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mardi 5 août 2025

Agile combat employment (ACE) : un concept central pour le développement des forces aériennes de l’OTAN

 

Le retour de la conflictualité de haute intensité en Europe oblige les Alliés, à titre national et au sein de l’OTAN, à effectuer un effort considérable de remise à niveau de leurs forces armées et de leurs modes opératoires. Comme le rappelle le concept stratégique de l’OTAN de 2022, les Alliés se sont engagés à mettre « à disposition, chacun pour sa part et collectivement, tout l’éventail des forces, capacités, plans, ressources, moyens et infrastructures nécessaires à la dissuasion et à la défense, y compris au combat multidomaine de haute intensité contre des compétiteurs à parité [peer-competitors] disposant de l’arme nucléaire (1). »

Dans le domaine aérien, la préparation à un conflit de haute intensité implique à la fois d’opérer et de survivre dans la durée, et d’assurer la liberté d’action opérationnelle des forces aériennes pour mener des opérations défensives et offensives contre un agresseur. Dans ce contexte, et même si des budgets accrus permettraient une certaine remontée en puissance numérique des forces aériennes alliées, il n’en demeure pas moins que ces dernières s’appuient sur un nombre limité d’appareils concentrés sur un nombre historiquement bas de bases aériennes, et dotés de moyens comptés en munitions.

La survivabilité de ces moyens, en particulier face à des adversaires capables de soutenir dans la durée des campagnes de frappes suffisamment précises et dans la profondeur, constitue donc un enjeu majeur, comme le démontre actuellement le conflit en Ukraine. À cela s’ajoute une difficulté supplémentaire, liée au faible nombre de moyens de défense aérienne et antimissile disponibles dans les forces armées alliées, combinés à des coûts d’acquisition et de mise en œuvre élevés. Si le nombre de moyens défensifs disponibles est appelé à s’accroître significativement dans les prochaines années, notamment du fait de son haut niveau de priorité dans la planification capacitaire otanienne, il serait néanmoins irréaliste de faire reposer la protection des bases aériennes alliées uniquement sur une approche de défense active.

Dans ce contexte, le concept Agile combat employment (ACE), suscite un intérêt croissant et apporte des éléments de réponse utiles face à ces défis. Il constitue en outre un sujet de convergence entre les travaux nationaux français et ceux de l’OTAN, pour le bénéfice de tous.

Origine, définition et valeur ajoutée

Selon la définition qui en est donnée sur le site de l’Allied Air Command (AIRCOM) de l’OTAN, l’ACE est un « schéma de manœuvre opérationnelle conçu pour améliorer la résilience et la capacité de survie tout en générant de la puissance aérienne à partir de bases d’attache et de lieux géographiquement dispersés (2) ». La définition américaine (cf. Air Force Doctrine Note 1‑21, ACE, 2022) est similaire, mais insiste par ailleurs sur la nécessité d’exécuter cette manœuvre à une vitesse dépassant le rythme opérationnel de l’adversaire.

Comme l’explique une note récente du Centre des études stratégiques aéro-spatiales (CESA) sur le sujet, « il s’agit de disposer en tout temps d’un réseau de points d’appui fiabilisés, activables sous très faible préavis, qui puissent supporter une manœuvre de dilution rapide des moyens aériens et des structures de commandement et de contrôle [on notera que ces bases primaires, secondaires et tertiaires peuvent se situer tant sur le territoire national que sur celui d’un allié, voire d’un partenaire]. Cette agilité permettant de manœuvrer plus rapidement que le cycle décisionnel adverse a pour effet de saturer les capacités de renseignement et de compliquer le processus de ciblage de l’adversaire (3) ». En dispersant les opérations aériennes et en minimisant la dépendance aux grandes bases aériennes traditionnelles, l’ACE permet aux forces aériennes de continuer à opérer même en cas d’attaques ciblées sur leurs infrastructures principales. La guerre en Ukraine illustre la réalité de ce risque opérationnel.

À cette dimension défensive essentielle s’ajoute le fait que la multiplication des points d’appui offre une flexibilité accrue dans la planification et l’exécution des opérations offensives en permettant de faire porter le risque sur les objectifs adverses depuis des axes multiples. Cela complique donc la manœuvre défensive de l’adversaire en lui imposant des dilemmes opérationnels et stratégiques et contribue à ce que les forces alliées gardent l’initiative. Cette dualité, à la fois défensive et offensive, constitue un avantage en soi, puisqu’elle permet d’aller au-delà d’une approche à somme nulle du débat autour de l’équilibre entre capacités offensives et défensives et de l’effet d’éviction potentiel de l’une sur l’autre. Elle représente par ailleurs un atout en vue de limiter ou de contrer une stratégie de déni d’accès et d’interdiction de zone (A2/AD) de l’adversaire.

On retrouve dans ces deux dimensions, défensive et offensive, des concepts d’opération historiquement préexistants, puisque les notions de dispersion ou les opérations de l’avant ont accompagné l’évolution des forces aériennes depuis leur apparition. Les opérations aériennes alliées et leur soutien en Europe en 1944-1945 offrent un exemple concret à cet égard (4). Leur dimension expéditionnaire, que l’on retrouve également dans certains écrits modernes américains relatifs à l’ACE, n’enlève rien à la pertinence du concept pour les forces aériennes européennes dans un contexte de défense collective en Europe. On citera à ce titre les « dispersed operating bases » de l’OTAN durant la guerre froide comme exemple historique d’application de principes similaires dans une logique de défense territoriale. De ce point de vue, l’ACE n’est donc pas un concept totalement nouveau, mais apporte une vision modernisée des pratiques historiques qui avaient été largement délaissées avec la fin de la guerre froide et l’ère des opérations expéditionnaires discrétionnaires. Combiné avec la numérisation du champ de bataille, l’ACE ouvre également une perspective vers le combat multidomaine, qui constitue une autre tendance de fond du développement des forces armées en France et au sein de l’OTAN.

Au-delà de sa valeur ajoutée militaire, l’ACE permet également de soutenir les efforts politiques des alliés et de l’Alliance, dès le temps de paix. En encourageant une plus grande intégration des alliés, en contribuant à des déploiements plus réguliers, notamment sur le territoire d’alliés géographiquement plus proches de la menace, et en démontrant la préparation de l’Alliance, il contribue à réassurer les alliés et à décourager des adversaires potentiels. Dans le contexte stratégique actuel, les déploiements de type ACE constituent donc un outil flexible et réactif permettant de répondre à un besoin croissant d’activités aériennes à des fins dissuasives et de réassurance sur le flanc est de l’Alliance.

Une prise en compte croissante au sein de l’Alliance

Au vu de sa valeur ajoutée indéniable, voire incontournable, il n’est pas surprenant de voir l’ACE gagner en visibilité et son application s’étendre au sein de l’OTAN. Les États-Unis jouent évidemment un rôle clé dans le développement du concept, pour lequel ils ont publié une doctrine en 2022 (5). La nature publique de ce document est en soi un atout pour la généralisation et le développement de l’ACE. Loin d’être spectatrices, les forces aériennes européennes développent également des concepts similaires.

La France apparaît à ce titre comme un pays leader et n’a pas attendu les travaux otaniens pour lancer sa réflexion sur ce sujet. En 2022, le général Mille, chef d’état-major de l’Armée de l’Air et de l’Espace (AAE), avait notamment souligné que dans un environnement de plus en plus contesté, « notre capacité à opérer depuis des bases multiples, y compris dans des conditions austères, [était] essentielle pour garantir notre liberté d’action ». Le concept français de Mise en œuvre réactive de l’arme aérienne (MORANE, en clin d’œil au célèbre Morane – Saulnier), développé et rebaptisé « French ACE », s’appuie sur des notions analogues à celles décrites ci-dessus et contribue au renforcement de la capacité de l’AAE à faire face aux défis de la haute intensité. Il est régulièrement exercé par les unités de l’AAE, notamment durant la série des exercices « VOLFA », qui intègrent des scénarios de déploiement rapide sur des bases secondaires et des terrains sommaires et permettent de tester la capacité des équipages à ravitailler et à armer les avions depuis des sites décentralisés avec un soutien logistique minimal. De même, lors de l’exercice « Orion 2023 », l’AAE a pratiqué des opérations dispersées, simulant une situation de conflit de haute intensité avec un adversaire étatique doté de capacités A2/AD. Cette pratique s’étend également au-delà du territoire national, puisque l’AAE tisse un réseau de coopérations internationales et s’exerce à des déploiements rapides et légers vers des bases aériennes alliées, le dernier ayant eu lieu en février 2025 en Suède. D’autres déploiements ont également eu lieu en Estonie, en Finlande, en Allemagne, en Roumanie, en Tchéquie, en Croatie et en Grèce.

Les pays nordiques, en particulier la Suède, ont une longue tradition de flexibilité opérationnelle et n’ont jamais cessé de s’entraîner à la dispersion de leurs forces aériennes, y compris depuis des terrains particulièrement austères comme des routes. Saab, le constructeur du JAS‑39 Gripen, fait d’ailleurs de cette flexibilité de son appareil un argument commercial à part entière.

La Royal Air Force (RAF) et la Luftwaffe ont, elles aussi, très largement progressé dans la mise en œuvre du concept ACE. Lors de l’exercice « Agile Shield » (2024), en coopération avec les États-Unis, la RAF a testé la capacité de ses unités, y compris les éléments de commandement et de contrôle, à quitter leur base d’opérations principale sous très court préavis et à opérer à partir d’une autre base aérienne avec un délai minimal et une empreinte de soutien réduite. Du côté de l’Allemagne, l’accent est mis sur la modernisation des capacités de déploiement et sur l’amélioration de l’autonomie logistique des unités aériennes. En 2023, dans le cadre de l’exercice « Rapid Viking 2023 », la Luftwaffe a déployé six Typhoon et deux A400M vers l’Islande durant quelques semaines avec un soutien relativement limité. Dans les deux cas, la communication autour de l’exercice mettait en exergue la rapidité et l’agilité du déploiement et faisait le lien avec les efforts de l’Alliance dans ce domaine.

Ces évolutions sont également reprises au sein des structures otaniennes. L’actuel commandant de l’AIRCOM a fait de l’ACE l’une de ses priorités dès son arrivé en poste, ce qui a conduit, entre autres, à l’adoption d’un Concept d’opérations (CONOPS) ACE en 2024, fruit d’un processus collectif d’élaboration avec les forces aériennes des alliés (6).

Principaux axes de mise en œuvre de l’ACE

Si le développement et l’adoption de l’ACE progressent en Europe et dans l’OTAN, ces efforts doivent néanmoins être soutenus dans la durée. À cet égard, malgré des spécificités nationales, on retrouve généralement des lignes de force communes. Il s’agit d’abord de disposer d’infrastructures adaptées au concept. Cela commence par l’identification de bases aériennes et de points d’appui, et de leur consolidation dans un réseau national et international autour d’une ou plusieurs bases primaires, formant ainsi des « clusters » se soutenant mutuellement (cf. concept « Extended Air Base »). Ici encore, le concept reste flexible puisqu’il permet à chaque pays de choisir les alliés avec lesquels il souhaite coopérer, en fonction de critères tant militaires (tactique, matériel…) que politiques. Ces infrastructures doivent ensuite être développées afin d’assurer une capacité opérationnelle suffisante. Cela inclut des éléments tels que la préparation des pistes de décollage ou des infrastructures de soutien et de stockage, y compris durci, pour du matériel tel que les plateformes, les munitions, et le carburant.

Un deuxième point systématiquement mis en avant par les documents relatifs à l’ACE concerne le développement d’une logistique résiliente et flexible, capable d’assurer l’efficacité du soutien, y compris face à une stratégie de disruption imposée par l’adversaire. Dans ce domaine, différentes approches sont possibles. Par exemple, la doctrine américaine insiste sur la nécessité de passer d’une approche de distribution par la demande (« pull ») à une approche par l’offre (« push ») afin de maximiser l’efficacité des missions distribuées. La multiplication d’options de ravitaillement et d’acheminement constitue un axe de travail majeur, afin d’exploiter au mieux à la fois les équipements déjà prépositionnés et ceux qui accompagnent le déploiement des appareils de combat, avec généralement pour objectif de réduire cette seconde catégorie. Cela peut également inclure une coopération plus étroite avec le secteur civil.

Un travail de fond dans le domaine réglementaire est également incontournable, afin de limiter les contraintes pesant sur les opérations aériennes, notamment en matière de navigabilité et de passages de frontières. Le cadre réglementaire actuel, pensé pour organiser et maîtriser ces activités en temps de paix et au sein de chaque État, se révèle en effet limitatif lorsqu’une situation de crise, voire de conflit impose de les appréhender à l’échelle d’un théâtre d’opération. De plus, il serait donc particulièrement pertinent de réfléchir à la modulation de ces règles en cas de conflit majeur, durant lequel l’impératif de l’efficacité opérationnelle tendrait à devenir plus important et pourrait être soutenu par une prise de risque accrue.

La flexibilité imposée par la mise en œuvre de l’ACE impacte également la pratique du Commandement et contrôle (C2), rendue plus difficile par la dispersion et la manœuvre dynamique (repositionnement permanent des moyens) et où le principe de subsidiarité devient central, notamment pour faire face à une connectivité plus incertaine avec les échelons supérieurs.

Dans ce contexte, la formation des personnels, l’entraînement et les exercices constituent un point de passage obligé pour l’intégration et le développement de l’ACE. Les équipes doivent être capables d’opérer de manière plus autonome, souvent avec des ressources limitées. Une formation spécifique aux opérations décentralisées, y compris en environnement multinational, est donc essentielle et implique généralement une plus grande polyvalence, soulignée dans la doctrine américaine par la notion de « multi-capable airmen ». Les exercices, en raison du retour d’expérience qu’ils génèrent, ont par ailleurs un rôle majeur à jouer dans le développement itératif des concepts d’opération et des procédures liées à l’ACE.

Dans le domaine capacitaire, l’ACE engendre des besoins accrus ou modifiés, notamment en matière de moyens logistiques, mais encore plus essentiellement dans le domaine des systèmes d’information et de communication. Ces derniers devront être sécurisés, déployables, inter-

opérables et interconnectés, y compris au niveau interarmées et interallié. Si ces moyens sont généralement moins visibles dans le débat public, ils constituent pourtant un investissement prioritaire, non seulement pour la mise en œuvre de l’ACE, mais aussi plus largement pour répondre aux enjeux de la guerre de haute intensité. À plus long terme, le développement capacitaire doit permettre de définir et de produire des capacités intégrant nativement les contraintes de l’ACE, notamment en simplifiant leurs besoins en moyens de soutien, en facilitant l’interopérabilité, voire l’interchangeabilité des matériels, et ainsi accroître la capacité à opérer efficacement dans un cadre interallié.

Finalement, seule une approche de développement complète de l’ACE sur l’ensemble du spectre DOTMLPFI (Doctrine, organisation, training, materiel, leadership, personnel, facilities, and interoperability) permettra de développer pleinement le concept et d’en tirer tous les bénéfices attendus. L’ensemble de ces efforts nécessitera des investissements budgétaires dans la durée, qui doivent être mis en regard de la valeur ajoutée évidente de ce concept dans le contexte d’un environnement stratégique dégradé. À cet effet, on ne peut qu’espérer que la mise en œuvre de l’ACE bénéficiera de l’augmentation des budgets de défense dans les années à venir.

Le rôle essentiel de l’OTAN

Si les efforts nationaux sont le véhicule essentiel pour l’adoption et le développement de l’ACE, une approche interalliée au sein de l’OTAN s’avère essentielle pour mettre en cohérence les initiatives nationales, les encourager, et accroître le potentiel collectif des forces aériennes alliées.

À ce titre, la notion d’interopérabilité prend une dimension encore plus cruciale, tant la mise en œuvre effective de l’ACE oblige à une intimité opérationnelle, logistique, technique et réglementaire entre alliés, et sur l’ensemble des bases aériennes de l’Alliance. Au niveau militaire, l’AIRCOM offre un forum de coordination unique permettant de relier les offres de sites de déploiement et les alliés susceptibles de s’y déployer, en s’appuyant sur un CONOPS commun. Le programme Aircraft cross servicing porté par l’AIRCOM offre ainsi un cadre au sein duquel les unités participantes s’entraînent à soutenir le déploiement d’appareils et d’équipements d’autres alliés, y compris quand ceux-ci ne font pas partie de l’inventaire national de la nation hôte. À l’avenir, le partage du retour d’expérience au niveau interallié, notamment via l’AIRCOM, permettra le développement et l’amélioration continus du concept en prenant en compte les spécificités nationales des alliés.

D’autres axes de travail majeurs actuels de l’Alliance pourront également contribuer directement à la réussite de l’ACE. La nouvelle génération de plans de défense régionaux développés par l’OTAN, qui couvrent désormais l’ensemble de la zone de responsabilité du SACEUR, offre aux alliés un point de départ essentiel pour définir les points d’appui les plus pertinents à l’aune de la manœuvre globale attendue. Par ailleurs, les travaux en cours en matière de logistique, et plus particulièrement de prépositionnement, renforcent la dynamique positive sur ce sujet et contribueront à atteindre les objectifs décrits plus haut. Enfin, les efforts visant à renforcer l’industrie de défense via la mise en œuvre du Defence production action plan (DPAP) approuvé au sommet de Vilnius (2023) soutiennent également cette dynamique en appuyant l’amélioration de l’interchangeabilité des matériels.

L’OTAN offre en outre une source de financement, via les budgets communs de l’Alliance. Si ces derniers restent très limités en comparaison des budgets de défense nationaux des alliés, ces investissements peuvent constituer un complément utile et un levier pour des investissements nationaux comme ceux réalisés en France. Ces fonds peuvent notamment servir au renforcement d’infrastructures, comme des bases aériennes, ou à l’acquisition de systèmes d’information et de communication nécessaires aux opérations communes, dont la pertinence pour l’ACE est évidente (7).

Une concrétisation de l’adaptation

L’ACE apparaît comme un concept central pour l’adaptation des forces aériennes de l’OTAN aux défis de la haute intensité, dès aujourd’hui, et pour le long terme. Dans le contexte stratégique actuel, on ne peut que se féliciter des progrès réalisés dans son développement et son intégration, notamment en France. La convergence de vues entre cette dernière et ses alliés au sein de l’OTAN est notable et constituera un facteur important si toutes les parties souhaitent tirer de l’ACE l’ensemble des bénéfices attendus. Le soutien à cette transformation en profondeur de nos forces aériennes doit s’inscrire dans la durée et dans une approche holistique pour continuer à développer et à intégrer l’ACE, au service de la défense de la France, de l’Europe et de l’Alliance.

* L’auteur s’exprime ici à titre personnel.

Notes

(1) Concept stratégique de l’OTAN 2022, paragraphe 22.

(2) Agile Combat Employment – enhancing NATO’s expeditionary capability and resilience, www​.ac​.nato​.int, 8 décembre 2023.

(3) « Le concept opérationnel French ACE, déclinaison française de l’Agile Combat Employment », Étude du CESA, décembre 2024.

(4) Justin R. Davis, « The Air Force’s True Expeditionary Roots: Historical Context and Lessons for the Agile Combat Employment (ACE) Concept », Rapport technique, School of Advanced Military Studies US Army Command and General Staff College, Fort Leavenworth, 27 mai 2021.

(5) Air Force Doctrine Note 1-21, ACE, 2022

(6) « An exclusive interview with Hon. General James B. Hecker Commander Allied Air Command », www​.useuworldaffairs​.com, 3 juin 2024.

(7) The 2025-2029 Common Funding Resource Plan, Report by the Resource Policy and Planning Board, www​.nato​.int.

Nicolas Giacometti

areion24.news