Selon un premier sondage, 57% des Français souhaitent une victoire de la gauche à l'élection présidentielle de 2012. Le second dévoile que Sarkozy serait battu et par Aubry (59%) et par Hollande (62%).
57% des personnes sondées souhaitent voir la gauche gagner les scrutins d'avril et mai 2012, en hausse d'un point sur une semaine, contre 38% favorables à la droite (40% il y a une semaine), selon un sondage Ifop rendu public mardi par l'hebdomadaire Paris Match.
Concernant la popularité des personnalités testées par l'Ifop, le plus notable est l'effondrement de la cote de Dominique Strauss-Kahn, personnalité préférée jusqu'à son arrestation et son inculpation pour agression sexuelle et tentative de viol à New York la semaine dernière: elle est en chute de 29 points avec 42% d'opinions favorables (contre 71%).
Le centriste Borloo populaire
Le centriste Jean-Louis Borloo a détrôné DSK en tête du palmarès (68%), devant la figure montante du Parti socialiste François Hollande (63%, 1), le maire PS de Paris Bertrand Delanoë (61%, -4) et la patronne des socialistes Martine Aubry (58%, 2).
Le chef de l'Etat Nicolas Sarkozy est dixième avec 34% de bonnes opinions. La présidente du Front national (extrême droite) Marine Le Pen, avec 29% (-4), se classe douzième.
Chez les socialistes, François Hollande remporte ses duels face à Martine Aubry (59/39) dans l'ensemble de la population. Chez les sympathisants socialistes, la première secrétaire réduit un petit peu l'écart avec son prédécesseur (53/46).
Quant aux résultats du premier sondage d'intention de vote à la Présidentielle réalisé après l'affaire DSK par BVA/RTL, ils sont tranchés: au second tour de l'élection de 2012, les deux favoris du PS réaliseraient les mêmes scores que Dominique Strauss-Kahn : 59% des voix pour Martine Aubry et 62% pour Fraçois Hollande.
Le candidat socialiste à la présidentielle doit être désigné au terme d'une primaire qui aura lieu en octobre. Après la mise hors jeu du grand favori Dominique Strauss-Kahn, la prochaine candidature de Martine Aubry est attendue, François Hollande s'étant lui déjà déclaré.
Une enquête pourrait barrer la route de Lagarde
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République française pourrait décider de l'ouverture d'une enquête sur la ministre de l'Economie Christine Lagarde, en marge de l'affaire Bernard Tapie-Crédit Lyonnais.
La commission des requêtes de la Cour de justice de la République (CJR) pourrait décider de l'ouverture ou non d'une enquête sur la ministre de l'Economie Christine Lagarde lors de sa prochaine réunion, fixée au 10 juin, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
Cette date du 10 juin est justement la date-butoir pour les candidatures à la direction générale du FMI, un poste pour lequel la ministre de l'Economie est pressentie afin de succéder à Dominique Strauss-Kahn.
Des Chinois, Indien, Sud-africain, Turc, Kazakh seraient sur les rangs, de même que le ministre belge des Finances, Didier Reynders.
Le 10 mai, le procureur général de la Cour de cassation, Jean-Louis Nadal, a décidé de saisir la commission des requêtes de la CJR. Il estimait en effet qu'il existait des éléments justifiant l'ouverture d'une enquête pour abus d'autorité dans l'affaire du règlement du conflit entre Bernard Tapie et le Crédit Lyonnais, dans le cadre de l'enquête sur la vente controversée d'Adidas en février 1993.
Le 10 juin, cette commission, composée de trois magistrats de la Cour de cassation, de deux de la Cour des comptes et de deux du Conseil d'Etat, tiendra sa prochaine réunion, a-t-on appris de source judiciaire.
Elle devrait alors examiner les requêtes déposées contre Christine Lagarde. La commission des requêtes pourrait rendre son avis dans la foulée.
Première hypothèse: elle juge qu'il n'y a pas matière à ouvrir une instruction et classe sans suite.
Deuxième possibilité: insuffisamment informée, elle demande à se faire communiquer des documents supplémentaires.
Troisième option: elle rend un avis favorable à l'ouverture d'une enquête. Le cas échéant, Jean-Louis Nadal saisira alors, dans la journée ou le lendemain, la commission d'instruction.
Cette dernière, composée de trois magistrats de la Cour de cassation, entamerait alors une enquête qui pourrait aboutir au renvoi de Christine Lagarde et de Claude Guéant devant la formation de jugement de la CJR, chargée de juger les crimes et délits commis par les membres du gouvernement «dans l'exercice de leurs fonctions».
AFP