Dans la nuit de jeudi à vendredi, le quartier de Dahiyeh à Beyrouth a été secoué par une série de frappes aériennes puissantes. Ces attaques, attribuées à Israël, auraient visé Hashem Safieddine, cousin de Hassan Nasrallah et pressenti pour lui succéder à la tête du Hezbollah. Cette opération survient une semaine après l'élimination de Nasrallah lui-même.
Selon trois sources israéliennes citées par le New York Times, l'objectif était de détruire un bunker souterrain où se tenait une réunion de hauts responsables du Hezbollah. Hashem Safieddine aurait été présent lors de cette rencontre.
Peu avant les frappes, l'armée israélienne avait appelé à l'évacuation de plusieurs bâtiments dans le quartier. Un porte-parole du Hezbollah a décrit la scène comme "une ceinture de feu", avec 11 frappes consécutives. L'organisation n'a pas encore commenté officiellement l'attaque ni le sort de Safieddine.
Les rapports libanais indiquent que des bombes pénétrantes de bunker, similaires à celles utilisées contre Nasrallah, ont été employées. Après une première vague d'attaques, l'armée israélienne a émis un nouvel ordre d'évacuation, suivi de nouvelles frappes.
Safieddine, qui ressemble physiquement à Nasrallah, est connu pour ses liens étroits avec le régime iranien. Il est également le gendre de Qassem Soleimani, l'ancien commandant de la force Quds iranienne.
L'armée israélienne souligne avoir pris des mesures pour minimiser les dommages collatéraux, notamment en utilisant des munitions de précision et en effectuant des observations aériennes avant les frappes. Elle accuse le Hezbollah, à l'instar du Hamas, de placer ses infrastructures sous des immeubles résidentiels, mettant ainsi en danger la population civile.