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samedi 28 novembre 2020

Les commandos parachutistes français engagés dans d’intenses combats près de Boulikessi

 

Située au sud-ouest de Gao, à une trentaine de kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, la région de Boulikessi est a priori une zone prioritaire pour les groupes armés terroristes [GAT], en particulier le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans [GSIM/JNIM] et Ansarul Islam.

En effet, la garnison malienne qui y est établie, sous le commandement de la Force conjointe du G5 Sahel, a été attaquée à deux reprises en trois ans : une première fois en mars 2017 [15 tués] et une second en septembre 2019 [au moins une quartaine de tués]. Et, le 30 octobre dernier, lors d’une opération dite d’opportunié, la force française Barkhane y a éliminé une cinquantaine de combattants d’Ansarul Islam, qui se rassemblaient en vue d’attaquer à nouveau les Forces armées maliennes [FAMa].

Près de trois semaines plus tard, de nouveaux combats ont éclaté dans la région de Boulikessi. Et ils ont été intenses, selon l’État-major des armées [EMA]. Tout a commencé lors d’une manoeuvre « renseignement » du sous-groupement de commandos parachutistes [SGCP] de Barkhane, le 17 novembre.

Dans un premier temps, la patrouille de recherche et d’action en profondeur [PRAP] des commandos parachutistes a établi une liaison avec l’unité des FAMa stationnée à Boulikessi, alors en attente d’être relevée. Puis, une mission de reconnaissance sur l’axe que devait emprunter l’unité montante a été décidée. Ce qui a sans doute permis d’éviter le pire.

Lors de cette reconnaissance, le SGCP et l’unité des FAMa ont repéré un groupe d’hommes armés à moto se préparant à tendre une embuscade. Un dispositif d’interception a ainsi été mis en place par les commandos parachutistes.

« D’intenses actions de feu ont alors débuté. Renseignés en permanence sur l’arrivée de renfort ennemi et jugeant le terrain peu favorable, les militaires français et maliens ont opté pour un combat de freinage. phase où l’ennemi déterminé cherchait l’imbrication, le SGCP et les FAMa ont successivement alterné des actions de feu et déplacements tactiques coordonnés garantissant la réussite de l’action », raconte l’EMA, qui précise que plusieurs GAT « ont été neutralisés » au cours de séquence.

Les commandos-parachutistes et les soldats maliens ont pu regagner Boulikessi sans avoir subi de pertes. Quant aux jihadistes, l’arrivée de l’aviation [Mirage 2000D] et des hélicoptères de Barkhane les aura contraint à céder le terrain. Deux jours plus tard, sous protection aérienne, la relève de la garnison a pu se faire sans problème.

Pour autant, Barkhane a conduit d’autres actions par la suite dans le même secteur. L’EMA fait état d’une frappe réalisée par un avion de patrouille maritime Atlantique 2, ce qui est relativement rare. Pour rappel, avec sa grande autonomie [14 heures] et ses capteurs, cet appareil est utilisé pour des missions de renseignement au profit des forces au sol. Depuis 2008, il est certifié pour emporter quatre bombes GBU-12 de 250 kg.

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