Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 5 juin 2011

LES COLLUSIONS ENTRE WALL STREET ET LE TRAFIC DE DROGUE

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Le rôle des financiers internationaux et des banques, dans le blanchiment de l'argent du commerce des stupéfiants.

Ce commerce est caractérisé par plusieurs intermédiaires. Avant d'en venir aux grandes banques internationales, il faut d'abord comprendre les tarifs élevés, que produit le commerce des stupéfiants. Il y a différentes étapes dans le trafic de drogue, plusieurs marchés imbriqués, de l'agriculteur cultivant du pavot en Afghanistan jusqu'aux marchés de gros et de détail d'héroïne dans les pays occidentaux. Il y a une fluctuante "hiérarchie des prix".

Cette hiérarchie des prix est d'ailleurs reconnu par le Département d'Etat Américain : "L'héroïne afghane se vend sur le marché international des stupéfiants pour 100 fois le prix que les agriculteurs obtiennent pour leur droit de champs à l'opium" (citée par "The Voice of America", "la Voix de l'Amérique", le 27 février 2004).

Selon l'UNDOC, l'opium en Afghanistan a généré en 2003 un revenu de 1 milliard de dollars Américains pour les agriculteurs et trafiquants locaux et 1,3 milliard de dollars pour les trafiquants et intermédiaires internationaux, ce qui équivaut à plus de la moitié du revenu national du pays. Compte tenu de ces estimations de l'ONUDC, le prix moyen de l'opium frais était de 350 dollars par kg (en 2002, la production 2002 était de 3400 tonnes). L'estimation de l'UNDOC, fondée sur les fermes locales et des prix de gros ne constitue cependant, qu'un faible pourcentage du chiffre d'affaires total de la drogue afghane pour le commerce, qui représente en fait plusieurs milliards de dollars. L'UNDOC, à estimé le total annuel du commerce international d'opiacés Afghans à 30 milliards de dollars. L'examen des prix de gros et de détail de l'héroïne dans les pays occidentaux suggère que les recettes totales, y compris celles au niveau du détail, sont sensiblement plus élevés.



Les prix de l'héroine dans les pays occidentaux.

Un kilo d'opium produit environ 100 grammes d'héroïne pure. La DEA, "Drug Enforcement Administration", l'agence anti-drogue Américaine confirme que la filière d'approvisionnement héroïne à New York City (en provenance d'Afghanistan) a donné la vente dans les années 1990 pour 85000 à 190.000 de dollars par kilos de gros avec un ratio de pureté de 75% (info publiée pars le "National Drug Intelligence Center").

Selon la DEA, "le prix de l'héroïne Afghane (passant par l'Asie du Sud-est) et de 70.000 dollars à 100.000 dollars par unité (700 grammes) et la pureté des unités d'héroïne serait de 85 à 90%. Cette enrichissement se traduit par un prix de gros par kg, pour l'héroïne pure se situant entre $ 115.000 et 163.000 dollars. Les chiffres de la DEA, de la situation dans les années quatre-vingt dix, sont globalement conformes aux derniers chiffres pour la Colombie. Et le prix de gros d'héroïne pure en vente à Londres, au Royaume-Uni était de 50.000 livres sterling, soit environ 80.000 dollars en 2002 (selon un rapport publié dans "The Guardian" du 11 août 2002).

Il faut préciser qu'il y a une concurrence entre les différentes sources d'approvisionnement en héroïne, et que l'héroïne afghane représente un pourcentage relativement faible du marché de l'héroïne qui entre aux Etats-Unis (l'approvisionnement Américain venant en grande partie d'Amérique du Sud.




Les prix "au détail" aux Etats-Unis.

Les informations du NYPD, "New York Police Department", montrent que le prix de l'héroïne au détail et en baisse et la pureté est relativement élevé. L'héroïne était déjà vendus pour environ 90 dollars le gramme, mais se vend maintenant entre 65 et 70 dollars par gramme. La pureté d'un sac d'héroïne varie énormément. De 50% à 80% en générale, mais peut être rabaissé à 30%. Un rapport de juin 2000 indiquait que les paquets (10 sacs) achetés auprès de vendeurs de la République Dominicaine, se faisait en plus grande quantité (environ 150 paquets). Vendu à 40 dollars chacun, ou 55 dollars chacun dans Central Park. Et qu'une once d'héroïne (32 grammes) se vend habituellement entre 2500 et 5000 dollars, un gramme de 70 à 95 dollars, un paquet de 80 à 90 dollars, et une dose, 10 dollars. La pureté de l'héroïne en moyenne pour les ventes dans la rue en 1999 était d'environ 62%.

Avec un prix de 70 à 95 dollars avec une pureté de 62% cela se traduit par un prix de 112 à 153 dollars par gramme d'héroïne pure.

Lorsque l'héroïne est achetée en très petites quantités, le prix au détail à tendance à être beaucoup plus élevé. Aux Etats-Unis, l'achat se fait souvent par "dose", qui contiennent chacune 25 milligrammes (0,025 grammes) d'Héroïne pure. Une dose à 10 dollars à New York se transformerait en un prix de 400 dollars le gramme d'héroïne pure. Dans le cas de l'achat d'une dose à 10 dollars, c'est à peu près 3 à 4 fois le prix de détail payé, pour un achat au gramme.

Il y a donc bien une hiérarchie des prix, du prix à la production dans le pays d'origine, en passant par l'achat par les cartels, jusqu'au prix au détail dans la vente finale dans la rue. Cela est souvent 80 à 100 fois le prix payé à l'agriculteur.

La valeur globale des stupéfiants afghans dans le commerce de la drogue.

En Afghanistan, la production déclarée de 3600 tonnes d'opium en 2003 permettrait la production d'environ 360 tonnes d'héroïne pure. Le produit global généré (pour 3600 tonnes d'opium) serait donc de l'ordre de 51,4 ​​milliards de dollars.

Le produit total de la drogue Afghane dans le commerce (la "valeur ajoutée" totale) est estimé en utilisant le prix final de la vente au détail. Une estimation significative de la valeur au détail, cependant, est très difficile à connaitre exactement, pacre que les prix au détail varient considérablement d'une ville à l'autre entre les pays consommateurs, sans compter les variations dans la pureté et la qualié. Bien sûr une partie importante du produit du trafic de drogue revient aux organisations criminelles et dans les milieux financiers dans les pays occidentaux impliqués dans le commerce des stupéfiants. Et les différents gangs criminels impliqués dans la revente au détail sont toujours protégés par les "syndicats du crime".

Quatre-vingt pour cent de l'héroïne consommée au Royaume-Uni vient d'Afghanistan. En utilisant les prix de vente Anglais (de sources policières du Royaume-Uni) est de 110 dollars le gramme, la valeur totale au détail du commerce des stupéfiants Afghan (3600 tonnes d'opium zen 2003) serait de l'ordre de 79,2 milliards de dollars.

Ces bénéfices mondiaux revenant aux syndicats du crime, à différentes agences de renseignement (dont la CIA), le crime organisé en général, les institutions financières pour le blanchiment, les grossistes, les revendeurs,...etc, qui sont tous, directement ou indirectement dans le commerce de la drogue.

Les bénéfices de ce commerce sont déposés dans des banques principalement occidentales, qui constituent un mécanisme essentiel dans le blanchiment d'argent sale (nous allons y revenir).

L'Afghanistan produit plus de 70% de l'offre mondiale d'héroïne pour le marché pharmaceutique mondial. Cela représente une fraction importante, estimé par l'ONU de l'ordre de 400 à 500 milliards de dollars. Mais il n'existe pas d'estimations fiables sur la répartition du commerce mondial entre les principales catégories de stupafiaetc.nts: la cocaïne, l'héroïne, l'opium, le cannabis, les stimulants de type amphétamine...etc.


Le processus de blanchiment par les différentes institutions financières.

Le bénéfice réalisé (principalement en argent liquide) est déposé dans le système bancaire. L'argent de la drogue est blanchi dans des établissements bancaires "offshore" situés dans de nombreux "paradis fiscaux". Qui sont nombreux en Suisse, au Luxembourg, dans les îles Anglo-Normandes de Jersey et les îles Caïmans. Et dans plusieurs autres endroits dans le monde entier. C'est ici qu'il y a connivence entre les organisations criminelles et les représentants des plus importantes banques mondiales. Cet "argent sale" est déposé dans ces paradis fiscaux, qui sont contrôlées par les grandes banques commerciales occidentales. Ces derniers ont donc un intérêt direct dans le maintien de l'arrivée de ces énorme fonds et dans le maintien du commerce de la drogue au niveau international.

Une fois que l'argent a été blanchi, il peut être recyclé en "bon et dût forme". Il y a la simplicité de se servir d'une "société-écran", et de changer l'argent liquide dans une monnaie étrangère, avant de reconvertir les fonds en dollars (en faisant même peut-être une plus-value, avec le taux de change). Mais la majorité de l'argent se trouve réinvesti dans des sociétés (par l'achat d'actions), avec des investissements dans l'immobilier (achat d'immeubles, de complexes hôteliers, de terrains...etc), mais aussi dans d'autres domaines, comme les entreprises de services et des usines de fabrication. L'argent est également dirigé dans divers "instruments financiers" (des démarches spéculatives), y compris le commerce de produits dérivés, de matières premières, de stocks de marchandises, et dans les obligations gouvernementales de différents pays (comme par exemple les "Bons du Trésor" Américain).

Les façons de procéder à l'intérieur des établissements financiers est assez simple. Ils peuvent inclurent les fonds provenant de la drogue, directement dans leur résultat finacier et du même coup augmenter leurs bénéfices (c'est principalement ce qui sera reproché à la société "Enron" et Philipp Morris agira de la sorte, dans un trafic de cigarettes). Vendre des "produits financiers", en "hors comptabilité", et en se faisant payer en liquide. Ou encore, faire acheter par une "société-écran" dont la banque serait propriétaire, des produits finis quelconque à une entreprise (qui seront bien-sûr revendu par la suite), qui seront eux-aussi payés en liquide (la société Général Motors l'aurait déjà fait).

Bien-sûr, des arrivées de telles masses d'argent liquide vers les banques, ne peuvent se faire que par la complicité de ces dernières. Qui voit venir cette manne financière avec intérêt, étant donné que plus une banque à des clients "riches", plus elle a d'argent. Et donc, elle peut afficher des comptes très favorables au niveau de ses actifs. Et pour aller plus loin, les gouvernements de la planète, étant obligé d'avoir recourt au système bancaire international pour obtenir des prêts, ne font que le minimum (ou alors strictement rien) contre ces actes criminels, étant donné que, plus les banques ont d'argent, plus elles peuvent en préter aux différents états.



La relation entre la CIA et Wall Street.

Pour voir quelques exemples de blanchiment et les connexions, il faut s'intéresser aux relations étroites qui existent depuis plusieurs années entre l'agence de renseignement et l'institution financière Américaine (1). Il n'y qu'à se pencher sur la biographie de certains personnages clés:

- Clarck Clifford: Ancien secrétaire à la Défense, ancien conseiller du président Truman. Il sera aussi le rédacteur du "National Security Act" de 1947, qui régit les activités du renseignement. Dans les années quatre-vingt il sera le président de la banque "First American Bancshare", qui jouera un rôle déterminant dans l'implication de la "BCCI", "Bank of Credit of Commerce international", dans le commerce des stupéfiants et les financements de la CIA. Les relations de la BCCI sont très particulières et incluaient entre autre: Oussama Ben Laden, l'argent lié à Al Quaïda (du temps où ces derniers étaient financé par la CIA) et le terrorisme.



- John Foster et Allan Dulles: Tous les deux ont un passé dans le renseignement, pour avoir fait parti de l'OSS, "l'Office of Strategic Service", pendant la Seconde Guerre Mondiale. Allan Dulles opérait de Suisse, d'où il surveillait les investissements Américains en Allemagne. Et il sera le directeur de la CIA, nommé par Eisenhower. John Foster deviendra Secrétaire d'Etat sous la présidence Eisenhower. Après que Dulles fût limogé par kennedy et que Foster mettra fin à sa carrière politique, ils deviendront tous les deux associés, dans le cabinet d'avocats "Sullivan and Cromwell", le plus prestigieux et le plus puissant des cabinets de New York, pour défendre les intérêts des banquiers de Wall Street.



- Bill Casey: Directeur de la CIA sous la présidence Reagan et ancien de l'OSS. Il jouera un rôle dans les trafic de drogue clandestin de la CIA lors de l'affaire "Iran-Contras" et avait été directeur de la "SEC", la "Securities and Exchanges Commission" (équivalent de notre "COB", la "Commission des Opérations de Bourse" en France), sous Nixon. en 1984, il contribuera à faire cesser l'attention de la chaine ABC, sur le lien de blanchiment d'argent entre la société d'investissement "BBRDW", "Bishop, Baldwin, Rewald, Dillingham, and Wong" et la banque "Nugad Hand", une banque appartenant à la CIA. Casey (avec Stanley Sporkin), firent d'énormes pressions sur la chaîne de télévision, pour qu'elle ne couvre pas l'événement. Et lors de cette affaire, comme par hasard, la valeur de l'action de la chaîne ABC passera de 67 à 59 dollars. Quelques mois plus tard, la société "Capital Cities" parviendra à acheter la chaîne ABC en mars 1985. Et c'est Bill Casey, qui après son poste à la SEC, et avant d'être nommé à la tête de la CIA, deviendra l'avocat et également un membre du conseil d'administration de "Capital Cities".



- Stanley Sporkin: Après avoir était président de la SEC pendant plus de vingt ans, il deviendra conseiller juridique à la CIA en 1981, quand Bill Casey le fera venir, lorsqu'il en était le directeur. Sporkin sera un des maillons pour éviter que sorte au grand jour, les implications illicites entre les grandes sociétés et les banques internationales, puiqu'à la SEC, il s'occupait plus particulièrement du département chargé de la lutte contre la fraude des sociétés et des délits boursiers. Après sa retraite de la CIA en 1986, Sporkin deviendra juge du tribunal de grande instance de Washington DC. Où il se retrouvera de par sa position, à arbitrer les débats, lors des plus importants procès des Etats-Unis, et qui impliqueront de nombreuses sociétés multi-nationales.

Sporkin aura un rôle déterminant dans les procès des sociétés "C. A. Fitts" (qui était accusé à tord) et de sa filiale "Hamilton Securities", qui faisaient apparaitre des preuves entre le "HUD", "Departement of Housing and Urban Developpment", le ministère du logement Américain et un mélange de trafic de drogue, de financements occultes, de financiers de Wall Street et de corruption de personnalités politiques. Sporkin ralentira la possibilité d'enquête approfondie par les avocats de C. A. Fitts, en prologeant la mise "sous scellé" du dossier d'instruction pendant cinq ans, en interdisant la connaissance par l'accusé. Et accessoirement, en rendant systématiquements des décisions à l'encontre de la société (comme par exemple, en donnant l'ordre d'une perquisition et de la saisi de tout ce que contenait les bureaux de la société, au mépris du quatrième amendement. Le contenu informatique, qui repertorié les flux financiers et les bases de données originales, seront détruites et la copie des contenus ne sera accessible que par les collaborateurs de Sporkin). Il démissionnera en 2000 et sera recruté par le cabinet d'avocats "Weill, Gotschall et Manges", spécialisé dans "la gestion et les finances à Wall Street".



- David Doherty: Il remplacera Sporkin au poste de conseiller juridique à la CIA en 1987, il deviendra le directeur-éxecutif interimaire adjoint de la bourse de New York, plus précisément pour les "décisions coercitives".



- A. B. "Buzzy" Krongard: Il était le directeur de la banque d'affaire "Alex Brown", ensuite il vendit ses parts à la "Banker's Trust" en 1997, dont il devint le vice-président. Avant d'entrer à la CIA en 1998. Là, il sera étroitement lié au directeur de l'agence George Tenet, où il se spécialisera dans les opérations boursières, pour des importantes banques d'affaires, concernant le blanchiment de l'argent de la drogue qui était courament utilisé par les services des banques privées.(2)



- John Deutch: Après avoir prit sa retraite de directeur de la CIA en 1996, il acceptera d'intégrer le conseil d'administration de "Citigroup", la seconde plus grande banque des Etats-Unis (et impliqué à plusieurs reprises dans le blanchement de la drogue). Leur relation avec la drogue, s'est surtout trouvé mise en lumière, suite à l'achat par Citigroup de la "Banamex", une banque Méxicaine reconnue pour blanchir l'argent de la drogue. Deutch échapera de peu aux poursuites judiciaires mais ne sera pas poursuivit. Il avait gardé par de vers lui, des documents secrets classifiés de la CIA, et il y avait le risque qu'il les révèlent ou en transmette à la presse.



- Maurice "Hank" Greenberg: Il était directeur de "AIG", "American International Group", le grand assureur Américain (et qui dirige le troisième plus grand groupe d'investissement du monde). Lorsqu'il était à ce poste, Greenberg et AIG auront des rapports avec les trafics clandestins de la drogue par la CIA. A l'époque, "Lexington Insurance", une filiale de AIG avait trempée dans une affaire de blanchiment d'argent, qui avait mis en lumière plusieurs infractions de la "ADFA", "Arkansas Development Financial Authority", l'autorité du développement financier de l'Arkansas (et qui sera également impliqué dans l'affaire de la "Hamilton Securities" citée plus haut). L'argent sale de cette affaire provenait d'un trafic de cocaine remontant aux années quatre-vingt, à Mena en Arkansas. (Il sera établit que les bureaux de AIG de San Francisco employaient la femme de Carlos Lehder, le cofondateur de cartel de Medellin. Et que la collaboration d'AIG, remontait même à des opérations clandestines durant la Seconde Guerre Mondiale, concernant le trafic de l'héroine. De plus, avantage non négligeable, AIG possède la plus grande flotte d'avions-cargo du monde).
En 1995, le président Bill Clinton avancera son nom, pour proposer Greenberg comme directeur de la CIA (3). Et Greenberg sera choisi en 2002 par le "CFR", "Council of Foreign Relations", pour mener une enquête sur le financement du terrorisme.(4)

A cela, nous pouvons ajouter une information tout-à-fait autentique (faits et propos rapporté par l'agence Associated-Press). En juin 1999, Dick Grasso, directeur de la bourse de New York, fit un voyage en Colombie pour y rencontrer le leader des FARCS, où il demandera à ce dernier d'investir leurs bénéfices à Wall Street. L'argent venant de la taxation de la vente de la cocaine en Colombie, d'où les FARC retirent la majorité de leurs revenus.

Nous voyons bien, avec ces quelques exemples, la connivence et le rapport étroit entre la CIA, son trafic de drogue et les milieux financiers de Wall Street. Tous ces éléments sont extrêmement imbriqués entre eux. Et on a vraiment l'ipression qu'il est impossible d'être nommé à un poste de responsabilité à Wall Street, avant d'avoir eu une carrière à la CIA, ou inverssement. Et l'on peut se rendre compte que cela à des repercution au-delà de ces institutions. De par les affaires criminelles ou d'autres nomination, à d'autres postes. Toujours placer ses "pions", à des postes clés, d'où l'on pourra éviter des poursuites, ralentir une procédure judiciare, minimiser une peine ou un jugement, ou bien, pouvoir eteindre encore plus les activités clandestinnes liées à la drogue, entre la CIA et Wall Street.



Le système financier international ne tient debout, que par l'argent sale de la criminalité.

Un rapport du FMI de 2001, montrait que les sommes provenant de la drogue, réinvesti dans le système financier international, s'élevait pour cette année à 1500 milliards de dollars. Et une enquête du journal "Le Monde Diplomatique", indiquera que l'argent du crime représentait 1000 milliards de dollars par an et 500 milliards pour l'argent de la drogue. Et que tous les jours, c'est environ un milliards de dollars qui sont blanchis. Et l'ONU estimait à la fin des années quatre-vingt dix, que l'argent de la drogue représentait 8% des transactions commerciales mondiales en dollars. Et que les rentrées d'argent provenant de la vente de narcotique, dans la finance internationale, était de 440 milliards de dollars par an (et que ce chiffre, d'après des experts travaillants avec la CIA, serait sous-évalué. le chiffre réel serait plus proche de 700 milliards de dollars).

On comprend maintenant mieux pourquoi les grands établissements bancaires internationaux, ne peuvent se passer de cette véritable manne financière inespérée. c'est un afflux régulier de fonds qui est devenu indispensable au système. Cet argent se retrouvant par la suite, par contre-coup, dans bon nombre d'opérations financières de tous types à travers la planète (les transferts informatiques assurant un anonymat, une rapidité et une sécurité pour les changements de fonds, de compte à compte).



L'appareil d'état Américain est bel et bien complice.

La politique étrangère américaine prend en charge le fonctionnement d'une économie dans laquelle la démarcation entre le capital légal et la criminalité organisée est devenue de plus en plus floue.

La prise de décision par le Département d'Etat des Etats-Unis, la CIA et le Pentagone dans les affaires internationales, joue un grand rôle dans l'appui de ce très rentable commerce de plusieurs milliards de dollars, qui est est devenu la troisième valeur en terme de "produits financier, après le pétrole et la vente d'armes.

Le commerce de l'héroïne faisait partie d'un des objectifs de la guerre en Asie centrale. Qui était bien de rétablir l'Afghanistan en tant que "narco-état". Les puissants intérêts financiers derrière le commerce des stupéfiants, se trouve donc protégé par la militarisation des régions de production majeures de drogues dans le monde (et des voix d'acheminement). Que ce soit pour le "Croissant d'Or", avec l'occupation de l'Afghanistan ou des régions d'Amérique du Sud, en vertu de la soi-disant "lutte anti-drogue", subventionnée sur place par les Etats-Unis. Comme par exemple en Colombie avec la guerre du gouvernement contre les "FARC", les "Forces Armées Révolutionnaires de Colombie".


NOTES:


1) Au début des années soixante-dix, sept directeur-adjoints de la CIA, viendront des milieux d'affaire de Wall Street, des cabinets d'avocats ou des banques.


2) Une ancienne cadre de la "Bank of New York", admettra avoir aidé des banques Russes à blanchir sept milliards de dollars en leur donnant accès au systéme informatique, que les clients utilisaient.


3) N'oublions pas qu'avant d'être président, Clinton avait été Gouverneur de l'Arkansas. Et aussi que "Enron" dans laquelle Clinton se trouvera impliqué lors du scandale de cette société, était une filiale de AIG.


4) Pour plus d'information, voir "Le "CFR", "Council of Foreign Relations", dans la cétégorie "Les sociétés secrètes".


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