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vendredi 28 juin 2024

Fentanyl : le rôle de Pékin dans l'exportation d'une drogue qui tue en masse

 

Le régime chinois le nie avec véhémence, mais les enquêtes américaines vont presque toutes dans le même sens. Le Parti communiste chinois subventionne la production de principes actifs du fentanyl et ses exportations vers le Mexique. Là, ils sont utilisés pour produire cette drogue de synthèse qui tue de dizaines de milliers de personnes aux États-Unis chaque année.

Le 15 novembre dernier, le président chinois Xi Jinping avait promis à son homologue américain Joe Biden de veiller à empêcher les exportations de ces produits chimiques dits « précurseurs » dans le jargon de la pharmacie lorsqu’il l’avait rencontré en Californie, ceci après de nombreuses interventions officielles américaines auprès de Pékin. « Nous avons pris des mesures pour réduire de façon significative le flot de précurseurs chimiques et comprimés venant de Chine vers l’hémisphère occidentale, avait dit le président américain devant la presse réunie à San Francisco. Cela va sauver des vies et j’apprécie l’engagement du président Xi sur cette question. »

Mais aujourd’hui, le constat de l’administration américaine est amer. Rien de concret n’a été fait et cette promesse n’a pas été honorée. Bien au contraire même puisque cette drogue de synthèse arrive en quantités toujours plus importantes et tue de plus en plus sur le sol américain. Pékin semble d’ailleurs avoir changé de ton sur cette question, comme l’illustrent les propos de l’ambassadeur chinois à Washington. Selon Xi Feng, qui a rencontré il y a peu le directeur du bureau de contrôle des narcotiques de la Maison Blanche, Rahul Gupta, cette crise « n’est pas le problème de la Chine et la Chine n’en est pas la cause ».

Le même ambassadeur, cité le 19 juin dernier par les médias chinois, a néanmoins laissé entendre que Pékin pourrait réagir différemment si les relations avec Washington s’amélioraient. Les États-Unis, a-t-il écrit sur X, l’ex-Twitter, « devraient se pencher sérieusement sur nos inquiétudes et créer une atmosphère favorable à la collaboration. »

Les autorités américaines, quant à elles, sont formelles : la Chine est le premier producteur mondial de précurseurs chimiques de cette drogue beaucoup plus puissante et addictogène que l’héroïne et dont des laboratoires chinois en fabriquent d’énormes quantité. Ces « précurseurs » sont ensuite exportés vers le Mexique où les cartels de la drogue les transforment en fentanyl. Cet opioïde de synthèse très bon marché est ensuite vendu dans les rues des villes américaines, où il fait des ravages par surdose.

À la suite de la rencontre du 15 novembre entre les présidents des deux superpuissances mondiales, Washington et Pékin avaient pourtant créé en janvier dernier un groupe de travail conjoint pour s’attaquer ensemble au problème. Peine perdue, semble-t-il, puisque la Chine n’en fait pas assez pour poursuivre en justice « ceux qui vendent illégalement ces produits chimiques et ces équipements utilisés pour la production de fentanyl » et s’attaquer « aux réseaux illégaux qui les financent », avait expliqué le secrétaire d’État américain Antony Blinken en avril dernier.

Progressivement, confrontés à un fléau qui devient hautement politique à l’approche de l’élection présidentielle du 5 novembre prochain, les États-Unis haussent le ton. Le 11 juin, des enquêteurs américains ont ainsi rendu public un rapport inédit et confondant sur cette question, transmis à une commission sur la Chine de la Chambre des représentants à Washington. Ils y affirment avoir désormais des preuves démontrant le fait que le gouvernement chinois continue de subventionner « directement […] la fabrication et l’exportation illégales de fentanyl », selon l’agence américaine Associated Press.

Selon ce rapport, rédigé par des enquêteurs recrutés par cette commission bipartisane, des responsables officiels chinois « encouragent » la production de ces précurseurs chimiques en accordant des « subventions et des récompenses aux entreprises qui se livrent ouvertement au trafic de matériaux [servant à la production de] fentanyl ». Ces enquêteurs, poursuit ce rapport, ont réuni des informations qui établissent le fait que des entreprises chinoises produisant des précurseurs au fentanyl peuvent faire acte de candidature pour bénéficier de réductions d’impôts et d’autres aides financières de l’État chinois pour financer leurs exportations.

Le fentanyl, 50 fois plus puissant et bien moins cher que l’héroïne, 100 fois plus puissant que la morphine, est d’autant plus dangereux qu’il suscite une accoutumance quasi immédiate. Il a causé la mort de quelque 500 000 personnes aux États-Unis en l’espace de vingt ans. Ce nombre est en constante augmentation et dépasse actuellement les 100 000 morts par an. Les surdoses de fentanyl sont devenues la principale cause de décès chez les Américains âgées de 18 à 45 ans.

En septembre dernier, Antony Blinken avertissait déjà Ylva Johansson, la commissaire européenne aux Affaires intérieures, chargée du terrorisme et des questions migratoires, du caractère explosif de ce dossier pour l’Europe qui, elle aussi, commence à constater le même phénomène sur son sol.

Selon Bertrand Monnet, professeur à l’EDHEC Business School (École des hautes études commerciales du Nord), et chercheur français spécialiste de ce dossier, cité le 11 avril par l’Express, « les cartels mexicains, à qui j’ai pu parler, évoquent très clairement aujourd’hui des exportations de fentanyl vers l’Europe ». Ces liens directs qui semblent exister entre les autorités officielles chinoises et les milieux produisant ces précurseurs du fentanyl étaient déjà connus depuis des années des experts américains, mais c’est la première fois qu’ils sont décrits ainsi de façon officielle par le Congrès à Washington.

Selon ce même rapport, conscients du fait que cette connivence entre le pouvoir chinois et ces milieux commence à être établie, les autorités de Pékin ont pris des mesures pour les rendre invisibles. D’après l’un des enquêteurs, cité sous couvert d’anonymat par l’agence de presse américaine, il est désormais clair que les avantages financiers accordés par la bureaucratie chinoise à ces entreprises contribuent directement à l’augmentation des livraisons de fentanyl aux États-Unis : « Le simple fait que ces [précurseurs chimiques] bénéficient de subventions à l’exportation les rend bon marché. »

En outre, les auteurs de ce rapport ont établi la preuve que nombre de ces entreprises exportent et livrent ces « précurseurs » directement à leurs clients pourtant clairement identifiés comme fabricant cette drogue illégalement pour le marché américain. De plus, souvent les transactions sont payées à l’aide de cryptomonnaies qui garantissent l’anonymat aux entreprises chinoises et leurs clients mexicains, ajoutent ces mêmes enquêteurs.

En 2019 déjà, le journaliste d’investigation américain Ben Westhoff avait écrit dans son livre Fentanyl Inc. (éditions Atlantic Monthly Press, non traduit) que « des réductions d’impôts, des subventions et d’autres facilités financières » étaient accordées à des entreprises chinoises se livrant à la production de précurseurs chimiques servant à la production de fentanyl.

Les ravages causés par le fentanyl aux États-Unis sont devenus l’un des thèmes de campagne majeurs avant le scrutin présidentiel du 5 novembre prochain qui opposera Joe Biden à son rival populiste Donald Trump. En 2023, le département américain à la Justice avait décidé d’engager des poursuites judiciaires contre quatre laboratoires chinois accusés d’avoir fait entrer aux États-Unis les composants nécessaires pour fabriquer du fentanyl. Huit de leurs employés avaient été nommément identifiés et visés par ces poursuites engagées par le secrétaire américain à la Justice Merrick Garland. Deux d’entre eux avaient été interpellés à Hawaï et placés en garde à vue.

L’une de ces firmes, Amarvel Biotech, installée dans la ville chinoise de Wuhan, est accusée d’avoir, à elle seule, « fait entrer aux États-Unis plus de 200 kilogrammes de précurseurs chimiques dans le but de fabriquer plus de 50 kilos de fentanyl, une quantité suffisante pour tuer 25 millions d’Américains », affirme le New York Times dans son édition du 23 juin 2023. Ces laboratoires auraient également proposé « à leurs clients les matières premières et le savoir-faire scientifique pour fabriquer le médicament », selon le quotidien new-yorkais. Pékin avait néanmoins catégoriquement nié toute responsabilité dans la crise des opioïdes sur le territoire américain.

« C’est un exemple typique de détention arbitraire et de sanctions unilatérales. Ces mises en accusation sapent profondément l’établissement d’une coopération antidrogue entre la Chine et les Etats-Unis », avait réagi le ministère chinois des Affaires étrangères dans un communiqué, ajoutant que les exportations de fentanyl vers les États-Unis étaient interdites depuis 2019.

Le fentanyl est utilisé comme un puissant antidouleur. Il n’est théoriquement accessible que sur prescription médicale, souvent prescrit aux personnes souffrant de cancers. Mais depuis une vingtaine d’années, le marché noir se développe, notamment sur le continent américain. Aux États-Unis, des célébrités comme le chanteur Prince ou bien le rappeur Coolio ont notamment succombé à des surdoses de fentanyl.

Selon l’acte d’accusation du département américain à la Justice, consulté par le Washington Post, les entreprises chinoises auraient sciemment fourni ces produits à des cartels mexicains. « Les cartels de Sinaloa et de Jalisco travaillent avec des entreprises chimiques basées en République populaire de Chine pour obtenir leur matière première et inondent ensuite les États-Unis de fentanyl », avait commenté Anne Milgram, administratrice de la Drug Enforcement Administration (DEA, l’agence antidrogue américaine).

En avril 2023, Ken Salazar, l’homme de confiance de Joe Biden, avait appelé le monde à « s’unir » pour lutter contre ce fléau. « Il ne s’agit plus seulement du Mexique et des États-Unis. Les gouvernements d’Europe sont en train de constater ce qui se passe avec le fentanyl », avait-il déclaré à la presse lors d’une réunion bilatérale avec le Mexique sur le sujet à Washington. À l’issue de cette réunion, les autorités américaines avaient annoncé de nouvelles sanctions contre des réseaux impliquant la Chine dans le trafic de fentanyl. Le département à la Justice avait alors inculpé 28 personnes, dont quatre enfants du narcotrafiquant mexicain Joaquín « El Chapo » Guzmán, qui purge une peine de prison à vie dans une prison du Colorado.

Un des trois fils Guzmán, Ovidio, a été arrêté le 5 janvier 2023 au Mexique dans une opération qui a provoqué la mort de 29 personnes (10 militaires et 19 délinquants présumés). Les États-Unis ont demandé son extradition dès février. D’autres personnes ont été arrêtées en Colombie, en Grèce, au Guatemala et sur le sol américain, selon la directrice de l’agence anti-drogue (DEA), Anne Milgram. Les cartels de la drogue mexicains, souligne la DEA, paient environ 800 dollars pour un kilo de précurseurs chimiques chinois, de quoi produire quatre kilos de Fentanyl. Le bénéfice peut être de 200 à 800 fois supérieur à la mise de départ, rapportant entre 160 000 et 640 000 dollars (entre 149 000 et 595 000 euros) par kilo.

Dans son édition du 15 février dernier, le magazine Courrier International a publié une enquête sur la production de précurseurs chimiques à Wuhan, capitale de la province du Hubei, qui abrite le siège de plusieurs sociétés sanctionnées par les États-Unis pour leurs liens avec le fentanyl. Selon cette enquête menée par le média espagnol El Pais Semanal le 15 décembre 2021, un entrepreneur chinois autodidacte est devenu l’un des hommes les plus recherchés du trafic mondial du fentanyl. Il est connu sous son nom cantonais, Chuen Fat Yip. Il a 70 ans, les yeux bruns, mesure 1,72 mètre et pèse 68 kilos. Il est né à Wuhan. Le département d’État américain offre une récompense de 5 millions de dollars (4,6 millions d’euros) pour toute information menant à son arrestation.

Selon Washington, Chuen « dirige un réseau de trafic de drogues de synthèse opérant en Chine continentale et à Hong Kong » et « contrôle un groupe de sociétés qui vendent des composés et des précurseurs chimiques ». L’une de ces entités est la Wuhan Yuancheng Gongchuang Technology. Sur son site Internet, cette entreprise affirme exporter sa production dans plus de vingt pays. Elle donne aussi son numéro de téléphone. À l’autre bout du fil, un homme répond aux journalistes d’El Pais Semanal . Interrogé sur les sanctions imposées en 2015 par le département américain au Trésor, il s’excuse : « Je ne suis qu’un simple vendeur. » Par la suite, il ne répondra plus aux messages.

Chuen proteste de son innocence, affirmant que cette affaire repose sur des « informations mensongères » du journaliste américain Ben Westhoff, explique El Pais Semanal. Ben Westhoff, avait rencontré Chuen. Menant des investigations sur Internet, il avait identifié des annonces de précurseurs chimiques et était tombé sur des centaines de pages d’entreprises pharmaceutiques chinoises qui en produisaient et en exportaient. Presque toutes les pistes semblaient mener vers une seule et même société mère : Wuhan Yuancheng Gongchuang Technology. C’était en 2017, à l’époque où la production et la vente de ces précurseurs chimiques étaient encore légales en Chine.

C’était précisément là une partie du problème : ils n’étaient pas interdits en Chine. S’ils étaient responsables de dizaines de milliers de morts à l’autre bout du monde, ils ne faisaient aucun dégât en Chine où le trafic de drogue est sévèrement puni par des condamnations allant jusqu’à la peine capitale. L’une des sources d’information officielles les plus récentes est un documentaire récemment diffusé par la télévision publique chinoise. Il affirme qu’en Chine, où la réglementation antidrogue est l’une des plus sévères au monde, l’abus de fentanyl est « pratiquement inconnu ». Le documentaire, cité par le média espagnol et Ben Westhoff, reconnaît toutefois qu’il est difficile de tenir le compte des nouveaux variants. En 2013, il existait déjà treize types de fentanyl. Dix ans plus tard, on en dénombre plus de cinquante, rien qu’en Chine.

Après que le NPP et le 4-ANPP, deux précurseurs du fentanyl, eurent été ajoutés à la liste des composés contrôlés en 2017, les vendeurs en ligne chinois ont commencé à proposer à Westhoff des substituts légaux. Westhoff résume ce cercle vicieux : dans les premières années de l’épidémie, une part importante du fentanyl arrivant aux États-Unis provenait de Chine dans des colis envoyés par courrier ordinaire.

Lorsque les autorités asiatiques ont donné un tour de vis à sa production, les trafiquants de drogue mexicains ont rapidement appris à le « cuisiner ». Mais ils avaient toujours besoin que la Chine leur fournisse les ingrédients de base de la recette : les fameux précurseurs chimiques. En février 2018, se faisant passer pour un client, Westhoff a fini par se retrouver dans l’entreprise de Chuen à Wuhan. La ville, qui deviendra tristement célèbre comme foyer de l’épidémie de Covid-19 à l’automne 2019, est l’un des centres de l’industrie chimique du pays et abrite également le siège de plusieurs sociétés sanctionnées par les États-Unis pour leurs liens avec le fentanyl.

La Chine est le premier producteur mondial de produits pharmaceutiques, mais cela n’a pas toujours été le cas. Le changement est intervenu avec les réformes et l’ouverture de Deng Xiaoping au début des années 1980. En 1985, lorsque la Chine a commencé à accueillir des capitaux étrangers, l’une des premières entreprises pharmaceutiques à débarquer a été le laboratoire belge Janssen. Son fondateur, le docteur Paul Janssen (1926-2003), était amoureux de la Chine. C’était également le chimiste qui, en 1959, synthétisa pour la première fois le fentanyl, qui s’est rapidement imposé comme l’un des analgésiques opioïdes les plus utilisés au monde.

Le jour de la visite de Westhoff, des centaines de vendeurs travaillaient dans les bureaux en open space de Chuen. Les deux hommes se sont brièvement entretenus. Dans son livre, le journaliste affirme que Yuancheng ne vendait pas de marchandises considérées comme illégales en Chine, mais que tout porte à croire qu’il savait que ses précurseurs étaient utilisés pour fabriquer illégalement du fentanyl. Yu Haibin, directeur adjoint du Bureau national chinois de contrôle des stupéfiants, l’un des plus hauts responsables de la lutte antidrogue dans le pays, lui a déclaré être au courant de l’affaire de Chuen Fat Yip. Mais, avait-il ajouté, cité par le média espagnol, « à ce jour, nous n’avons trouvé aucun élément attestant que lui ou son entreprise ont enfreint la loi en Chine. Si les États-Unis étaient en mesure de nous fournir des preuves obtenues légalement, nous pourrions engager des actions dans le cadre de la législation chinoise. Nous sommes ouverts à la coopération. »

Cette affaire est symptomatique du problème de fond. Alors que les tensions géopolitiques entre Washington et Pékin sont au plus haut, en 2023, la Maison Blanche a multiplié les sanctions à l’encontre de dizaines d’entreprises et de citoyens chinois. Or, poursuit Yu Haibin, les enquêtes chinoises révèlent que le matériel et les substances incriminés « ne relèvent pas des produits contrôlés » en Chine. Ce qui revient à dire que leur commercialisation n’est pas interdite.

Dans un autre article daté du 11 avril 2023, le même Courrier International cite le quotidien mexicain La Jordana qui donne la parole au président mexicain Andres Manuel Lopez Obrador : « Si [le fentanyl] n’est pas produit en Chine, alors où est-il produit ? » « Si on lit les dernières déclarations, il semblerait que le fentanyl et ses dérivés n’existent pas. Personne ne le synthétise, personne ne le transporte, personne n’en consomme. C’est l’œuvre du Saint-Esprit », ironise de son côté le site mexicain Sin Embargo sous le titre « Fentanyl et géopolitique ».

Le site d’El Pais ajoute quant à lui que le chef de l’État mexicain avait explicitement demandé à son homologue chinois Xi Jinping de prendre des mesures pour réduire la production en Asie « pour des raisons humanitaires ». Bref, continue Sin Embargo, « chacun voit la paille dans l’œil de l’autre sans voir la poutre qui est dans le sien. […] Entre décembre 2019 et mars 2023, l’armée mexicaine a démantelé 1 206 laboratoires clandestins de production de fentanyl et de méthamphétamine […]. Le Mexique n’est plus seulement un chemin vers le Nord pour les opiacés synthétiques, il est aussi un pays producteur. Nous devons l’accepter », affirme le journal.

Outre le produit purement financier que rapporte ce trafic, on peut également s’interroger sur d’autres motivations, plus politiques celles-là, que pourrait nourrir le Parti communiste chinois avec ce trafic juteux du fentanyl qui inonde les villes américaines et peut-être bientôt européennes. En effet, comment ne pas s’interroger sur les bénéfices bien politiques et même géopolitiques que peut retirer le régime chinois. Ils découlent des effets sociaux dévastateurs du fentanyl sur une jeunesse déboussolée qui sombre dans la drogue, que cette jeunesse soit américaine ou peut-être bientôt européenne.

Pierre-Antoine Donnet

asialyst.com