Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 23 février 2021

Edward Snowden sera l'invité des SCSD

 

Quand on évoque la cybersécurité, difficile de ne pas penser à Edward Snowden. C’est cet employé de la CIA et de la NSA (Agence nationale américaine de la sécurité) qui, en 2013, a révélé à quel point les gouvernements américain et britannique pouvaient espionner notre vie privée via nos appareils électroniques. Il avait fui à Hong Kong, craignant de se faire arrêter pour avoir divulgué de telles pratiques, avant que la Russie ne lui accorde l’asile. Un documentaire et un film d’Oliver Stone racontent cette histoire.

Ce 23 février, les Swiss Cyber Security Days (SCSD) annoncent que Snowden sera l’invité spécial de l’édition 2021 qui se déroulera, entièrement virtuellement, les 10 et 11 mars. «Il ne participe pas à beaucoup d’événements comme celui-ci et cela a pris du temps pour que cela se fasse», nous explique Claude Baumann, attaché de presse des SCSD.

Billet à 352 francs par jour

Snowden interviendra en direct depuis Moscou le 11 mars à 15 h 15. Il parlera des technologies et des processus qui ont créé «les moyens de contrôle social les plus efficaces de toute l’histoire humaine», dit le communiqué. «Nous aimerions que Snowden s’exprime sur ce qu’il croit qui peut être fait pour revenir aux buts initiaux d’internet, et s’il y a une chance quelconque d’y parvenir», explique Nicolas Mayencourt, directeur des SCSD.

L’accès (online) à cette conférence n’est pas libre. Le ticket virtuel se montre à 352 francs par jour pour avoir accès à tous les événements de cette troisième édition de la manifestation qui veut refléter l’expertise de la Suisse en matière de cybersécurité dans un environnement international. Elle est principalement axée cette année sur le piratage informatique et la souveraineté nationale. Parmi les autres invités figurent notamment le conseiller fédéral Ueli Maurer, le chef de l’armée suisse Thomas Süssli ou encore Interpol.

Michel Pralong

lematin.ch