Le ministre de l’Intérieur a défendu mardi les services de renseignement, malmenés par l’opposition et la presse après une semaine marquée par la mort de 125 personnes dans trois attentats-suicide et l’attaque revendiquée par les talibans, du quartier général de l’armée. Il est reproché à ces services de ne pas avoir prêté attention à certains signaux d’alerte.
Rehman Malik a défendu publiquement les services de renseignement pakistanais sévèrement mis en cause par l’opposition et par la presse après la vague de violences qui a frappé le pays ces derniers jours.
Au lendemain de l’attaque contre le quartier général de l’armée, les médias s’insurgeaient déjà contre le laxisme des agents des services de renseignement car l’attaque avait été annoncée dans la presse au cours des trois derniers mois, sans qu’il n’y soit prêté attention.
La semaine dernière, le quotidien anglophone The News a même publié un message adressé par le ministère de l’Intérieur à la police, dans lequel il mettait en garde contre une attaque possible du quartier général de l’armée par des hommes déguisés en militaires.
C’est précisément ce qui s’est produit le week-end dernier. Pour redorer l’image de ses agences d’Etat, le ministre de l’Intérieur a donc rappelé que le renseignement avait permis de démanteler des cellules terroristes et de déjouer des centaines d’attaques sanglantes.
En une semaine, quatre attaques auront suffi à tuer 125 personnes.
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Nadia Blétry