Le FBI a annoncé mardi soir que son enquête sur le groupe de pirates informatiques "Anonymous" l’avait conduite à arrêter 16 personnes aux Etats-Unis, et que les polices britannique et néerlandaise en avaient arrêté cinq autres.
Après une série d’attaques informatiques retentissantes contre de grandes entreprises ou des institutions publiques, les autorités américaines ont arrêté mardi 16 suspects. Des agents du FBI ont notamment interpellé 14 personnes dans neuf Etats différents et à Washington pour le piratage de PayPal, le site de paiement en ligne utilisé par eBay.
Cette attaque menée en décembre a été imputée au réseau Anonymous, qui l’aurait effectuée en représailles à l’arrêt par PayPal de ses services à WikiLeaks, le site internet ayant divulgué des milliers de messages diplomatiques américains. Outre PayPal, les sites internet de Visa, Mastercard et d’autres sociétés de paiement ayant suspendu leurs versements à WikiLeaks avaient été momentanément mis hors service l’an dernier par des partisans de WikiLeaks. Les 14 suspects, âgés de 20 à 42 ans et qui s’étaient donnés des surnoms imagés (Anthrophobic, Toxic, No, Reaper, etc), sont accusés de complot, passible de cinq ans de prison, et de dégâts volontaires sur un système informatique protégé, passible de 10 ans de prison.
Un membre de LulzSec arrêté ?
En outre un autre jeune homme de 21 ans, Scott Arciszewski, est accusé d’avoir accédé illégalement le 21 juin à un site basé en Floride de l’organisme InfraGard, qui travaille avec le FBI, et il a déjà comparu devant un tribunal fédéral d’Orlando. Enfin, un suspect du nom de Lance Moore, également âgé de 21 ans, a été arrêté à Las Cruces, au Nouveau-Mexique, pour avoir publié des informations confidentielles de l’opérateur téléphonique AT&T. Cette opération avait été revendiquée par le groupe LulzSec, qui a revendiqué lundi d’autres attaques contre des sites internet du groupe de médias News Corp moins d’un mois après avoir annoncé la fin de ses opérations.
En plus de ces arrestations effectuées aux Etats-Unis, la police britannique (Metropolitan Police) a arrêté une personne et la police néerlandaise en a arrêté quatre "pour des crimes informatiques" également liés à l’affaire. Le communiqué du FBI ne donne toutefois aucun détail sur ces arrestations effectuées en Europe, ni sur la nature de leur lien avec les personnes arrêtées aux Etats-Unis. Les autorités américaines ont précisé que les pirates informatiques interpellés sur le sol américain étaient passibles d’un maximum de 10 ans de prison et 250.000 dollars d’amende.
Lci.tf1.fr