Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mercredi 18 novembre 2020

Trump: un danger pour la sécurité nationale

 

Trump ne décolère pas contre les démocrates et le « Deep State », la sombre entité, qui, selon lui, sont derrière la prétendue manipulation des résultats électoraux, qui le prive de sa réélection, et ont voulu l’empêcher de remporter la Maison-Blanche en 2016. 

Dépité, exaspéré et furieux, Trump est un danger clair et immédiat pour la sécurité nationale des États-Unis. Il le sera encore plus après le 20 janvier 2021.

Il a connaissance de nombreux secrets d’État qu’il pourrait vendre : la procédure à suivre pour lancer des armes nucléaires, l’existence de systèmes d’armes avancés ou en développement, etc. Il a aussi été initié à de nombreux secrets de la CIA et de la NSA qui intéresseraient grandement des adversaires des États-Unis.

Dans son cas, ignorance ne signifie pas innocence

Certains pensent que son ignorance proverbiale atténue grandement le risque de trahison qu’il pose. Trump accordait peu d’attention lors de ses briefings quotidiens aux services de renseignements. Son ignorance ne l’a pas empêché de révéler, par stupidité, des informations secrètes pour impressionner ou intimider des gouvernements étrangers.

Accueillant le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, dans le Bureau ovale en 2017, Trump lui a confié des informations de la plus haute classification sécuritaire que les États-Unis avaient reçues d’Israël. Il a ainsi mis en danger la vie de l’espion israélien au sein de l’État islamique au grand dam de son ami Netanyahu.

En août 2019, il a tweeté une photo prise par un satellite-espion américain d’une rampe de lancement iranienne. À partir de l’image que Trump a divulguée, des « geeks » ont pu déterminer de quel satellite elle provenait et calculer son orbite, une information « top secret ».

Trahir et fuir, sa seule option ?

Lorsqu’il quittera ses fonctions, Trump devra faire face à des centaines de millions de dollars de dettes personnelles envers des créanciers étrangers, peut-être russes. Vendre des secrets d’État serait pour un individu amoral et sans principes comme lui un moyen de s’en sortir.

Trump a déclaré lors d’un récent rassemblement électoral qu’il pensait quitter le pays s’il perdait. Considère-t-il demander l’asile politique dans un pays d’où l’extradition serait impossible ? La Russie, par exemple.

Comment empêcher Trump de trahir et de fuir ? Les autorités vont devoir rapidement l’arrêter dès qu’il aura perdu son immunité présidentielle. Il est l’objet d’enquêtes de la Ville et de l’État de New York pour des allégations de fraude bancaire et fiscale. 

Et si Trump a trahi pendant qu’il était président, il pourrait aussi être accusé en vertu de l’« Espionage Act », déjà utilisé avec succès contre des fonctionnaires pour avoir divulgué des informations portant atteinte à la sécurité nationale des États-Unis. Trump pose un risque manifeste de fuite à l’étranger et un danger pour la sécurité publique en raison des secrets d’État qu’il possède. Un tribunal aurait toutes les raisons de refuser sa mise en liberté sous caution.

journaldequebec.com