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vendredi 30 mai 2025

Ukraine : guerre des ponts et nouveau missile russe, étude de cas


« La destruction des voies ferrées interrompt la logistique, la destruction des ponts interrompt les opérations. (1) » À peu de choses près – le transport routier a depuis bien secondé le ferroviaire pour l’approvisionnement –, les mots du maréchal Helmuth von Moltke, prononcés en 1861, restent à propos pour le théâtre ukrainien : pas d’avancée sans franchissement de coupure humide.

Au dernier jour de 2024, un peu moins d’une centaine de prises de vues d’attaques de ponts ukrainiens par des missiles air-sol russes sont accessibles en ligne. Cette somme ne peut constituer une entrave sérieuse aux opérations de Kiev, tel que l’offensive sur Koursk d’août 2024 l’illustre bien, et pourrait tenir de l’anecdote vu la quantité d’ouvrages d’art du pays. Pour autant, ces activités s’intensifient, avec 76 % des prises de vues réalisées sur cette seule année. Les VKS – forces aérospatiales russes – ont été mobilisées pour ces missions dès le début des hostilités, mais gagnent en efficacité à l’été 2023, à la faveur de l’entrée en service d’un nouveau missile air-sol : le Kh‑38. Bien qu’il ait été livré aux forces depuis la seconde moitié des années 2010, il faut attendre les premiers revers en Ukraine pour le voir rejoindre la panoplie des avions de combat russes. Le Kh‑38 devient alors le missile air-sol standard de ces derniers, tel l’AASM (2) pour le Rafale ou le Brimstone britannique sur l’Eurofighter. Tout comme ses équivalents occidentaux, le Kh‑38 n’a pas été optimisé pour une mission, comme l’anti-­pont, mais pour engager un panel varié de cibles, face auxquelles les 250 kg de sa charge militaire sont supposés suffire.

Si d’autres moyens que les missiles sont bien observés en action contre les ponts ukrainiens, comme les bombes planantes ou les obus guidés d’artillerie, les frappes de missiles Kh‑38 restent de loin les plus fréquentes et leurs vidéos regorgent d’informations. La question des effets de ces attaques sur la logistique ukrainienne se pose. Ces actions donnent aussi l’occasion de s’interroger sur la capacité d’un belligérant dépourvu de supériorité aérienne à perturber durablement les franchissements d’un adversaire. L’analyse peut débuter sous l’angle munitionnaire, puisque les caractéristiques des missiles air-sol russes et le tempo de leur modernisation conditionnent tout le format de ces opérations. Les sources permettent ensuite de cerner les modes opératoires mis en œuvre pour ces attaques et d’en saisir l’efficacité globale ainsi que les limitations.

Kh -38 : une urgence opérationnelle, après trois décennies de développement

Toucher précisément une cible au sol était un défi sous l’URSS. Bien que par nature liée aux opérations en zone tempérée froide, l’armée soviétique post-1945 ne mène aucune guerre sur des zones de coupures humides. Elle n’a donc pas eu à remettre en cause son armement aérien destiné à la neutralisation du franchissement adverse. En revanche, la guerre d’Afghanistan illustre l’insuffisance de la portée des missiles air-sol Kh‑25 et Kh‑29 en dotation, face aux points d’appui hostiles. Ces munitions sont – pour les principales versions employées – guidées sur les cibles par un désignateur installé dans l’avion tireur. Ce dernier lance la munition à une distance maximale de 7 km et doit illuminer la cible jusqu’à l’impact du missile. Cela le rapproche des armements antiaériens adverses, tels les missiles tirés à l’épaule Stinger utilisés par les combattants moudjahidines. Un nouveau missile, à l’allonge renforcée, entre en conception au début des années 1990 : une période où fleurissent les projets, mais où les deniers manquent à Moscou pour les concrétiser.

La relance russe des années 2000 va vers des moyens air-sol modernes. Ce programme de nouveau missile air-sol, désigné Kh‑38, est suffisamment prioritaire pour être soutenu au premier budget de rééquipement, en 2007. Le directeur du constructeur du missile annonce, en janvier 2008, qu’un lot de ces missiles est en production, pour une campagne d’essais (3). Des campagnes d’évaluation ont lieu entre 2010 et 2015 depuis un bombardier Su‑34 (4), sur un polygone de tir proche du Kazakhstan (5) dépourvu de toute cible de type pont. Le missile reste lié à cet appareil lors des tests, bien qu’il soit aussi présenté en salon sur des avions de chasse Su‑35BM, MiG‑29M ou sur un hélicoptère Ka‑52K (6). Supérieur aux missiles qu’il doit remplacer, le Kh‑38 dispose d’un système de navigation inertielle (7) : une fois lancé, il conserve une trajectoire stable, avant d’entrer en phase active de guidage en fin de course. Ce procédé permet d’atteindre un objectif qui n’a pas été détecté depuis l’avion tireur, mais qui est désigné par d’autres moyens plus discrets et rapprochés, tel un drone. Ce dernier s’expose, mais l’aéronef reste lui à distance de sécurité. Le Kh‑38ML, à guidage terminal laser, est certifié en janvier 2015 et entre en production. Selon son constructeur, « les plus grandes autorités du pays » sont mobilisées pour appuyer la livraison des composants nécessaires à cette arme (8).

En 2022, face aux désillusions, l’obligation de moderniser les VKS s’impose. Bien que les soutes à munitions russes se remplissent du nouveau missile Kh‑38, aucun pilote russe ne l’a employé en opération lorsque commence la guerre d’Ukraine. Les débuts sont désastreux pour Moscou, qui abandonne son assaut sur Kiev fin mars 2022 pour se lancer dans une bataille de position dans l’est du pays. Zébrée de cours d’eau, l’Ukraine fait fonctionner sa logistique au moyen de 16 000 ponts (9) qui, près du front, deviennent des objectifs prioritaires pour la Russie. Les VKS paient cependant un lourd tribut face à la défense sol-air ukrainienne – 14 bombardiers Su‑34 sont perdus dans la première année de guerre (10) – et ses pilotes ne survolent plus les lignes adverses depuis la mi-mars 2022. Des missiles air-sol Kh‑29TD (11) d’ancienne conception sont bien livrés en quantité aux unités à cette période (12) afin d’éloigner un peu les avions du danger, mais, si ces armes sont assez simples d’emploi, elles peinent à convaincre : l’optique de guidage fonctionne de jour seulement, alors que sa qualité ne permet pas de traiter avec précision une cible au-delà de 20 km (13). Un pilote de Su‑34 témoigne, le 12 novembre 2022 sur le canal Telegram Opinions militaires, de la difficulté de ces missions : « Afin de lancer le missile, il fallait évoluer entre 5 000 et 7 000 m, ce qui était très risqué du fait de la menace sol-air. C’était beaucoup, [les systèmes sol-air S‑300 utilisés par l’Ukraine] ont besoin de 20 secondes pour tirer après avoir détecté la cible. De tels vols compliquaient le travail du navigateur qui d’un œil recherchait la cible par la caméra de l’avion, et de l’autre cherchait à la reconnaître sur des images satellites, en ne s’accordant que 30 secondes pour le faire. (14) »

Pour mener ses missions, le pilote russe cherche à s’éloigner encore des systèmes sol-air ukrainiens, et donc des cibles, ce qui oblige à renouveler l’arsenal tout comme les modes opératoires.

Un nouveau tandem missile/drone, engagé de Zaporijjia jusqu’à Koursk

Le 16 mai 2023, une chaîne Telegram russe publie la vidéo d’une frappe de missile Kh‑38ML (15). Un pont situé derrière les lignes ukrainiennes est touché, à 3 km à l’ouest de Bakhmout. L’entrée en action du missile Kh‑38 s’officialise, bien que des sources russes concordantes attestent que des tirs ont été réalisés en 2022 en Ukraine, manifestement pour des tests opérationnels (16). Ces prises de vues s’égrènent, la 87e est diffusée le 25 octobre 2024.

La sécurité du lancement prime la performance opérationnelle. Bon à tout faire pour l’appui tactique, le bombardier Su‑34 constitue l’unique vecteur de ce missile, sur les images capturées en vol ou sur les tarmacs russes. Leurs équipages ne sont pas vraiment soucieux d’être observés par les radars ukrainiens. Diffusée en septembre 2023, une vidéo d’un lancement est prise à une altitude relativement élevée (17), de l’ordre de 7 000 m, où l’avion est parfaitement détectable. Si ces derniers volent haut, ils restent à quelque distance du front, par crainte d’entrer dans le domaine de tir des systèmes sol-air adverses. Deux frappes menées le 10 mai et le 13 juin 2024 dans la région de Kharkiv pénètrent à 18 km à l’intérieur des lignes ukrainiennes, ce qui constitue un record. En moyenne, ces munitions traversent une distance deux fois plus réduite en zone adverse, alors que le missile Kh‑38 dispose d’une portée de 40 km (18).

Le tir s’effectue ainsi bien au-­dessus des territoires contrôlés par la Russie, en sécurité (19). La méthode de guidage terminal, via une illumination laser, rappelle le souci de s’éloigner du danger. Bien que la Russie possède des désignateurs, déployables au sol par des équipes infiltrées, elle recourt à des drones pourvus d’une optique d’illumination laser. Ceux-ci sont habituellement de type Orlan‑30 et parfois – dans le secteur de Kherson (20) – des Supercam S‑350 spécialement équipés, dont le vol et l’architecture en aile volante sont discrets face aux radars.

Des ponts sont souvent touchés, mais rarement détruits. Sur les 87 vues de frappes de missiles Kh‑38 diffusées, les ponts en sont la cible à 61 reprises. Le reste consiste en des attaques de bâtiments, dans les régions de Kherson et Vuhledar (sud de l’Ukraine), tout au début de l’engagement de cette arme. En septembre 2023, les ouvrages de franchissement de la région de Koupiansk (nord-est) deviennent l’objectif prioritaire et le restent ensuite. Les images attestent de frappes ajustées sur les tabliers, qui sont impraticables après l’impact. Pour autant, la charge explosive de 250 kg paraît trop faible pour affaisser les piles. Des remises en état sont réalisées par l’Ukraine, ce qui pousse la Russie à prolonger les frappes sur certains objectifs : le pont de Koupiansk-­Ouslovka est touché à 12 reprises par des missiles Kh‑38, du 26 septembre 2023 au 25 octobre 2024.

Par ailleurs, les attaques sont moins fréquentes l’hiver, avec des absences en janvier 2024 et 2025. La raison vient probablement des conditions météo, défavorables au vol des avions de combat ainsi qu’aux missions des drones : leurs batteries supportent mal les températures négatives (21), alors que les lasers de désignation sont sensibles à la présence de cristaux de glace en saison froide. Ce relâchement offre une trêve à l’Ukraine, à une période où les ponts lui sont le plus indispensables. De la sorte, les frappes russes peuvent gêner certaines actions de son adversaire, telles que les évacuations de blessés. En revanche, cette pression ne devrait guère de causer de grave crise logistique sur un endroit donné du front.

Finalement, une nuisance de plus

Le réalisme paraît prévaloir côté russe, à propos de l’emploi du Kh‑38. Un ancien pilote de Su‑34 résume ainsi la situation, en août 2024 (22) : « Nous détruisons tous les ponts dont nous n’avons pas besoin, avec tous les moyens que nous avons. Fondamentalement, ce sont les Kh‑38 avec guidage laser. Si le pont est frêle, le tir fonctionnera. Nous ne pouvons toujours pas détruire les ponts plus épais ou plus éloignés. Les [missiles balistiques] Iskander et Kinjal font [seulement] des trous dans les ponts, tout le reste n’a pas la précision, ou l’allonge, ou possède une charge trop faible. »

Le besoin d’économiser les bombardiers l’emporte sur l’attaque du franchissement adverse. Ainsi, les secteurs sujets à des embuscades antiaériennes contre les avions à l’étoile rouge (région ukrainienne de Tchernihiv en mai 2023 (23) ou de Kherson en décembre 2023 (24)) ne sont plus frappés malgré la présence de ponts près des lignes russes. En pis-aller, certains ouvrages d’art prioritaires dans ces secteurs sont neutralisés par des équipes de sapeurs infiltrés (25) : un procédé difficile à généraliser.

Pour l’aviation russe, l’effort devrait se prolonger. Sur les flyers du bombardier Su‑34 imprimés fin 2022, l’avionneur russe OAK ne cite plus l’emport que d’un missile air-sol modulaire : le Kh‑38ML. Du point de vue de la production, son guidage laser et sa propulsion à propergol solide sont des technologies fiables et maîtrisées, peu gourmandes en composants ou en usinages. La mise en service de ce missile a par ailleurs mobilisé bien des efforts. Déjà livré avant la guerre (26), le Kh‑38 n’a été engagé qu’après une période de latence, nécessaire à la formation d’équipages à son emploi. Cette instruction n’a pu avoir lieu qu’à l’été et à automne 2022 et a réquisitionné des bombardiers Su‑34 devenus rares après les pertes au front. Leurs pilotes ont – chose inaccoutumée en Russie – dû apprendre à travailler en interarmées, avec des dronistes de brigades d’artillerie (27). Introduit en période de faiblesse pour la Russie, ce missile Kh‑38ML est appelé à confirmer ses emplois dans un futur prévisible, d’autant que le parc d’avions lanceurs s’est reconstitué (28). Ces Su‑34, au rayon d’action supérieur à 2 000 km, décollent de bases de plus en plus éloignées du théâtre (29), mais plus sûres face aux attaques ukrainiennes. Pour autant, les limitations intrinsèques de missiles air-sol modulaires comme le Kh‑38 ne sont guère rectifiables et peu d’évolutions du domaine d’engagement sont attendues. Le défi de la destruction définitive et systématique des ponts risque bien de persister. 

Remerciements à Piotr Butowski (données sur les tests d’évaluation du Kh-38) ainsi qu’à Konrad Muzyka (suivi du parc aérien russe engagé sur l’Ukraine).

Notes

(1) Daniel J. Hughes, Moltke on the Art of War – Selected Writings, Ballantine Books, New York, 1993, p. 108.

(2) Armement air-sol modulaire : L’AASM comprend un kit de guidage et un kit d’augmentation de la portée qui se montent respectivement devant et derrière une bombe de 25 kg.

(3) Andrei Yourgenson,« Boris Obnosov and his technological attack corporation », Air Fleet, 2008-01, p. 11.

(4) Piotr Butowski, Russia’s air-launched weapons, Harpia publishing, Houston, 2017, p. 32.

(5) « O Glavnom », Vestnik KTRV, 2015-02, p. 01.

(6) « L’hélicoptère Ka-52K au salon IMDS-2015 », Bastion Karpenko, 20 juin 2015, https://​bastion​-karpenko​.ru/​k​a​-​5​2​k​-​m​v​m​s​-​2​0​15/

(7) Olga Kolossunina, « Laureati Premiï », Vestnik KTRV, 2018-02, p 3.

(8) Vladimir Semachkin, « Dalché, Totchneye, Effektivneye », Vestnik KTRV, 2019-09, p. 3.

(9) Steve Brown,« How pontoons could help Ukraine Bypass Minefields », Kyiv Post, 17 août 2023.

(10) Aux 14 Su-34 détruits par tirs sol-air s’ajoutent quatre appareils perdus par des tirs fratricides russes et par accident, ainsi que des aéronefs endommagés et renvoyés en usine pour une longue durée.

(11) La variante Kh-29TD, d’une portée théorique de 40 km (contre environ 8 km pour la version Kh-29T, plus ancienne), entre en service vers 2020 dans les forces aériennes russes. Elle conserve cependant l’optique de guidage d’ancienne génération, qui réduit de moitié la portée pratique des tirs.

(12) « Les livraisons de missiles air-sol aux VKS », chaîne Telegram Fighterbomber, 22 mars 2022 (https://t.me/fighter_bomber/6816).

(13) « Le Kh-29T sur Su-34 », compte VK Milinfolive, 21 juin 2022 (https://​vk​.com/​m​i​l​i​n​f​o​l​i​v​e​?​w​=​w​a​l​l​-​1​2​3​5​3​8​6​3​9​_​2​7​1​5​267).

(14) « Mes missions en Su-34 au début de la guerre », canal Telegram Poviornutiye na voïnie, 12 novembre 2022 (https://t.me/voenacher/33114).

(15) « Frappe de missile Kh-38MLE à Ivanovskoye », canal Telegram Milinfolive, 16 mai 2023 (https://t.me/milinfolive/100820).

(16) « Le missile embarqué Kh-38M, un outil de haute précision », Pravda​.ru, 11 juillet 2024 (https://​military​.pravda​.ru/​2​0​6​1​2​3​6​-​a​v​i​a​c​i​o​n​nye).

(17) « Lancement d’un missile Kh-38ML par un Su-34 », canal Telegram Milinfolive, 28 juillet 2023 (https://t.me/milinfolive/107190).

(18) « Le missile Kh-38 », Raketnaïa Tekhnika, 2009 (https://​missilery​.info/​m​i​s​s​i​l​e​/​x​-38).

(19) L’Ukraine n’est pas susceptible de rapprocher ses systèmes sol-air de moyenne portée à moins d’une quinzaine de kilomètres du front, du fait de la saturation des menaces qui y règne. Les bombardiers Su-34 restent ainsi en sécurité.

(20) « Frappe de Kh-38 dans le secteur du Dniepr, avec missile Kh-38 », canal Telegram Milinfolive, 5 août 2023 (https://t.me/milinfolive/104632).

(21) « Recommandations pour l’emploi de drones en temps de gel », canal Telegram Khronika operatora BpLA, 28 décembre 2024 (https://t.me/xronikabpla/8290).

(22) « La destruction des ponts en Ukraine », canal Telegram Fighterbomber, 19 août 2024 (https://t.me/fighter_bomber/17798).

(23) « Quatre appareils détruits dans le secteur de Briansk », Novayagazeta​.eu, 13 mai 2023 (https://​novayagazeta​.eu/​a​r​t​i​c​l​e​s​/​2​0​2​3​/​0​5​/​1​3​/​g​u​b​e​r​n​a​t​o​r​-​b​r​i​a​n​s​k​o​i​-​o​b​l​a​s​t​i​-​s​o​o​b​s​h​c​h​i​l​-​o​-​k​r​u​s​h​e​n​i​i​-​o​d​n​o​g​o​-​v​e​r​t​o​l​e​t​a​-​n​ews).

(24) Liliana Oleniak, « Russian Su-34 destruction », RBC-Ukraine, 25 décembre 2023 (https://​newsukraine​.rbc​.ua/​n​e​w​s​/​r​u​s​s​i​a​n​-​s​u​-​3​4​-​d​e​s​t​r​u​c​t​i​o​n​-​u​k​r​a​i​n​i​a​n​-​a​i​r​-​d​e​f​e​n​s​e​-​1​7​0​3​5​1​2​6​5​6​.​h​tml).

(25) « Destruction à l’aide de charges explosives d’un pont près de Novgorod-Seversk », canal Telegram Kortador, 20 septembre 2023 (https://t.me/cortadorZ/428).

(26) Piotr Butowski, Russia’s air-launched weapons, op. cit., p. 32.

(27) « Destruction d’un pont à Elizabetovka », canal Telegram Narodnaïa Militsiïa DNR, 12 octobre 2024.

(28) Canal Telegram Narodnaya DNR, https://t.me/nm_dnr/12812 Douze exemplaires de Su-34 sont livrés en 2024 ; « Livraisons de Su-34 », Operativnaïa Linia, 26 décembre 2024.

(29) Ces appareils des forces aérospatiales (VKS) sont répartis sur différentes bases aériennes russes autour de l’Ukraine : Belbek (en 2023), Voronej-Baltimore (jusqu’à juin 2024), Morozovsk, Marinovka, ou encore Borisoglebsk. « Valuable military assets shifted deeper into Russia », Frontline Insight, 25 décembre 2024 (https://​frontelligence​.substack​.com/​p​/​r​u​s​s​i​a​n​s​-​d​o​n​t​-​w​a​i​t​-​f​o​r​-​w​e​s​t​e​r​n​-​a​p​p​r​o​val).

Pierre Grasser

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