Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 19 août 2011

Anders Behring Breivik a appelé la police en vue d'une reddition 26 minutes avant son arrestation

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Des enregistrements téléphoniques ont été publiés jeudi par la police norvégienne. Le premier appel enregistré se produit à 18H01 (16H01 GMT) depuis l'île d'Utoeya, au nord-ouest d'Oslo, où Behring Breivik a ouvert le feu contre un rassemblement de jeunes, faisant 69 morts parmi eux.

«Je suis sur Utoyea. Je souhaite me rendre», déclare-t-il au cours de cette conversation qu'il entame en se présentant comme «commandeur Anders Behring Breivik, du mouvement de résistance anticommuniste norvégien».

L'appel est rapidement interrompu, selon la police, qui cherche ensuite à reprendre contact avec son auteur mais en vain.

Geir Lippestad, l'avocat du Norvégien de 32 ans, avait auparavant indiqué dans la presse norvégienne que son client avait contacté la police une dizaine de fois --seuls deux appels ayant débouché-- en vue de se rendre mais qu'il avait continué la tuerie, faute de réponse satisfaisante de la police.

La police a précisé jeudi ne pas pouvoir encore confirmer ou infirmer si d'autres appels ont été passés par l'extrémiste de droite, en plus des deux appels qui ont débouché.

Arrestation tardive

Plus d'une heure s'est écoulée entre les premiers messages alertant la police d'une fusillade sur Utoeya et l'arrestation de Behring Breivik, soulevant des questions critiques parmi les survivants et les médias.

Au moment du premier appel, deux policiers armés sont déjà présents depuis neuf minutes sur la rive du lac où se situe Utoeya mais, selon la police, ils ne peuvent se rendre sur l'île faute d'embarcation.

A ce moment-là, la police, qui a déjà affaire à l'explosion d'une bombe dans le centre d'Oslo qui a fait huit autres victimes, redoute qu'entre trois et cinq tireurs se trouvent sur l'île et que des explosifs y ont été disposés.

Deuxième appel

Selon les enregistrements publiés jeudi, Behring Breivik rappelle la police à 18H26. Se présentant de nouveau comme «commandeur dans le mouvement de résistance norvégien», il déclare à l'opérateur: «J'ai achevé mon opération et je souhaite me rendre».

Il réclame alors de pouvoir parler à la force Delta, une force d'intervention spéciale, et demande à être rappelé mais raccroche sans fournir de numéro de téléphone.

A 18H27, une minute après ce second appel, Behring Breivik est arrêté par la force Delta, venue par la route puis par bateau d'Oslo, à environ 40 km de là.

AFP