Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 22 août 2024

Colis piégé à Genève: deux pistes sont privilégiées par les policiers

 

«C’est le choc», décrivait hier matin une habitante de Saint-Jean. Personne ne comprend pourquoi un colis piégé a explosé mardi devant la porte d’une famille très ordinaire, décrite comme «discrète» et «sans histoire», blessant légèrement le père à la jambe. Pour tenter d’éclaircir le mystère, la police privilégie deux pistes.

Selon nos informations, la première est celle du conflit de voisinage, trouvant possiblement sa source dans un différend lié aux ordures. La bombe avait d’ailleurs été placée dans un sac-poubelle. Un élément factuel semble accréditer l’intérêt des enquêteurs pour ce filon: dans l’immeuble, la porte d’un voisin a été défoncée à coups de bélier, sans doute par le groupe d’intervention, a constaté hier la «Tribune de Genève».

L’autre sillon creusé par les forces de l’ordre est lié à l’emploi de la victime. Le quadragénaire officie de longue date dans une manufacture horlogère de la place. Son travail a trait aux mécanismes des montres. Or cette entreprise aurait reçu par le passé des colis piégés assortis de menaces du type: la prochaine fois, on s’en prendra aux employés. S’il est sûr que la police s’intéresse de près à cette piste professionnelle, l’existence de cet épisode initial n’a pas pu être vérifiée: personne, parmi les employés, ex-employés et syndicats interrogés, n’en a jamais eu vent. Sollicitée à ce propos, la société indique juste «ne pas souhaiter faire de commentaires au sujet de cette affaire, qui est dans les mains de la police». Seul fait avéré: le climat y était très tendu voilà quelques années: l’inspection du travail et les prud’hommes avaient été saisis.

20min.ch