Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 26 juin 2025

Compétition-contestation-affrontement ou l’art de « gagner la guerre avant la guerre »

 

Alors que l’ordre international est de plus en plus fragmenté et que les stratégies nationales de puissance s’expriment dans un nombre croissant de milieux et de champs, les catégories classiques d’ami-ennemi ou d’attaque-défense ne permettent plus aujourd’hui de rendre compte de la complexité des conflits. Face à la révolution en marche, un réveil stratégique de l’ensemble de la Nation est désormais nécessaire pour « gagner la guerre avant la guerre ».

« Gagner la guerre avant la guerre ». En février 2022, cette sentence du chef d’état-major des armées (CEMA) Thierry Burkhard ne passe pas inaperçue. L’armée russe vient d’entrer en Ukraine pour une opération spéciale qui doit être fulgurante. Interrogé sur France 24 et RFI, le CEMA, que le grand public a peu l’habitude de voir intervenir, remet les pendules à l’heure (1). Question de la journaliste : « Vous nous avez rappelé qu’on a eu une grande période de paix et qu’on avait oublié la guerre. Alors, est-ce que vous avez l’impression que cette situation qu’on voit aujourd’hui risque de déborder et, en France, est-ce que les soldats sont prêts ? Est-ce qu’on est réactif à ce genre de situation ? » 

Réponse du général Burkhard : « La guerre ne concerne pas seulement l’armée ou les armées ; elle concerne la nation tout entière et en particulier l’esprit de défense. Et, au-delà de “paix-crise-guerre” sur lequel on a vécu depuis la fin de la guerre froide, la grille de lecture stratégique qu’on essaie de mettre en place (pour analyser, et non pas pour imposer aux autres), tourne autour de “compétition-contestation-affrontement”. De fait, la phase de compétition est permanente et, pour les armées, l’objectif est bien de gagner la guerre avant la guerre, c’est-à-dire de réussir à imposer sa volonté à l’adversaire dès la phase de compétition. » 

« Gagner la guerre avant la guerre ». Cette sentence fleure bon la philosophie du stratège chinois Sun Tzu qui, dès le VIe siècle avant notre ère, expliquait déjà que le summum de l’art de la guerre consiste à vaincre sans combattre, à soumettre l’ennemi sans affrontement létal. Le bon général excelle ainsi à résoudre les difficultés avant qu’elles ne surgissent et triomphe avant que les menaces de ses ennemis ne se concrétisent. Est-ce pour cela que Vladimir Poutine lança en 2022 une opération spéciale en Ukraine dont la fulgurance devait permettre de prendre le pouvoir à Kyiv sans réel affrontement ? Le fait est que cette phase de contestation a échoué et a donné lieu à un affrontement dans lequel les deux nations sont désormais embourbées dans un jeu perdant-perdant. La Russie n’a donc pas su imposer sa volonté à l’adversaire dès la phase de compétition et, vis-à-vis des pays membres de l’OTAN, se déploie comme jamais dans la contestation, au risque d’une bascule dramatique : attaques cyber, opération de désinformation à grande échelle, sabotages de transformateurs ou de câbles sous-marins, tentatives de brouillage ou désignations par un radar de conduite de tir, dernière étape avant affrontement. Ce qui a fait dire au Premier ministre suédois en ce début d’année que son pays n’était « pas en guerre », mais pas en paix non plus, évoquant des attaques hybrides et une guerre par procuration menée sur son sol (2).

Un changement de paradigme stratégique

Passer du continuum « paix-crise-guerre » au triptyque « compétition-contestation-affrontement » est un changement radical qui ne va pas de soi tant il bouscule l’ordre établi et implique un apprentissage de la stratégie au niveau de la nation tout entière (3). Or, pour reprendre la définition donnée par l’amiral Guy Labouérie : « La stratégie n’est ni un art, ni une science, ni une théorie… Indication du sens et inspiratrice de solutions concrètes, la stratégie est processus de création. » (4) Un processus qui s’inscrit dans un paradigme, c’est-à-dire une manière de voir le monde qui guide la pensée et l’action. « Nos idées ne sont que des instruments intellectuels qui nous servent à pénétrer dans les phénomènes ; il faut les changer quand elles ont rempli leur rôle, comme on change un bistouri émoussé quand il a servi assez longtemps. » Ce principe édicté par Claude Bernard dans son Introduction à l’étude de la médecine expérimentale s’applique tout autant à la conduite de la guerre, qui ne peut être restreinte à ses seuls aspects létaux, aussi cruciaux soient-ils. La guerre est un caméléon qui prend des formes nouvelles, couvertes et inattendues. Les masses se trouvent ainsi partie prenante de ces nouveaux visages de la guerre, sans le vouloir, ni même toujours le savoir (5). C’est en ce sens que la vision stratégique du chef d’état-major des armées se doit d’être partagée par le plus grand nombre, à commencer par la représentation nationale. 

La diffusion de cette nouvelle grille de lecture stratégique débute officiellement en 2020. Le général Burkhard est alors chef d’état-major de l’armée de terre (CEMAT). En juin 2021, il est entendu à huis-clos par la Commission de la défense nationale et des forces armées de l’Assemblée nationale (6). En voici un extrait éclairant qui précise le sens du nouveau triptyque compétition-contestation-affrontement, qui substitue à un continuum linéaire paix-crise-guerre un schéma systémique où les trois états interagissent continuellement : « La différence majeure réside dans le fait que, si les états changent, les acteurs demeurent ; dans un continuum paix-crise-guerre, tel n’est pas forcément le cas. La phase de compétition, nous la vivons d’ores et déjà. Face à nos grands compétiteurs, elle s’exerce dans tous les domaines — économique, social, juridique, commercial et même culturel. Le niveau d’engagement militaire reste relativement faible, conformément à la volonté commune des compétiteurs. Si un engagement militaire a lieu, il ne franchit jamais le seuil de l’engagement armé et recourt à des modes d’action qu’il est très difficile d’attribuer à leurs auteurs. Le jeu, pour chaque compétiteur, consiste à envoyer des signaux pour dissuader les autres. Dans ce contexte, la stratégie de communication (Stratcom) et l’action dans les champs immatériels, en raison de la difficulté à les attribuer à leurs auteurs et de leur faible niveau d’engagement matériel, sont prépondérantes. Elles sont déployées en appui des actions des uns et des autres. Très concrètement, il s’agit de gagner la guerre avant la guerre. La compétition est une forme de guerre avec nos compétiteurs. Dans cette phase, il s’agit de démontrer nos capacités et d’empêcher l’escalade jusqu’à la phase suivante (…) Dans la phase de contestation, nous pouvons être testés très brutalement par un adversaire, qui peut chercher à imposer un fait accompli. Dans ces conditions, il faut être capable de réagir très vite au bon niveau, pour lui signifier que des lignes rouges sont franchies et que nous sommes prêts à en tirer les conséquences, ce qui suppose d’être crédible (…) Il s’agit de la guerre juste avant la guerre. À ce stade, il s’agit de contrer nos adversaires qui auraient sous-estimé notre détermination et d’éviter l’escalade menant à l’affrontement. Celui-ci, qui constitue la troisième phase, indique que les manœuvres de découragement n’ont pas fonctionné et que la dialectique des volontés se concrétise par l’engagement, dans la profondeur, de moyens très importants. Chaque camp se mobilise et les alliances se nouent. Au moins l’un des deux camps a estimé qu’il était capable de l’emporter. »

Modeler, disloquer, détruire

Modeler, disloquer ou détruire pourraient ainsi être les trois verbes qui symbolisent chacun des trois états (7) :

• Commençons par « détruire », verbe le plus évident qui se rapporte à l’état le plus redouté : l’affrontement. Et revenons à Sun Tzu : « Être victorieux dans tous les combats n’est pas le fin du fin ; soumettre l’ennemi sans croiser le fer, voilà le fin du fin. » En effet, l’affrontement est limité dans le temps car il apporte une réponse cinétique extrême à un litige grave. La division s’y fait suivant la dualité amis/ennemis. L’affrontement donne un vainqueur à la bataille, mais à quel prix ? D’ailleurs est-il vraiment sûr d’avoir gagné la guerre ? Au prix d’une génération sacrifiée et d’une mise au ban de la communauté internationale ? Dans le champ économique, c’est encore plus évident en raison des interdépendances commerciales, des marchés financiers ou des chaines logistiques. La guerre en Ukraine le démontre particulièrement dans le secteur de l’énergie. Les états de compétition et de contestation, tout en mettant en œuvre des stratégies offensives comme la prédation ou la déstabilisation, tenteront néanmoins d’éviter l’escalade jusqu’à l’affrontement.

• « Disloquer » est le verbe de la contestation, domaine des guerres hybrides parfois appelées guerres atypiques (8). Cet état est celui des actes indirects et souterrains. L’adversaire (on ne parle plus d’ennemi) est un interlocuteur dont on ne cherche pas la destruction mais la dislocation à courte ou moyenne échéance. Il s’agit donc de créer des dépendances ou de les renforcer. Dès lors, on assiste à un fort accroissement des attaques informationnelles. La stratégie de la Russie vis-à-vis de la France en Afrique en est une illustration. Parmi les stratégies indirectes, citons, par exemple, l’action de la fondation « contre les répressions en Occident » qui a tenté de cibler, en France, des victimes de violences policières et de médiatiser leurs cas (9). Cette fondation était financée par l’oligarque russe Evgueni Prigojine, qui dirigeait le groupe paramilitaire Wagner présent au Mali et au Burkina Faso (10). Un coup de billard à trois bandes : se servir d’affaires intérieures en cours de jugement pour ternir l’image de la France dans les pays d’où sont issues certaines victimes, pays où la Russie prend pied au même moment par l’entremise de Wagner, entreprise « privée » qui se rétribue en récupérant des concessions minières. D’autres actions subversives sont menées à la même époque comme la manipulation du charnier du camp de Gossi au Mali, consistant à incriminer l’armée française dans une mise en scène macabre… qui sera filmée par un drone français, permettant ainsi de faire échouer la manœuvre. Si le grossier montage a ainsi pu être démontré, rien ne dit néanmoins que l’opération de désinformation n’ait pas eu tout de même quelque effet sur les populations locales. Car dans la guerre de l’information, la prime revient à l’attaquant. Et la France accusant un retard culturel certain dans ce type de conflit, il faut attendre la revue nationale stratégique de 2022 pour que l’influence soit considérée officiellement comme la sixième fonction stratégique (11). Enfin ! D’ailleurs, lors de son audition à l’Assemblée nationale un an plus tôt, le général Burkhard insistait : « Dans ce contexte, l’action dans les champs immatériels est à mes yeux la rupture majeure. Elle réunit dans une manœuvre unifiée les actions de renseignement, de cyber, de guerre électronique et d’influence. Ces actions débutent sous le seuil de l’engagement et sont généralement conçues pour être difficiles à attribuer à leurs auteurs. Dans la sphère immatérielle, tous les coups sont permis pour affaiblir l’adversaire, le déstructurer, le diviser, le délégitimer et empêcher la prise rapide de décisions. Ces actions trouvent leur place dans chaque phase du cycle de conflictualité — compétition, contestation et affrontement. Bien entendu, dans la phase d’affrontement, l’engagement de moyens militaires donne l’impression que leur importance relative est moindre ; elles n’en demeurent pas moins cruciales. De nos jours, acquérir la supériorité dans ces champs est essentiel, afin d’empêcher son adversaire de mobiliser toutes ses ressources pour se défendre. »

• Enfin, « modeler » est le verbe qui caractérise le mieux la compétition. À la fois indirecte et couverte, celle-ci ne consiste ni à détruire la cible ni à provoquer sa dislocation : ni vaincue ni contrainte, des grilles de lecture ou des critères de légitimité étrangers lui sont insensiblement inoculés. Dans L’Empire souterrain : comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre, deux universitaires américains, et non des moindres, Henry Farrell (Université Johns Hopkins) et Abraham L. Newman (Université de Georgetown) racontent comment les réseaux ouverts — fibre optique, systèmes financiers, chaine d’approvisionnement en semi-conducteurs — sont devenus le soubassement d’un empire secret, tout d’abord utilisés par les États-Unis à partir de 2001 contre leurs ennemis, puis progressivement contre leurs alliés (12). Et d’interroger : « Que fera un Trump nouvellement élu de cet empire ? Comment la Chine organise-t-elle la riposte ? L’Europe peut-elle sortir de la vassalisation ? » Une interrogation d’autant plus forte qu’elle provient de deux universitaires américains. Il est également intéressant de noter le titre original de l’ouvrage (Underground Empire: How America Weaponized the World Economy). Cette notion de « weaponization », que l’on traduit généralement par « arsenalisation », a été étudiée plus globalement par Mark Galeotti, un russologue britannique associé au Royal United Services Institute, dans un ouvrage majeur non traduit en français ( !), The Weaponization of Everything : A Field Guide to the New Way of War (Yale University Press, 2022). Les opérations dites sous le seuil sont, selon lui, appelées à se développer dans la lignée de ce que l’américain George Kennan nomme en 1948 dans une note secrète de la CIA désormais déclassifiée le « Political Warfare » et que le général français Jean Némo traduira et mettra en œuvre à travers le concept de « guerre dans le milieu social » (GMS) (13). Le Political Warfare « est l’emploi de tous les moyens à la disposition d’une nation, à l’exception de la guerre, pour atteindre ses objectifs, pour accroitre son influence et son autorité et pour affaiblir ceux de ses adversaires. De telles opérations sont à la fois couvertes et affichées. Leur périmètre s’étend des actions ouvertes telles qu’alliances politiques, des mesures économiques (telles que les programmes de réformes économiques) et la propagande “blanche”, jusqu’à des opérations couvertes comme le soutien clandestin d’éléments étrangers “amis”, les opérations psychologiques “noires” et même l’encouragement à des résistances souterraines dans les États hostiles. » (14) Un tel programme va bien entendu nécessiter des réponses intégrées de la part des différents ministères et agences des États-Unis pour imposer leur modèle aux Soviétiques dans une guerre non militaire.

Guerre permanente et réveil stratégique

Dans un monde fragmenté, où les stratégies nationales de puissance s’expriment dans un nombre croissant de milieux et de champs, les catégories classiques d’ami-ennemi ou d’attaque-défense ne permettent donc plus, à elles seules, de rendre compte de la complexité des conflits. La pensée stratégique qui faisait la part trop belle à une postérité clausewitzienne est désormais caduque (15). Car si l’armée en est bien entendu le fer de lance, la guerre n’est pas que militaire et un réveil stratégique est urgent (16) qui concerne l’ensemble de la Nation. Et au triptyque compétition-contestation-affrontement doit répondre un autre triptyque : puissance-influence-résilience. De ce point de vue, la politique de suprématie stratégique des États-Unis peut être élevée au rang de modèle. 

Fins observateurs, les Chinois ne diront pas autre chose lorsque, 50 ans plus tard, ils annoncent leur doctrine de « guerre hors limites ». Pour les colonels de l’armée de l’air chinoise, Qiao Liang et Wang Xiangsui, il s’agit de retenir les raisons de la chute de l’URSS et d’une course aux armements épuisante pour lui préférer un élargissement des actions de guerre à tous les domaines autres que le militaire : économiques, financiers, religieux, écologiques, etc. Et d’appeler à revoir la conception traditionnelle de la guerre et à lui trouver un nouveau nom : « la guerre hors limites ». « Si ce nom est établi, écrivent-ils, il indiquera que tous les moyens seront disponibles, que l’information sera générale et que le champ de bataille sera partout. Cela signifie que toutes les armes et toutes les techniques pourront être imposées à loisir ; que toutes les frontières qui séparent les mondes de la guerre et la non-guerre seront totalement abolies ; également que les principes actuels du combat devront être modifiés et, même, que les lois de la guerre devront être réécrites. » (17) Prémonitoire et bien reçu par le pouvoir chinois. Pour preuve, Qiao Liang deviendra par la suite général et Wang Xiangsui professeur à l’Université Beihang.

Dans son manuel d’influence et de guerre de l’information, Vaincre sans violence, Raphaël Chauvancy note, au sujet de la guerre par le milieu social (GMS), qu’elle « est indirecte et couverte. Multi-domaines, elle ne connait aucune limite géographique ou temporelle. Elle échappe également aux catégories classiques amis/ennemis et ne connait que des acteurs ou des cibles. Architecture stratégique intégrée, elle emploie tous les moyens disponibles en dehors de la coercition militaire pour modeler à son avantage les structures relationnelles et cognitives de ses compétiteurs. La GMS n’agit pas sur les conséquences, mais sur les mécanismes en eux-mêmes, sur la nature profonde de la cible. Elle ne répond pas à un acte style, mais en bloque l’expression, voire la conception. La GMS va plus loin encore que le Political Warfare. Ses composantes sont la guerre de l’information et l’influence. » (18) Et de préciser : « Des actions innovantes impliquant des acteurs civils et militaires, publics et privés, sont menées dans les champs tactiques et les espaces cognitifs. Ces actions auraient été impensables il y a seulement deux ou trois ans. » La révolution est donc en marche dans les esprits comme dans les structures. Mais « gagner la guerre avant la guerre » implique d’être en tension permanente et de ne pas être distancés par ses compétiteurs, de parer la contestation et d’éviter l’affrontement en se préparant néanmoins à le mener… collectivement.

Notes

(1) « Exclusif » du 25 février 2022, France 24 et RFI (https://​rebrand​.ly/​c​3​d​e03).

(2) « La Suède n’est “pas en guerre” mais pas en paix non plus, alerte le premier ministre Ulf Kristersson », France 24, 13/01/2025 (https://​rebrand​.ly/​e​e​6​00b).

(3) Entretien de l’auteur avec le général Burkhard, 14 janvier 2025, École militaire.

(4) Amiral Guy Labouérie, Stratégie : réflexions et variations, Paris, Addim, 1993.

(5) Raphaël Chauvancy, Les nouveaux visages de la guerre, Versailles, VA Éditions, 2023 pour la 2e édition.

(6) Commission de la défense nationale et des forces armées, « Audition, à huis clos, de M. le général d’armée Thierry Burkhard, chef d’état-major de l’armée de Terre sur l’actualisation de la LPM 2019-2025 », Compte rendu no 68, Session ordinaire du 23 juin 2021, (https://​rebrand​.ly/​d​e​1​e72).

(7) Raphaël Chauvancy et Nicolas Moinet, « Compétition, contestation, affrontement : quel ennemi ? », in Christian Harbulot, Lucie Laurent et Nicolas Moinet (dir.), Guerre économique : qui est l’ennemi ?, Paris, Nouveau Monde Éditions, 2022, p. 4-17.

(8) Daniel Mainguy, Droit de la « guerre atypique », Paris, LGDJ, 2023.

(9) Benoît Vitkine, « Une officine russe s’intéresse aux violences policières », Le Monde, 15 septembre 2021 (https://​rebrand​.ly/​2​9​2​a97).

(10) Rappelons que l’État russe a longtemps nié tout lien avec le groupe Wagner pourtant dirigé par Evgueni Prigojine, un oligarque très proche du président Poutine. Leurs liens seront révélés par Prigojine lui-même qui, suite à une rébellion avortée, en raison d’un désaccord sur la stratégie à mener dans la guerre contre l’Ukraine, tombera en disgrâce avant de tomber tout court, son avion s’écrasant malencontreusement en aout 2023 pour des raisons indéterminées…

(11) Revue nationale stratégique 2022, 9/11/2022 (https://​rebrand​.ly/​a​f​4​39c).

(12) Henry Farrell et Abraham Newman, L’Empire souterrain : comment les États-Unis ont fait des réseaux mondiaux une arme de guerre, Paris, Odile Jacob, octobre 2024. 

(13) Lire à ce sujet : Raphaël Chauvancy, « Le Political Warfare ou la guerre par le milieu social (GMS) 1/2», Revue Défense Nationale, no 847, février 2002, p. 81-86 (https://​rebrand​.ly/​2​6​c​966).

(14) George Kennan, « Policy Planning Staff Memorandum », Office of The Historian, 4 mai 1948. Cité par Raphaël Chauvancy dans son article cité en note 13.

(15) lire à ce sujet le focus de Jean-François Bianchi, « Le dépassement de la vision clausewitzienne de l’affrontement », in Christian Harbulot, La guerre économique au XXIe siècle, Versailles, VA Éditions, 2023, p. 71-81.

(16) Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, Le réveil stratégique : essai sur la guerre permanente, Paris, Seuil, septembre 2024.

(17) Qiao Liang et Wang Xiangsui, La guerre hors limites, Rivages poche, 2006, p. 39.

(18) Raphaël Chauvancy, Vaincre sans violence : manuel d’influence et de guerre de l’information, VA Éditions, 2025, p. 17.

Nicolas Moinet

areion24.news