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lundi 20 février 2023

Thomas Süssli souhaite «renouveler complètement un tiers de l’armée d’ici la fin de la décennie»

 

L’armée suisse veut examiner l’achat de drones armés, mais aussi repenser son équipement. «Nous voulons renouveler complètement un tiers de l’armée d’ici la fin de la décennie», a indiqué son chef Thomas Süssli.

L’acquisition de «loiterung munition» ou munitions rôdeuses est à l’étude. Ces dernières peuvent survoler la zone cible pendant longtemps avant de frapper. Ces systèmes de drones et de munitions rôdeuses devraient dans le futur remplacer partiellement l’artillerie, a expliqué Thomas Süssli dans une interview publiée lundi dans les journaux de CH Media. Et d’ajouter que l’acquisition de missiles pour l’artillerie est aussi à l’étude. Il est également envisagé de conserver une partie des lance-mines de forteresse au lieu de les démanteler.

L’achat d’un drone iranien?

Dans l’interview, Thomas Süssli mentionne le drone iranien Shahed-136. Interrogé si l’achat de cet engin est examiné et serait même possible malgré les sanctions, un porte-parole de l’armée a répondu à l’agence de presse ATS que le drone Shahed a été mentionné à titre explicatif car c’est un exemple connu d’un tel système d’armes. Il précise que l’armée est encore loin d’une décision sur une éventuelle acquisition.

Thomas Süssli relève que l’armée suisse doit en outre continuer à se développer dans la conduite de la guerre assistée numériquement. Les informations du champ de bataille doivent par exemple être transmises numériquement afin de permettre un engagement plus efficace des armes.

L’interconnexion, arme du futur

La tendance à venir dans le développement de l’armée est l’interconnexion entre les capteurs, le service de renseignement, le commandement et l’efficacité, explique Thomas Süssli. Et de relever que celui qui peut numériser ce réseau a une longueur d’avance en termes de connaissances et de décisions.

Le chef de l’armée ajoute que ces derniers mois, l’armée a mis en place le projet «Système d’innovation défense». «Pour cela, nous avons créé la start-up Swiss Innovation Force en dehors du Groupement Défense». La start-up appartient à l’armée et doit permettre à l’avenir de transformer le plus rapidement possible les idées, y compris les nouvelles applications, en produits qui seront utilisés dans l’armée.

letemps.ch