Danny Yatom, ancien chef du service de renseignement israélien Mossad, a déclaré, lundi, que l'installation militaire iranienne visée par une attaque de drones développait des missiles hypersoniques.
L'Iran a déclaré, dimanche, qu'un complexe industriel situé dans la province centrale d'Ispahan avait été, samedi vers 23h30 heure locale (20h00 GMT), la cible d’une attaque menée par plusieurs drones, mais que ses défenses antiaériennes avaient réussi à les neutraliser.
L'origine de cette attaque n'était pas encore claire, les autorités ayant déclaré qu'une enquête était en cours.
Dans un entretien accordé à la radio de l'armée israélienne, Yatom a déclaré que l'installation visée était utilisée pour développer des missiles hypersoniques.
Il a affirmé que ces missiles sont suffisamment rapides pour que les systèmes avancés de défense antiaérienne aient du mal à les intercepter.
Les autorités israéliennes ont officiellement refusé, lundi matin, de commenter l'attaque contre l'installation iranienne.
"Nous n'avons pas de commentaire à faire sur ces informations", a déclaré, lundi, un porte-parole de l'armée israélienne à Anadolu.
Dimanche, un responsable américain, sous couvert d'anonymat, a démenti toute implication américaine dans l'attaque de drones. "Washington n'a pas participé à l'attaque d'Ispahan", a déclaré le responsable cité par la chaîne publique israélienne KAN.
Le quotidien Yedioth Ahronoth, a quant à lui cité un autre responsable américain qui, sous couvert d'anonymat, a déclaré qu'Israël était à l'origine de l'attaque.
Selon le journal, l'attaque de drones visait à empêcher l'Iran de développer des missiles hypersoniques, probablement avec l'aide de la Russie.
L'Iran a connu plusieurs sabotages d'installations militaires et de centrales nucléaires au cours des dernières années, Téhéran rejetant le plus souvent la faute sur son ennemi juré dans la région, Israël.
L'une des principales cibles a été la centrale nucléaire de Natanz, située à quelque 120 kilomètres au nord d'Ispahan.