Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 23 septembre 2009

Négociations en coulisse pour faire libérer Reiss

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La France pourrait expulser un Iranien emprisonné en France pour l’assassinat de l’ancien premier ministre du chah Chapour Bakhtiar en échange de la libération de la jeune universitaire française, accusée d’espionnage.

Officiellement elle attend le verdict de son procès. Officieusement elle pourrait faire l’objet d’un échange de prisonniers. C’est en tout cas ce qu’affirme Georges Malbrunot dans Le Figaro de mardi 22 septembre. La jeune française, Clotilde Reiss , accusée d’espionnage en Iran et assignée à résidence à l’ambassade de France, attend depuis le 16 août son jugement. Aux dernières nouvelles, le ministre des Affaires étrangères déclarait qu’elle allait "bien" et que la France espérait une "décision rapide" à son égard. Selon une source diplomatique du journaliste, la France pourrait libérer un Iranien, reconnu coupable de l’assassinat de l’ancien ministre du chah Chapour Bakhtiar en 1991 et emprisonné en France contre Clotilde Reiss. Le diplomate assure au quotidien que "cet échange a été évoqué dans les tractations entre l’Iran et la France, mais par d’autres canaux que la voie diplomatique". Le journaliste y voit là la main de discrets intermédiaires, voire celle des services de renseignements.

Une amnistie ?

L’homme en question, Ali Vakili Rad, est sur le point d’être libéré. Condamné à la perpétuité en 1994, assortie d’une peine de sureté de dix-huit ans, il pourrait obtenir une mise en liberté conditionnelle, avec une expulsion du territoire, toujours selon les informations du Figaro, qui affirme que le dossier est "depuis quelques jours sur le bureau du ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux". L’Iran aurait d’ores et déjà envoyé à Ali Vakili Rad un passeport pour rentrer dans son pays. Georges Malbrunot rappelle que ce ne serait pas la première fois que la France userait de son pouvoir d’amnistie. Interrogé par le Figaro, l’entourage de Brice Hortefeux dit "ignorer" de telles tractations. Le militant libanais, Anis Naccache, questionné par le journal considère que "les Iraniens ont déjà fait un geste en relâchant Clotilde Reiss".
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Nouvelobs.com