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vendredi 30 décembre 2022

En marge de la demi-finale France-Maroc, une “convergence inédite” des groupuscules d’ultra-droite

 

L’ultra-droite française semble converger autour de l’ancien leader du groupe des “Zouaves”, selon les services de renseignement intérieur. Plusieurs dizaines de militants, dont Marc de Cacqueray-Valmenier, ont été arrêtés mi-décembre en marge de la demi-finale de la Coupe du monde France-Maroc.

C’est un coup de filet majeur qui est intervenu à Paris le 14 décembre, au sein de l'ultra-droite française. 38 militants de groupuscules ont été interpellés dans un bar de la capitale, avant la fin du match France-Maroc, dont Marc de Cacqueray-Valmenier, déjà connu de la justice pour avoir notamment agressé des militants de SOS Racisme lors d'un meeting électoral d'Eric Zemmour à Villepinte au printemps.

Avec six autres personnes, l'ancien leader des “Zouaves”, groupe désormais dissous, doit comparaître le 13 janvier prochain devant le tribunal judiciaire de Paris. Mais ce soir-là, selon les informations obtenues par France Inter auprès des services de renseignement intérieur, Cacqueray-Valmenier a surtout réussi à faire la “jonction” entre plusieurs groupuscules de l'ultra-droite venus de toute la France.

“Convergence inédite”

Le contrôle réalisé le soir de la demi-finale de la Coupe du monde n’avait rien d’inopiné : un certain nombre des activistes présents étaient suivis de près par les renseignements territoriaux, et même, pour certains, la DGSI, confirme à France Inter un haut gradé du ministère de l'Intérieur. L’opération a notamment permis de constater que certains étaient armés, que d'autres n'avaient pas le droit de se trouver dans la capitale et qu’il y avait une intention manifeste d'en découdre.

Les services de renseignement ont également pu confirmer une “jonction” et une “convergence inédite” de plusieurs groupuscules dits de l'ultra-droite, jusque-là très autonomes et dont certains renaissent de leurs cendres autour du fameux Marc de Cacqueray-Valmenier, 24 ans, comme souligné par nos confrères du Parisien. Une réorganisation repérée début novembre, constituée de cellules parisiennes et des départements autour de la capitale, mais renforcée, à l’occasion de ce match, par des militants venus des quatre coins de l’Hexagone. Plusieurs de Rouen, un Breton, un Héraultais ; au total une dizaine de “gros bras” et “adeptes des fights” de rue, selon notre source.

radiofrance.fr