Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 2 juillet 2006

LE PROJET COINTELPRO

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Un projet couvrant des opérations d'actions clandestines du FBI, contre les citoyens Américains.

Les origines du projet remonte à 1956, quand le FBI décida d'un programme, officiellement "de collecte d'informations pour le contre-espionnage". Pouvant aboutir à l'identification et la localisation d'agents infiltrés et de groupes clandestins sur le sol Américain. Afin de pouvoir les neutraliser.

L'atmosphère et les tensions qui régnaient à l'époque aux Etats-Unis durant la Guerre Froide, aideront fortement à l'élaboration du programme. Surtout que la Cour Suprême s'était montrée très frustrée de voir le manque de moyen du gouvernement, pour assurer des poursuites pénales, pour pouvoir lutter contre des groupes dissidents.

La Maison Blanche avait acceptée le projet en indiquant très précisément les cibles de l'opération. Cette dernière devait viser en priorité les nationalistes noirs des "Black Panthers" et les éléments de ce que l'on appelait à l'époque la nouvelle gauche. Mais d'autres "cibles" viendront s'y ajouter au cours des années qui suivront, jusqu'à la fin du projet en 1971.

Le projet prit le nom de "Cointelpro", qui est l'abréviation des mots "CounterIntelligence Progam", "Programme de Contre-espionnage" (ce qui donne Co-Intel-Pro, "Cointelpro").

Cette terminaison désignera en fait plusieurs opérations spécifiques, visant chacune des individus et des groupes différents. Durant les quinze ans que dura le programme, il y aura cinq groupes ciblés en priorité par la FBI. Qui constitueront chacun, cinq programmes indépendants. Mais les objectifs du bureau fédéral étaient bien-sûr les mêmes.



Les objectifs du Projet "Cointelpro".

Les objectifs du Projet "Cointelpro" seront en même temps clairement définis par le bureau, tout en restant tout de même assez flou, tellement il faut bien le dire, ils peuvent être élargit à de nombreuses possibilités. Les principaux buts officiels du FBI étaient:


1) Protection de la sécurité nationale.

Développer un réseau de renseignement intérieur, afin de savoir à tous moments ce qui se passe, pour répondre et contenir au mieux la menace. D'arrêter la propagation du communisme et d'empêcher l'efficacité de l'action du parti communiste, qui est utilisé comme un véhicule du renseignement Soviétique, pour faire naitre la propagande et l'agitation.


2) Prévention de la violence.

Reccueillir des dépositions de personnes, ayant étaient témoins d'actes violents de la part des groupes ciblés et aussi recruter des individus pouvant servir d'informateurs. prévenir une violence, directe ou indirecte, pronée par ces groupes et neutraliser les citoyens qui auraient rejoint ou continueraient d'être associé à ces groupes, qui pourraient mener de possibles actions violentes.(1)


3) Maintient de l'existence de l'ordre social et politique.

Combattre tous ceux qui chercheraient à déstabiliser ou voudraient détruire cet ordre existant. Ce sont les groupes "extrémistes" et "subversifs" qui sont clairement visés. Principalement ceux faisant partie de la nouvelle gauche et aussi les éléments de la presse libérale, ayant des sympathies envers elle.



Les différents programmes du Projet "Cointelpro".(2)

Le "Communist Party USA" Program (1956-1971).

Le programme Cointelpro contre le "CPUSA", le "Parti Communiste des Etats-Unis", sera le premier à être mis en oeuvre. La principale préoccupation sera de développer une nouvelle technique d'investigation pour les informateurs, qui pourraient alors infiltrer le CPUSA avec beaucoup plus de sécurité. Cent informateurs du FBI avaient été auditioné, pour relever les points positifs et les lacunes, pour pouvoir mettre au point de nouvelles techniques.

En 1960, le programme recevra une nouvelle directive, pour intensifier la protection, afin d'éviter l'infiltration du projet, par des éléments du CPUSA (cela sera désigné par le terme "Cominfil" (abréviation de "Communist Infiltration"). Et il y aura des enquêtes pour determiner les citoyens Américains, qui subissaient une influence de la part du parti communiste.


Le "Socialist Workers Party" Program (1961-1969).

Le programme contre le "SWP", le "Parti des Travailleurs Socialistes", commença le 12 octobre 1961 et était orienté contre le parti communiste et les "Trotskistes". Le FBI cherchait à savoir si il y avait des actes d'hostilité ou des rivalités entre le CPUSA et le SWP.

Ce programme ne sera pas celui auquel le bureau fédéral donnera la grande priorité. Seulement quarante cinq actions seront approuvées et auront lieu jusqu'en 1969, date à laquelle cette opération sera arrêtée (elle sera reprise et poursuivie ensuite par "Le "New Left" Program). L'infiltration permettra d'établir que la SWP avait des contacts avec des groupes Trotskistes étrangers, mais il n'y aura pas de preuves qu'il se livrait à des activités d'espionnage ou abritait des agents Soviétiques. Il n'y aura pas non plus d'indices, prouvant que la SWP était engagé dans des "actions révolutionnaires". Le bureau établira qu'il n'était pas seulement un groupe "socialiste", mais suivait les principes révolutionnaires de Marx, Lénine, et de Léon Trotsky.

Le FBI découvrira que le "Young Socialist Alliance", "l'Alliance des Jeunes Socialistes", qui appartenait au SWP, avaient la charge d'organiser des marches et des manifestations anti-guerre.


Le "White Hate Group" Program (1964-1971).

Le programme contre les "WHG", les "Groupes de la Haine Blanche", visait prioritairement le Klu Klux Klan (le "KKK"), le mouvement d'extrême-droite Américain. Il commença le 30 juillet 1964 avec un transfert de la "responsabilité pour le développement d'un réseau d'informateurs pour rassembler des renseignements sur le KKK et d'autres groupes", qui passera de la "General Investigative Division", la "Division Générale d'Enquête" à la "Domestic intelligence Division", la "Division du Renseignement Domestique". Et ce sera la "Racial Intelligence Section", le "Service du Renseignement Racial", commandée par George C. Moore, qui dirigera ce programme. Dix-sept bureaux régionaux seront chargé de l'opération.

Le but du programme était d'identifier, de perturber et de neutraliser les activités des différents Klan et d'autres groupes et d'identifier leurs leaders et leurs adhérents.

Sept Klan du KKK et neuf autre groupes seront ciblés par le FBI, dont entre autres, le "American Nazi Party" et le "National State Right Party". Les bureaux régionaux avaient eu l'ordre de repérer les "groupes d'action", qui disposaient et pourraient utiliser des armes pour des actions violentes en derniers recours.

Mais les groupes extrémistes de droite, non légitimes et non officiels, n'entreront pas dans le programme, et ils ne seront jamais surveillés (au contraire des opérations visant les groupes communistes et socialistes de gauche). Le FBI aura une très bonne réussite, par rapport à l'infiltration de ces groupes et à la collecte d'informations, par des informateurs du bureau.


Le "Black Nationalist Hate Group" Program (1967-1971).

Le programme contre les "BNHG", les "Groupes Nationalistes de la Haine Noir", était géré par la "Racial Intelligence Investigative Section", le "Service de Renseignement et d'enquête Racial" et démarra en août 1967 et sera réalisé par vingt trois bureau régionaux du FBI. Les objectifs de cette opération étaient d'exposer, de perturber, de détourner et de discréditer ou de neutraliser par d'autres moyens, les activités des nationalistes noirs, de leurs organisations et de leurs groupes. Tout comme pour leurs dirigeants, leurs porte-parole, leurs militants et sympathisants. Afin de contrer une certaine propension à la violence et aux troubles civils. Et également de s'efforcer de limiter pour ces différents groupes ou consolidation de leurs forces ou de réduire de nouvelles adhésions, en frustrant d'une manière ou d'une autre de futurs membres.

Parmi les différents groupes qui étaient ciblés initialement, ont peut citer: "The Southern ChristianLeadership Conference"; "The Student Nonviolent Coordination Committee"; "Revolutionnary Action movement"; "Deacon for Defense and Justice"; "Congress for Racial Equality"; "The Nation of Islam".

Parmi les personnes ciblées, on peut citer entre autre: Stokely Carmichael; H. "Rap" Brown; Elijah Muhammed et Maxwell Stanford.

Ensuite ce programme sera étendu à quarante et un bureaux du FBI et il recevra de nouveaux objectifs:

1) Prévenir une coalition des militants des groupes nationaliste noirs, qui pourrait être la première étape vers une véritable;

2) Prévenir la montée d'un éventuel "messie", qui pourrait "unifier et électriser" le mouvement. Nommant spécifiquement Martin Luther king, Stokely Carmichael et Elijah Muhammed;

3) Prévenir la violence de la part des groupes nationalistes noir, par le repérage de potentiels "éléments perturbateurs" et les neutraliser avant qu'ils n'exercent une violence potentielle;

4) Prévenir et diminuer l'influence des groupes et de leurs leaders en jetant le discrédit sur la respectabilité des dirigeants et de pouvoir en rejeter la responsabilité sur la communauté noir, aux yeux de la communauté blanche, des "libéraux" et des noirs "radicaux";

5) Prévenir la croissance à long terme de ces organisations, surtout chez les jeunes, en développant des tactiques spécifiques afin de prévenir les groupes qui voudraient recruter des jeunes de la population.


La "Black Panther Directives" (1967-1968).

Cette directive sera mise en place dans le cadre du "Black Nationalist Hate Group" Program, pour ajouter "The Black Panther Party", le "BPP", à la liste des organisations ciblées en priorité (le parti des "Black Panther" avait été considéré au départ comme étant une cible "primaire" et n'avait eu jusque-là qu'une attention relative). Le renouveau de l'intérêt pour ce groupe, durera de août 1967 à mars 1968.


Le "New Left" Program (1968-1971).

Le programme contre la "nouvelle gauche" se fera par "l'Internal Security Section". Il démarra le 28 octobre 1968. Le FBI se focalisera en priorité sur les campus de universités des Etats-Unis, où se concentré énormément de contestataires. Le but était de d'exposer, de perturber et de neutraliser par d'autres moyens, "les forces mouvantes se cachant derrière la nouvelle gauche". Et aussi les mouvements anarchistes qui chercheraient à paralyser des institutions, telles que les établissements scolaires, les centres de prévention routières et d'apprentissage de la conduite, et d'empêcher l'application officielle des lois, au détriment de la société Américaine.

Le FBI décidera par la suite d'ajouter des objectifs au programme, avec une directive, propre à la "nouvelle gauche".


Les "New Left Directives" (1968).

Cette directive sera lancée le 23 mai 1968 dans le cadre du "New Left" Program, pour agir contre les administrateurs des universités, qui refusaient de faire appel à la police sur les campus ou cherchaient à entraver l'action des forces de l'ordre. Cette directive était destinée à obtenir plus d'informations sur:

1) Les fausses allégations de brutalité policière, pour contrer la mauvaise influence des rumeurs répandues d'une fausse brutalité de la part de la police, qui rendrait difficile des rencontres entre les étudiants et la police;(3)

2) L'immoralité, représentée par la plupart des individus étant d'une nature calomnieuse et dépravée, par des activités, des habitudes, et des conditions de vie représentatives des adhérents de la nouvelle gauche;

3) Les actions des administrateurs d'universités, pour voir la valeur des responsables de l'éducation universitaire et des autorités scolaires, qui prennent des positions fermes à l'encontre de la nouvelle gauche, en soulignant dans quelle mesure les membres du corps professoral apportent leur aide et leur encouragement à ces mesures.


Les techniques de contre-espionnage, qui pouvaient être utilisées par le FBI.

Durant le projet Cointelpro, il y aura une note du 6 juillet 1968, détaillant douze propositions d'actions de contre-espionnage, qui pouvaient être appliquées par tous les bureaux du FBI (qui s'apparente plus à de la propagande et à de la désinformation qu'autre chose). Ces différentes techniques étaient:

1) Préparation de dépliants et de tracts, visant à discréditer les étudiants manifestants à l'aide de photographies des militants de la nouvelle gauche, dans leurs universités respectives. "Naturellement, les images les plus odieuses doivent être utilisées";

2) Inciter des "conflits ou des animosités personnelles" entre les dirigeants de la nouvelle gauche;

3) Créer l'impression que ces dirigeants sont "des informateurs pour le bureau ou d'autre agence gouvernementale d'application de la loi";

4) Envoyer des articles aux journaux étudiants ou de la "presse clandestine" qui montrent la dépravation de la nouvelle gauche des responsables de l'université, des bailleurs de fonds, des législateurs et des parents;

5) Trouver des membres ayant étaient arrêté pour possession de marijuana;

6) Envoyer des lettres anonymes sur les activités des élèves des universités aux parents, aux voisins et aux employeurs des parents. "Cela pourrait avoir pour effet de forcer les parents à prendre des mesures";

7) Envoyer des lettres anonymes ou des prospectus décrivant les "activités et associations", entre les membres de la nouvelle gauche de la faculté et les collaborateurs diplômés des universités, les législateurs, les conseils de régence et la presse. Les lettres doivent être signées "un ancien concerné" ou "un contribuable concerné";

8) Utiliser des "contacts coopératif dans le milieu de la presse", pour souligner ces éléments perturbateurs, constitués par une "minorité" d'étudiants. "La presse doit demander immédiatement un référendum sur le problème en question";

9) Exploiter l'hostilité parmi le SDS et d'autres groupes de la nouvelle gauche tels que le SWP, YSA et le parti des travailleurs progressistes;

10) Utiliser la "nouvelle politique amicale des médias" et les représentants officiels de la loi, pour perturber les cafés de la nouvelle gauche situés à proximité des bases militaires qui tentent d'influencer les membres des forces armées;

11) Utiliser des dessins, des photographies et des lettres anonymes pour ridiculiser le parti de la nouvelle gauche;

12) Utiliser la désinformation pour aboutir à la confusion et la perturbation, dans les activités du parti de la nouvelle gauche, comme par exemple, aviser des membres que des événements prévus sont annulés".


Les différentes méthodes utilisées sur le terrain par le Projet "Cointelpro".

Le FBI utilisait, comme vous avez pût le voir précédemment, des techniques proches de ce que l'on peut appeler, la "guerre psychologique". Mais ce n'était pas les seuls moyens d'action du bureau fédéral, pour contrecarrer les organisations qui gênaient le gouvernement. Il y en avait d'autre. Voici quelques concrets, expliqués en détail:
Pour contrer les meeting et les rassemblements.

Il y avait directement l'achat d'informations, auprès de personnes bien implantées dans les mouvements qui étaient sous surveillance. Particulièrement les renseignements indiquant les dates et les lieux des futurs réunions, rassemblements et manifestations.

Ils faisaient des appels téléphoniques anonymes à des éditorialistes et à des propriétaires de journaux, pour dire que le campus de l'université du coin, était sous l'influence d'organisations communistes, lorsque des meeting se préparaient sur les campus. Les journaux appelaient le directeur de l'université pour avoir des explications, ce dernier cherchait à en savoir plus, et quand il avait découvert qu'une réunion ou un rassemblement se préparait, il l'interdisait alors et tout se trouvait annulé au dernier moment.

Autre stratagème organisé par le bureau, était de faire réserver par des agents (quand cela était demandé), à de faux noms, des places pour les réunions ou les meeting (ce qui était facile, étant donné qu'ils connaissaient les dates à l'avance). De cette manière, connaissant la capacité de la salle, ils n'avaient qu'à appeler autant de fois, sous des noms d'emprunts, qu'il y avait de sièges disponibles dans la salle, pour que le jour de la réunion, il n'y est quasiment personne, ou alors très peu. Bien sûr, pour faire échouer le meeting.

Ils se servaient aussi de cette méthode, en envoyant des bulletin d'adhésion (en dupliquant des bulletins d'adhésion en blanc, qu'ils s'étaient procuré), à des noms et des adresses fictifs, dans le but de faire mentir les responsables des organisations. Il y avait évidemment moins de militants qui venaient au réunion et au rassemblement, que les chiffres des membres réels. Ce qui les démoralisaient d'une part et les faisaient passer pour des menteurs, (qui "gonfler" leurs adhésions), auprès des médias et de l'opinion.

Il y avait aussi des contacts avec les propriétaires de salle, qui étaient approché, pour refuser ou retirer la location de la salle pour le meeting. Bien-sûr, pour l'empêcher.


Utiliser les médias pour servir leurs intérêts.

Une autre technique pour éviter les écrits et les articles, "pro-nouvelle gauche" dans les journaux, étaient d'informer les publicitaires qui achetaient des encarts dans ces journaux pour leur publicité. Du moment où ils apprenaient que le journal diffusait de la "propagande de gauche", les publicitaires retiraient sur le champs leurs pages de publicité. Ce qui provoquait un manque à gagner pour le journal, donc l'article devant être publié était tout de suite retiré par le redacteur en chef.

Pour les journaux étudiants, ils noyautaient, par des contacts avec des "sources confidentielles", auprès des financiers et de présidents des universités, pour obtenir la démission ou la révocation de professeurs proche de la nouvelle gauche. Qui finançaient très souvent ces journaux, avec leur propre argent.

Le FBI fournissaient également des informations à des journalistes et à des journaux, pour qu'ils puissent écrire des articles, à l'encontre de ces groupes.

Ils faisaient aussi des documentaires sur ces groupes, volontairement subjectifs et orienté, qui étaient diffusé à la télévision (et leur répercussion auprès du public sera jugé très productive par le bureau, du fait de leur audience).


Semer la violence et les rivalités entre les différents groupes.

Par exemple, ils utilisèrent de vrais documents, mais fabriqués avec de fausses informations (en général des coupures de journaux), montrant le BPP comme antisémite, qu'ils feront parvenir anonymement à la frange juive, du CPUSA. Pour créer une discorde entre ces deux groupes. Cela pouvant être utilisé avec de multiples combinaisons.

Cela pouvait se faire aussi à l'intérieur même d'un groupe. Ils avaient par exemple envoyé une lettre anonyme à l'épouse du "Grand Dragon" du KKK des Klan unis Américains, qui prétendait que le train de vie de certains dirigeants, étaient bien trop luxueux, et qu'ils devaient vivre "au-dessus de leur moyens". Sous-entendu, leurs revenus devaient venir de sources criminelles, qu'ils seraient corrompu ou généreusement payé par le gouvernement. Qu'ils seraient des "traîtres" au mouvement. Sans oublier d'accuser certains membres masculins d'adultère. La lettre était signée, une "une femme du Klan craignant Dieu". Tous les groupes subiront des envois de lettres anonymes de ce type.


La fin du projet "Cointelpro"

Le projet se termina officiellement le 27 avril 1971, pour "raisons de sécurité". Mais dès le 28 avril 1971, une liste d'actions "Cointelpro-type" sera diffusée par le FBI. Montrant que même si le projet avait prit fin, ces méthodes d'applications se poursuivront durant les années suivantes. Lors d'une enquête en 1974, il s'avéra que des agents du FBI étaient impliqués dans des opérations de type "Cointelpro", et que le bureau abusait des "programmes de contre-espionnage". Et que cela sortait du rôle traditionnel du FBI.

Avec Cointelpro, le FBI constituera des dossiers sur plus de cinq cent mille personnes.



Scaramouche




(1) Le concept de "prévention de la violence", malgré ce que l'on pourrait croire, n'était alors pas clairement définit par la loi Américaine. Car, c'est "la loi elle-même" qui est sensée protéger les citoyens, et par le principe qu'il ne peut y avoir autre chose qui viendrait, "en concurrence de la loi". Les différentes méthodes pouvant être utilisées pour "prévenir la violence", ne "soulevant alors aucune questions Constitutionnelle". Et la Cour Suprême n'autorisait "aucune utilisation de la force ou d'exceptions dans la violation de la loi, lorqu'il n'y avait pas de danger réel et immédiat".
(2) Ces différents noms de "programmes" (au lieu d'utiliser des "non de code", pour préserver l'anonymat du projet, comme il est fait habituellement) ont étaient accepté non sans avoir été fortement critiqué. La raison donnée par le bureau, d'avoir choisit de telles appellations, sera qu'elles étaient celles qui définissaient avec le plus de précision les "cibles" du projet et qu'il n'en existait pas d'autres. Mais à l'intérieur des programmes en question, se retrouveront fréquemment des groupes ciblés, qui n'auront en fait strictement rien avoir avec l'appelation du programme.
3) La police de Chicago s'était rendue coupable de brutalité policière, lors de la "Chicago Democratic Convention".