Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 24 avril 2025

La défense aérienne et le retour aux fondamentaux de la liberté d’action dans un monde aérobalistique

 

C’est un véritable paradoxe : depuis les années 2010, une partie du débat stratégique s’est articulé autour des problématiques A2/AD (Anti-access/Area denial) où la défense aérienne joue un rôle crucial (1). De même, depuis 1991 et l’opération « Tempête du désert » – et après, lors des guerres des Balkans –, la question de la lutte contre les IADS (Integrated air defense systems) a largement influencé les débats tactiques et capacitaires dans les armées de l’air. Et pourtant, autant la défense aérienne adverse a été pensée, autant la nôtre a été délaissée.

Plusieurs raisons peuvent expliquer ce décalage, à commencer par une forme de confort stratégique : durant près de trente ans, les États européens, dont la France, n’ont pas été immédiatement exposés à des capacités aériennes adverses, ce qui, durant longtemps, n’a pas justifié un investissement autre que les huit batteries de SAMP et les douze batteries de Crotale NG de courte portée. Les rénovations et commandes de nouveaux missiles Mistral à très courte portée restaient elles aussi été limitées. Ailleurs en Europe, le démantèlement des capacités est également allé bon train : total en Belgique, il a été particulièrement marqué au Royaume-Uni et en Allemagne (perte des capacités de moyenne portée, diminution du nombre de batteries Patriot), avec des réductions systématiques sur les systèmes de courte, moyenne et longue portée dans les autres pays.

S’y ajoute également un confort opératif : les actions en Afghanistan, au Levant et au Sahel offraient une liberté d’action aux forces aériennes, les principales menaces qui pesaient sur elles relevant de l’attrition endogène – les accidents – et les actions terrestres visant les bases aériennes. Certes, les guerres des Balkans ou la guerre du Golfe de 1991 ont démontré qu’un adversaire bien entraîné pouvait infliger des pertes même s’il ne disposait pas de systèmes avancés. Mais, comme en Libye en 2011, les États européens pouvaient compter sur un appui américain permettant de dresser l’ordre de bataille électronique adverse, de cibler puis d’engager ses capacités. Les interrogations sur les moyens de contrer les dispositifs A2/AD ont été le seul réel contrepoint, mais sans déboucher sur un investissement à notre profit dans ces logiques A2/AD.

Sociologiquement, la défense aérienne n’a jamais été une arme particulièrement prestigieuse, que ce soit lorsqu’elle dépendait de l’armée de Terre ou lorsqu’elle a été confiée à l’armée de l’Air. Elle ne sera jamais perçue comme peut l’être l’infanterie, la cavalerie ou la chasse, de sorte que les voix en faveur d’un retour à une posture défensive ont été peu nombreuses dans l’Hexagone (2). Ce qui est vrai en France l’est également ailleurs. Le déficit américain en défense aérienne s’explique en bonne partie par ce biais sociologique, de même que, corrélativement, par une série de luttes internes entre services, l’US Air Force s’attribuant naturellement le nettoyage du ciel – alors pourtant que ses capacités en supériorité aérienne tendent à décliner et qu’un appareil comme le F‑35 s’avère bien moins adapté à la chasse que le F‑16 qu’il remplace (3).

Enfin, il faut ajouter à ces différentes raisons un contrepoint : si la défense aérienne a perdu en visibilité comme en priorisation politique et militaire, la question de la lutte antibalistique a peut-être joué un rôle de compensation. Les années 2010 ont été celles de sa mise à l’ordre du jour aux États-Unis – pour leur défense territoriale – et dans quelques pays européens (pour la défense de théâtre), ce qui s’est traduit par la mise en place d’une architecture spécifique incluant deux bases terrestres, en Pologne et en Roumanie, et par le déploiement d’un système de commandement – l’Integrated air and missile defence (IAMD), au sein du NATINADS (4) – et de plusieurs destroyers Aegis en Espagne. On ne connaît d’ailleurs pas encore les intentions de la nouvelle administration américaine à l’égard d’un système qui complète « par interdiction » un dispositif de dissuasion otanien « par représailles ». Il reste que les capacités antibalistiques sont avant tout, à l’exception de SM‑3 américains finalement peu nombreux (5) et des futurs Arrow‑3 allemands, des systèmes endoatmosphériques de basses couches, résultant de l’évolution du Patriot ou du SAMP.

Le tournant aérobalistique

Le désintérêt pour la défense aérienne s’estompe actuellement – on le voit notamment dans la nouvelle Loi de programmation militaire ou dans les récentes commandes européennes –, mais la menace a, entre-­temps, profondément changé pour prendre un tour aérobalistique. Qu’entendre par là ? Il faut constater que le caractère de la guerre, ces cinquante dernières années, implique de se départir des contraintes propres au combat dans les environnements solides – lenteur, difficulté des différents types d’espaces, prévalence de la défensive – par un contournement via les espaces fluides. Ce n’est pas seulement l’usage de la troisième dimension, de la mer, du cyber ou du spatial, mais aussi une plus grande dépendance du « solide » au « fluide » et l’adoption par les forces terrestres de rationalités que l’on pouvait surtout observer en stratégie aérienne, typiquement la recherche de la transparence des actions ennemies (6). À bien des égards, les travaux sur le multidomaine sont également le reflet de cette recherche de fluidification du solide.

Cependant, cette fluidification des opérations passe par l’empilement de capacités aérobalistiques, pratiquement toutes proliférantes, qui forment un véritable « magma aérien » où les limites entre catégories ne sont pas toujours lisibles.

• Les drones : dans les années 2010, la question était surtout celle des drones MALE (Medium altitude, long endurance) tactiques et, dans quelques armées, des microdrones. Depuis 2017 et le premier usage de microdrones lanceurs de grenades par l’État islamique s’y sont ajoutés les drones FPV (First person view), massivement utilisés dans la guerre d’Ukraine et, de plus en plus, ailleurs. Là où l’on parlait de flottes d’une douzaine de drones MALE dans de nombreux pays, l’Ukraine revendique une production annuelle de trois millions de drones, et les États baltes, de dizaines de milliers (7). Cette évolution radicale change totalement la donne tactique.

• Les MTO (Munitions téléopérées) ou munitions rôdeuses : elles se sont diversifiées dans les années 2010, avec des utilisations massives durant les guerres du Haut-Karabagh et d’Ukraine. Si la Pologne était historiquement le seul producteur européen (Warmate), la France, ainsi que l’Allemagne, la Russie ou encore la Chine se mettent sur les rangs, tandis que les producteurs historiques (Turquie, Israël, États-Unis) poursuivent leurs travaux (8). La distinction entre drones FPV, suicides par définition, et MTO est de facto mince et pourrait s’établir sur la portée et sur le mode de pilotage, les MTO étant commandées depuis des consoles fixes, plus lourdes à mettre en œuvre que les manettes servant à piloter les drones FPV.

• Les OWA-UAV (One way attack unmanned air vehicles) : ils peuvent être considérés comme des « missiles de croisière du pauvre », avec un rayon d’action de plusieurs centaines de kilomètres, des charges explosives relativement limitées et un système de guidage utilisant le GPS ou le GLONASS russe. Produits en grande quantité et à bas coût dans une grande diversité de types, parfois à partir de matériaux comme le bois – naturellement furtif –, ils sont propulsés par un moteur à piston et sont massivement utilisés dans la guerre d’Ukraine (9). L’Iran, avec le Shahed-136, les a industrialisés, et a transféré la technologie à la Russie.

• Les missiles de croisière classiques : on constate une relative prolifération, en particulier pour les missiles de croisière navals d’attaque terrestre, auxquels s’adjoignent depuis quelques années des missiles antinavires à capacité secondaire d’attaque terrestre. Alors que les États-Unis et le Royaume-Uni étaient les seuls à disposer de ces capacités au milieu des années 2000, ils ont été depuis rejoints par la Chine, la Russie, la France, la Corée du Sud, le Pakistan, l’Inde, Israël et Taïwan, ainsi que par la pléthore d’acquéreurs du NSM, de l’Exocet Block3, du RBS‑15Mk3, du Gabriel‑V, du Kh‑35 et de l’Onyx (10). Ces différents systèmes sont plutôt réservés à la frappe d’objectifs opératifs ou stratégiques. La prochaine évolution touche à l’apparition des HCM (Hypersonic cruise missiles), dont la fonction peut être, selon les types, liée à la frappe terrestre ou antinavire ou encore à la dissuasion nucléaire.

• Une nouvelle génération de missiles de croisière, qui émerge actuellement et est proche de la phase d’industrialisation (Kemankes, Wind Demon, Black Arrow, Jackal, Barracuda). Il s’agit d’engins ayant des portées un peu plus réduites et dotés d’une charge explosive moindre, mais qui offrent une granularité plus fine en termes de ciblage, permettant de frapper des cibles tactiques à haute valeur ajoutée dans et depuis la profondeur. Surtout, ils sont vantés comme pouvant être produits massivement et à coût maîtrisé, avec des systèmes de guidage terminal pouvant faire appel au « pixel targeting », en utilisant l’intelligence artificielle (IA) (11).

• Les catégories traditionnelles de missiles balistiques. Ceux utilisés pour la dissuasion nucléaire restent d’actualité et sont non seulement modernisés, mais aussi, en Chine et en Corée du Nord en particulier, produits en plus grande quantité. Il faut y ajouter le développement d’engins hypersoniques visant à pénétrer les systèmes de défense antibalistiques (12). Les capacités balistiques conventionnelles ont quant à elle considérablement proliféré, quelles que soient les gammes de portée – y compris avec les spectaculaires développements observés en Iran, en Corée du Sud ou en Chine (13). Des pays comme la Turquie cherchent également à disposer d’engins de moyenne portée, au-delà de 500 km. Dernière évolution en date, le tir par la Russie d’un missile Oreshnik, de portée intermédiaire et à charges conventionnelles multiples, pose la question du développement en France, et peut-être ailleurs en Europe, d’un système équivalent (14).

• Les missiles balistiques de courte portée, qui ne connaissent pas moins de développements. Les ventes de M‑142 HIMARS s’accompagnent ainsi fréquemment du missile ATACMS, et la Corée du Sud a placé son CTM‑290 en Pologne. Il faut ajouter qu’il existe, de plus en plus, un réel brouillage entre missiles balistiques et « roquettes guidées », dont les portées sont équivalentes à celles du Lance de la guerre froide ; de plus, des systèmes de lance-­roquettes multiples de gros calibre, dont les munitions peuvent ne pas être guidées, offrent des portées et des capacités explosives importantes.

• Enfin, l’aviation, qui n’a pas dit son dernier mot, en dépit de la prédiction, douteuse, de Martin Van Creveld. Outre que les volumes de forces évoluent dans le monde, nos propres forces peuvent tirer parti non seulement des logiques d’effecteurs déportés (15), mais aussi d’un processus de diversification des munitions. À cet égard, il faut noter que des missiles aérobalistiques à longue portée – de 250 à 500 km – commencent à faire leur apparition. C’est le cas pour le Kinzhal russe, mais aussi le Rampage, le Rocks et le SkySniper israéliens, les UAV‑230 et UAV‑122 turcs ou les KD‑21 et CH‑AS‑X‑13 chinois (16). Supersoniques, ils sont également indicatifs d’une tendance à l’accroissement des types de munitions aériennes.

Cette additivité aérobalistique – chaque catégorie possédant ses avantages et inconvénients propres – renforce la place de la troisième dimension dans les opérations, avec une massification capacitaire qui se double d’une importante réduction des coûts. Dans le cas de l’Iran, on assiste même à un « échange aérobalistique », où une force aérienne sur le déclin se voit compensée par des missiles balistiques, de croisière et des OWA-UAV qui, s’ils ne couvrent pas tout le spectre des missions, offrent des capacités d’action sur de bien plus longues portées que l’aviation (17). Évidemment, cette masse aérobalistique reste dépendante de facteurs permettant de la mettre en œuvre, en premier lieu le ciblage. Mais, là aussi, le développement des capacités ISR, y compris issues du secteur privé, joue en faveur d’une densification capacitaire. De même, la miniaturisation des centrales inertielles ou l’usage de l’IA permettront d’accroître la précision, de réduire la dépendance aux systèmes de géonavigation satellitaire ou de réduire la résistance aux systèmes de guerre électronique.

Les effets stratégiques de la défense aérienne

Cela induit un bouleversement des modes d’action. D’une part, par le renouveau d’une pensée opérative, assise sur une approche systémique de l’adversaire, dont les capacités peuvent être plus facilement atteintes dans la grande profondeur – à l’avantage ici de l’offensive. Quel que soit leur mode de lancement, ces différents systèmes revalorisent à la fois l’aphorisme de Saint-­Exupéry – selon qui « l’avion nous a réappris la ligne droite » – et la question centrale de la stratégie aérienne, à savoir celle du ciblage. D’autre part, par les mutations des modes tactiques induits. L’Ukraine démontre ainsi que l’utilisation massive de drones FPV et de MTO contraint les mouvements en leur imposant un « allègement », tout en permettant de ne pas trop exposer les forces placées en position défensive. Pour peu qu’une manœuvre préalable d’élimination des systèmes de guerre électronique ait été conduite, l’usage des blindés s’avère alors particulièrement délicat.

Derrière cette mutation aérobalistique se pose la question de l’éternelle dialectique entre les libertés d’action, chaque belligérant cherchant à réduire celle de l’autre. Demain contraintes par des essaims de drones chargés de munitions et guidés par IA, nos forces pourront-­elles encore conduire leurs opérations sans subir des pertes intolérables ? Nos forces aériennes seront-­elles en mesure de pénétrer les bulles défensives adverses ? À l’inverse, la menace aérobalistique sur nos infrastructures critiques/vitales et sur nos bases militaires – que l’on songe à un tir à bout portant de Zircon, depuis la mer d’Irlande, sur l’Île Longue et ses SNLE – ne pose-t‑elle pas une question de nature stratégique, et peut-être même la plus stratégique qui soit ? Et ce, en sachant que si les forces terrestres russes, pour ne parler que de la menace la plus proche, ont subi des pertes importantes en Ukraine, ce n’est pas le cas des capacités aérobalistiques de Moscou.

On le constate donc, derrière l’apparence a priori très technique de la défense aérienne – et son cortège de débats sur les performances, la manœuvrabilité, la détectabilité, la résistance à la guerre électronique – il y a, comme bien souvent, des implications stratégiques et donc politiques. Elles sont d’autant plus saillantes que le rattrapage capacitaire à effectuer est important et aura des répercussions budgétaires majeures alors que d’autres secteurs des forces doivent également être modernisés. Pour autant, et ce sera l’objet de la dernière partie de ce hors-­série, il faut aussi reconnaître que cette vertu stratégique de la défense aérienne a pour corollaire que les capacités liées à la SEAD (Suppression of enemy air defenses) – un autre secteur où les Européens ont désinvesti – sont elles aussi stratégiques ; et que la défensive, même densifiée, n’est pas invulnérable…

Notes

(1) Voir le hors-série que nous avions consacré à la question (no 56, octobre-novembre 2017).

(2) Emmanuel Poteau, « Retour de la haute intensité : de la nécessité de renforcer l’A2/AD français », Défense & Sécurité Internationale, no 154, juillet-août 2021.

(3) Voir notamment Jean-Jacques Mercier, « Défense aérienne : une délicate remise en ordre », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 89, avril-mai 2023.

(4) NATINADS : NATO integrated air defense system. Le système met en réseau les différents centres d’opérations aériennes combinées (CAOC), centres de contrôle régionaux et radars des membres européens de l’OTAN.

(5) Les bases de Deveselu (Roumanie) et d’Erdzikowo (Pologne) n’alignent chacune que 24 systèmes de lancement verticaux Mk41, soit une salve combinée de 48 missiles SM-3. Comparativement, un seul destroyer de classe Arleigh Burke dispose de 96 silos verticaux – qui ne sont certes pas tous occupés par des SM-3.

(6) Sur la dialectique de ces espaces, mais aussi leurs zones d’interfaçage : Joseph Henrotin, L’art de la guerre à l’âge des réseaux, ISTE, Londres, 2017. Voir également Joseph Henrotin, « On the fluid identity of airpower », Leading Edge, 5 mai 2015 (https://​leadingedgeairpower​.com/​2​0​1​5​/​0​5​/​0​5​/​o​n​-​t​h​e​-​f​l​u​i​d​-​i​d​e​n​t​i​t​y​-​o​f​-​a​i​r​p​o​wer)

(7) Sur cette question : Joseph Henrotin, « Quels développements des drones FPV dans la guerre d’Ukraine ? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 99, décembre 2024-janvier 2025 ; Emmanuel Vivenot, « L’émergence des minidrones de combat », Défense & Sécurité Internationale, no 174, novembre-décembre 2024 ; Emmanuel Vivenot, « Aux origines du drone FPV », Défense & Sécurité Internationale, no 173, septembre-octobre 2024 ; Philippe Langloit, « Leçons et développements récents inhérents à l’emploi des drones FPV dans la guerre d’Ukraine », Défense & Sécurité Internationale, no 170, mars-avril 2024 ; Philippe Langloit, « Les drones FPV sont-ils la munition téléopérée du futur ? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 93, décembre 2023-janvier 2024.

(8) Philippe Langloit, « Small is beautifull? L’emploi des MTO durant la guerre d’Ukraine », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 90, juin-juillet 2023 ; Joseph Henrotin, « Munitions rôdeuses : le vrai game changer ? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 75, décembre 2020-janvier 2021 ; Jean-Jacques Mercier, « Munitions rôdeuses : l’Europe déjà dépassée », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 75, décembre 2020-janvier 2021 ; Emmanuel Vivenot, « Les programmes de munitions rôdeuses », Défense & Sécurité Internationale, no 161, septembre-octobre 2022.

(9) Joseph Henrotin, « L’OWA-UAV, exemple parfait de techno-régression compétitive ? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 93, décembre 2023-janvier 2024.

(10) Plus précisément l’Allemagne, la Suède, la Pologne, l’Algérie, la Finlande, la Croatie et bientôt la Bulgarie (RBS‑15 Mk3) ; la Norvège, la Pologne, le Royaume-Uni, l’Australie et, après réception des commandes, la Belgique, les Pays-Bas, la Lettonie, l’Espagne, la Roumanie, le Canada, la Malaisie et l’Indonésie (NSM) ; la Grèce, le Maroc, les Émirats arabes unis, le Qatar, le Chili, le Pérou et l’Indonésie (Exocet Block 3) ; Israël, la Finlande (Gabriel V), puis, lorsque la variante Blue Spear sera en service, Singapour et l’Estonie.

(11) Philippe Langloit, « L’émergence des vecteurs de croisière polyvalents », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 99, décembre 2024-janvier 2025.

(12) Joseph Henrotin, « Hypersoniques contre antimissiles : un jeu de dupes ? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 88, février-mars 2023 ; Joseph Henrotin, « Armements hypersoniques : progrès et prolifération », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 81, décembre 2021-janvier 2022.

(13) Joseph Henrotin, « Les habits neufs de la dissuasion conventionnelle. Le changement de donne aérobalistique », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 99, décembre 2024-janvier 2025.

(14) Joseph Henrotin, « Renouveau de la dissuasion conventionnelle ? Du tir de l’Oreshnik et de ses conséquences », Défense & Sécurité Internationale, no 175, janvier-février 2025.

(15) Sur ces derniers : Philippe Langloit, « Effecteurs déportés : derrière la bataille industrielle, les enjeux techniques », Défense & Sécurité Internationale, no 172, juillet-août 2024 ; Joseph Henrotin, « Effecteurs déportés et “ailiers loyaux” ». Retour à la masse, différentiels technologiques et reconfiguration de la puissance aérienne », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 78, juin-juillet 2021.

(16) Sur les deux derniers systèmes, Philippe Langloit, « Missilerie hypersonique : un changement de dimension pour les opérations navales ? », Défense & Sécurité Internationale, hors-série no 86, octobre-novembre 2022.

(17) Joseph Henrotin, « L’Iran, puissance de l’échange aérobalistique », Défense & Sécurité Internationale, no 170, mars-avril 2024.

Joseph Henrotin

areion24.news