Le Premier ministre Benjamin Netanyahou a répondu à une lettre de Tsahal, après que l'armée a affirmé avoir transmis plusieurs alertes des services de renseignement militaire au printemps et à l'été 2023, mettant en lumière la vulnérabilité du pays en cas d'attaques, sur fond de crise sociétale.
"Non seulement aucun des documents ne contient d'avertissement sur les intentions du Hamas d'attaquer Israël depuis Gaza, mais ils donnent au contraire une évaluation complètement opposée", a déclaré le bureau de M. Netanyahou dans un communiqué. Le Premier ministre a ajouté que les deux seules références au groupe terroriste palestinien dans les quatre documents en question "indiquent que le Hamas ne voulait pas attaquer Israël depuis Gaza".
La déclaration du bureau du Premier ministre affirme que l'évaluation des services de renseignement selon laquelle le Hamas ne se dirigeait pas vers une escalade mais plutôt vers une collaboration avec Israël a été "constamment partagée par toutes les agences de sécurité, qui ont même affirmé que le Hamas avait été dissuadé". Le communiqué du cabinet du Premier ministre ajoute que M. Netanyahou a lui-même mis en garde contre l'impact des troubles internes sur la vulnérabilité d'Israël à plusieurs reprises, lorsque les réservistes de l'armée de l'air et d'autres militaires ont stoppé leur service pour protester contre la réforme judiciaire en 2023.
M. Netanyahou a insisté sur le fait qu'il fallait attendre qu'une commission d'enquête d'État se prononce sur la culpabilité du gouvernement, ce qui, selon lui, ne peut avoir lieu tant que la guerre à Gaza est en cours. Plus tôt ce jeudi, l'armée israélienne avait ainsi confirmé que le Premier ministre avait reçu, avant le 7 octobre, entre les mois de mars et juillet 2023, quatre lettres d'avertissement différentes des services de renseignement. Dans ces lettres, Netanyahou était mis en garde contre l'affaiblissement de la "dissuasion israélienne" en plein coeur de la crise qui secouait le pays, sur fond de réforme judiciaire. Mais si les lettres mentionnaient des menaces, aucune ne parlait explicitement du Hamas.