Le président américain Donald Trump a annoncé mercredi lors d'une conférence de presse à la Maison Blanche l'introduction de nouvelles taxes douanières. Les produits suisses seront taxés à hauteur de 31%, ceux de l'Union européenne à 20%. Les produits chinois seront eux frappés par des droits de douane de 34%.
En représailles, la Chine a annoncé imposer des droits de douane supplémentaires de 34% sur les produits américains dès le 10 avril.
Déjà malmené jeudi, les marchés financiers ont continué à plonger vendredi, encore plus après l'annonce de la riposte chinoise. Après avoir ouvert en baisse de 1,24%, l'indice vedette SMI de la Bourse suisse décrochait vers 12h30 de 4,2% à 11'761,33 points, au plus bas depuis janvier.
Face aux tarifs douaniers, le boycott des produits américains prend de l'ampleur
Les appels au boycott des produits américains se multiplient à travers le monde en réaction aux droits de douane imposés par Donald Trump. De nombreux consommateurs adoptent cette stratégie pour protester contre la politique commerciale du républicain.
Du Canada à la France en passant par la Suède et le Danemark, l’initiative prend de l’ampleur. L’objectif est clair: frapper les entreprises américaines au portefeuille. Au Danemark, un groupe Facebook rassemblant plus de 90'000 membres recense les marques à éviter et propose des alternatives. En Suède, des initiatives similaires émergent. Sur les réseaux sociaux, le hashtag #BoycottUSA est devenu viral au Canada. En France, un sondage publié par Libération révèle qu’un tiers des Français déclarent boycotter certains produits en réponse aux politiques de Donald Trump.
Quelles marques sont ciblées?
Les multinationales américaines du secteur de l’alimentation sont en première ligne. Les sodas et la restauration rapide sont les premiers visés: Coca-Cola, McDonald's et Burger King sont particulièrement boycottés.
Starbucks et Tesla, ainsi que les entreprises de la tech comme X (ex-Twitter) et Airbnb, sont aussi concernées. Ouest France souligne de son côté que les marques ayant soutenu financièrement la campagne de Trump, comme Amazon et PayPal, font l’objet d’un rejet croissant.
Un impact limité mais visible
Si l’efficacité d’un tel boycott reste difficile à mesurer, certaines conséquences commencent à se faire sentir. Selon Courrier International, l’intérêt pour les États-Unis comme destination touristique est en baisse, avec une diminution des réservations estimée entre 20 et 30% depuis l'investiture de Donald Trump.
Cependant, certaines entreprises semblent insensibles à ce mouvement. Des marques comme Apple, Netflix et Microsoft restent omniprésentes dans le quotidien des consommateurs, rendant leur boycott plus difficile.