L’objectif serait de favoriser l’achat des modèles américains. C’était le cas lorsque le Danemark a commandé 27 pièces du F-35, modèle qui intéresse aussi la Suisse, du constructeur Lockheed Martin en 2016. Le scandale d’espionnage scandinave a été rendu public par un lanceur d’alerte comme le rapporte la Basler Zeitung.
La rédaction du bord du Rhin a envoyé des questions à l’Ambassade américaine de Berne. Réponse de Gaby Bloem, porte-parole de l’Ambassadeur Edward McMullen : «Les USA ne commentent pas publiquement des soi-disant opérations des services secrets.»
Un spécialiste interpelle les autorités suisses
Erich Schmidt-Eenboom, expert allemand des services secrets, estime que «le département de la défense suisse doit partir du principe que les services secrets américains espionneront toute la communication en lien avec le processus».
«Le Service de renseignement de la Confédération (SRC) ne se positionne pas par rapport à des exemples concrets», répond Isabelle Graber, porte-parole du SRC.
Schmidt-Eenboom s’appuie sur des documents de Wikileaks pour rappeler que l’Allemagne a aussi été la cible de telles pratiques.