Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

vendredi 5 février 2021

Le procès en diffamation d’Alexeï Navalny a débuté

 

Un procès en diffamation visant Alexeï Navalny a commencé vendredi à Moscou en présence de l’opposant russe, quelques jours après sa condamnation à près de trois de prison. Alexeï Navalny était présent à l’audience, dans le box en verre réservé aux prévenus, a constaté un journaliste de l’AFP sur place.

Le militant anti-corruption est accusé d’avoir diffusé des informations «mensongères» et «injurieuses» au sujet d’un ancien combattant de la Seconde Guerre mondiale qui avait défendu dans un clip de campagne l’été dernier un référendum ayant renforcé les pouvoirs de Vladimir Poutine. L’opposant avait qualifié les intervenants dans cette vidéo, dont le vétéran, de «honte de la Nation» et de «Traîtres».

Alexeï Navalny, qui risque au moins une lourde amende voire une peine de prison ferme, dénonce une accusation politique.

Ennemi juré du Kremlin

Ennemi juré du Kremlin, Alexeï Navalny, 44 ans, a écopé mardi de deux ans et huit mois d’emprisonnement pour avoir enfreint un contrôle judiciaire datant de 2014. Il accuse les autorités de vouloir le réduire au silence après avoir survécu, cet été, à une tentative d’empoisonnement dont il tient le président russe Vladimir Poutine pour responsable.

L’arrestation d’Alexeï Navalny, le 17 janvier, dès son retour de cinq mois de convalescence en Allemagne, a suscité des manifestations réprimées à travers le pays et plus de 10’000 arrestations, un record ces dernières années. Jeudi soir, l’opposant a enjoint ses partisans à «surmonter leur peur» et à libérer la Russie «des voleurs», mais son équipe n’a pas appelé à de nouvelles manifestations immédiates.

Le cas de l’opposant doit être évoqué vendredi lors d’une rencontre entre le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell et le ministère russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.

AFP