Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 11 septembre 2010

Un drone s’est égaré au-dessus de Washington

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L’armée américaine est passée tout près, le mois dernier, de lancer ses avions de combat et a envisagé la possibilité d’abattre un drone perdu de la marine qui a brièvement dévié dans l’espace aérien restreint de Washington, a déclaré jeudi un haut responsable militaire.

L’incident met en évidence les inquiétudes liées à la sécurité des aéronefs téléguidés, alors que les responsables de la défense font campagne pour que ces engins soient davantage utilisés lors de désastres naturels et pour assurer la sécurité du pays.

L’amiral James Winnefield, chef du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD), a affirmé que l’incident du mois d’août pourrait entraver les efforts du Pentagone pour que l’autorité responsable de l’aviation (Federal Administration Aviation, FAA) facilite les procédures pour les drones utilisés par l’armée dans l’espace aérien américain.

Les drones sont présentement utilisés pour faire des patrouilles et exercer une surveillance le long de la frontière sud du pays, et parfois le long de la frontière nord. Mais l’armée voudrait pouvoir les utiliser davantage lors d’ouragans et d’autres désastres afin d’évaluer les dommages et circonscrire les efforts de secours.

La FAA travaille depuis un certain temps à de nouvelles règles régissant l’utilisation des drones. Mais l’incident du mois d’août a fait ressortir l’une des préoccupations majeures de la FAA - la possibilité que les contrôleurs à distance du drone perdent contact avec l’appareil.

M. Winnefield a raconté qu’il se trouvait au centre des opérations quand les contrôleurs ont perdu le contact avec le drone lors d’un test dans l’espace aérien d’une base navale du Maryland. Le drone s’est alors dirigé vers l’espace aérien restreint de la capitale des États-Unis.

« Devions-nous le laisser voler au-dessus de la région de la capitale nationale ? Le laisser se vider de son carburant et espérer qu’il s’écrase dans le champ d’un fermier ? Ou devions-nous agir et l’abattre ? » a raconté l’amiral.

« Nous ne voulions pas l’abattre au-dessus d’une zone densément peuplée si cela pouvait être évité. Nous sommes passés à travers tous ces calculs. »

Alors que les avions de combat étaient sur le point d’être lancés, a dit M. Winnefield, la marine est parvenue à reprogrammer le drone et à le ramener au bon endroit.

AP