Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 27 juin 2020

Une djihadiste préparait un attentat à la ricine


Une djihadiste accusée d’avoir préparé un attentat, inédit en Allemagne, à la bombe biologique à la ricine a été condamnée vendredi à Düsseldorf à 8 ans de prison.

Son mari, un Tunisien de 31 ans, avait déjà écopé le 26 mars de 10 ans d’emprisonnement dans la même affaire.

Yasmine H., une Allemande de 44 ans, a été reconnue coupable par le tribunal régional de Düsseldorf de «préparation et de complicité d’un acte de violence grave qui a mis en danger l’État».

Le mari, Sief Allah H., avait travaillé comme facteur en Tunisie avant de rejoindre l’Allemagne en 2016.

Première attaque biologique évitée

Leur arrestation en juin 2018 à Cologne avait probablement permis d’éviter ce qui aurait été la première attaque biologique en Allemagne, selon la police criminelle allemande.

Le couple, qui avait prêté allégeance à l’Etat islamique (EI) mais n’avait pas pu rejoindre ses combattants en Syrie, avait décidé à l’automne 2017 de mener une attaque à caractère islamiste en Allemagne.

Quelques jours après l’arrestation de Sief Allah H., les enquêteurs avaient retrouvé dans son appartement 84,3 mg de ricine et quelque 3300 graines de ricin permettant de fabriquer le poison. Il avait testé ses effets sur un hamster.

Substance mortelle

Cette substance, 6000 fois plus puissante que le cyanure, est mortelle en cas d’ingestion, d’inhalation ou d’injection.

Les enquêteurs avaient également saisi 250 billes de métal, deux bouteilles de dissolvant à l’acétone, des câbles reliés à des ampoules et 950 grammes d’une poudre grise, mélange de poudre d’aluminium et de substances pyrotechniques.

Leur arrestation avait été rendue possible grâce à une coopération entre services de renseignement nationaux et internationaux, avait expliqué le patron des services du renseignement intérieur de l’époque, Hans-Georg Maassen.

AFP