Le gouvernement sud-africain a annoncé vendredi la nomination de Mo Shaik, un proche du président Jacob Zuma, à la tête des services secrets du pays, une décision vigoureusement critiquée par l’opposition.
Considéré comme l’un des artisans de l’ascension de Jacob Zuma à la tête de l’Etat, Mo Shaik est également le frère de Shabir Shaik, condamné en 2005 à quinze ans de prison pour avoir entretenu une relation "de corruption généralisée" avec Zuma.
Mo Shaik a été choisi en raison de son expérience dans les services de renseignement du Congrès national africain (ANC) pendant les années de lutte contre l’apartheid, a expliqué le ministre de la Sécurité d’Etat, Siyabonga Cwele en annonçant la nomination.
"Il a servi dans les structures souterraines de l’ANC au Natal. Il avait pour mission de collecter et d’analyser les renseignements", a déclaré le ministre, selon une copie de son discours transmis à l’AFP.
Depuis l’instauration de la démocratie multiraciale, Mo Shaik a servi le gouvernement à plusieurs reprises, notamment en tant qu’ambassadeur en Algérie, a ajouté M. Cwele.
Le principal parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), a malgré tout estimé que "le président Jacob Zuma ne pouvait trouver quelqu’un de moins compétent et de plus partisan pour ce travail".
"Cette nomination vise clairement à consolider la main-mise de la faction Zuma sur l’appareil de renseignement", poursuit la DA dans un communiqué.
"Que le président Zuma puisse récompenser la loyauté de manière aussi effrontée n’augure rien de bon pour notre démocratie", a de son côté estimé le Congrès du Peuple (Cope), autre force d’opposition.
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AFP