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jeudi 25 juin 2009

L’UE veut se prémunir contre une "bombe sale"

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Une course contre la montre est engagée entre les groupes terroristes pour se procurer les éléments d’une "bombe sale" et leurs cibles pour prévenir ce type d’attaque, a averti mercredi la Commission européenne.

"L’acquisition d’armes de destruction massive, y compris des matières chimiques, biologiques et nucléaires (CBRN) constitue le scénario le plus effroyable", a souligné le commissaire à la Sécurité, Jacques Barrot, dans un communiqué.

Or "les terroristes cherchent à se procurer et à utiliser des armes chimiques, biologiques, radiologiques et même atomiques", affirme la Commission.

"Il ne faut pas être alarmistes ni créer les peurs", insistent les collaborateurs de M. Barrot, expliquant qu’"il est très difficile de transformer ces matières en armes".

"Mais les conséquences d’une telle attaque seraient si graves qu’il faut se préparer", souligne l’un d’eux.

Une secte japonaise a ainsi utilisé en 1995 le sarin, un neurotoxique, pour un attentat qui a fait 12 morts et 5.000 blessés. D’autres attaques ont été commises avec l’anthrax.

Or l’Union européenne avec ses 27 pays, ses 500 millions d’habitants et ses multiples frontières parait très vulnérable, même, si comme l’a souligné M. Barrot, "elle n’a heureusement jamais connu d’attentat de grande ampleur mettant en jeu ces matières".

Mais les autorités américaines jugent probable une telle attaque dans les cinq prochaines années, ont rappelé ses collaborateurs.

200 experts venus de tous les pays de l’UE ont participé à l’élaboration des propositions présentées mercredi. Elles s’articulent autour de trois axes : "rendre le plus difficile possible" l’accès aux matières CBRN, avoir la capacité de les déceler et réagir efficacement en cas d’incident ou d’attaque.

La Commission presse les pays européens d’agir, car elle a relevé "d’importantes différences" dans la préparation et la capacité de réaction.

L’un des points faibles identifiés concerne les stocks de vaccins, comme l’a montré la pandémie due au virus grippal A (H1N1).

Aucun accord n’a été trouvé entre les 27 sur la constitution de stocks. "Il suffit de penser à cette pandémie pour imaginer la situation en cas d’attaque biologique", ont insisté les experts.
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AFP