Une enquête du Washington Post révèle que Tulsi Gabbard, directrice du renseignement national américain, aurait mis en place une cellule spéciale afin d'analyser des quantités massives d'e-mails et de messages internes des agences de renseignement. Le but étant de filtrer, grâce à des outils d'intelligence artificielle, les espions qui émettraient des avis négatifs concernant la politique de Donald Trump.
La cellule, baptisée "Director's Initiative Group", a ainsi analysé les données de la CIA, la Defense Intelligence Agency, la National Security Agency et d'autres agences de renseignement. Pour les sources du Washington Post, cette initiative pourrait constituer une "mine d'or de cibles pour tout service de renseignement étranger". Ils ajoutent que la démarche cache la volonté d'écarter les fonctionnaires qui contribueraient à saper le pouvoir de Donald Trump.
De son côté, Tulsi Gabbard a justifié cette décision par un souci d'efficacité, de transparence et de lutte contre l'État profond (une théorie complotiste affirmant qu'une structure de pouvoir ou un réseau de personnes exercent une influence sur l'État et ses politiques en coulisses, indépendamment des gouvernements élus et selon leur propre intérêt, NdlR). Sa porte-parole a également nié les informations avancées par le Post. "La vérité est que, sous la direction du président Trump, la DNI Gabbard et son équipe osent faire ce que personne d'autre n'a fait auparavant : révéler la vérité et mettre fin à la politisation et à l'utilisation du renseignement comme arme contre les Américains." La cellule est officiellement chargée d'" enquêter sur la militarisation, d'éradiquer la politisation profondément enracinée, de dévoiler les divulgations non autorisées de renseignements classifiés et de déclassifier les informations qui servent l'intérêt public", avait communiqué le cabinet Gabbard à sa création.
Depuis son entrée en fonction, Tulsi Gabbard est à l'origine de nombreux licenciement dans le domaine du renseignement et est vivement critiquée pour ses choix présumés partisans. Des démarches qui suivent la logique de Donald Trump qui souhaite purger l'administration américaine.