La personne recherchée est un homme en possession d'un fusil Spas 12
(semi-automatique à pompe à double fonction) de la marque italienne Franchi
Image: Twitter Police fédérale
«Qui reconnaît cet homme ?»: 38 ans après les faits, la police fédérale belge a lancé mardi un appel à témoins dans l'affaire dite des «tueurs du Brabant», une série de braquage sanglants jamais élucidée.
Photographié dans un bois, l'homme en question, lunettes noires et vêtu d'un genre d'uniforme militaire kaki, arbore un fusil semi-automatique à pompe de marque italienne Franchi.
L'enquête sur cette affaire a été reprise il y a plus de deux ans par le parquet fédéral «avec l'engagement de tout reprendre à zéro» et la diffusion de cette photo s'inscrit dans cette démarche, a expliqué à l'AFP Eric Van Duyse, porte-parole de ce parquet compétent notamment pour les dossiers terroristes.
La photo a été remise en 1986 aux enquêteurs par une personne qui a dit à l'époque que l'homme était «très important» dans l'affaire, a ajouté le porte-parole. Mais cet émissaire «n'a jamais rien dit de plus».
Un total de 28 morts
Une série de braquages de supermarchés et de petits commerces avait fait au total 28 morts dans le centre de la Belgique entre 1982 et 1985, traumatisant la population. La seconde vague, à l'automne 1985, s'était avérée particulièrement sanglante, frappant au hasard des familles allées faire leurs courses au supermarché. Au total, 16 personnes sont mortes les 27 septembre et 9 novembre 1985.
Une des pistes les plus sérieusement envisagées a été celle d'une entreprise de déstabilisation de l'Etat belge menées par des gendarmes ou ex-gendarmes réputés proches de l'extrême-droite.
Campagne de prélèvement d'ADN
Mais cette piste n'a jamais abouti en 35 ans, malgré les investigations régulièrement relancées, et de nouvelles interpellations aboutissant parfois à des inculpations.
Dans un dossier d'instruction comptant des centaines de milliers de pages, les enquêteurs disposent aussi d'une liste de quelque 3000 personnes «qui ont approché l'affaire de plus ou moins loin», a rappelé M. Van Duyse. Il s'agit d'individus déjà soupçonnés un temps ou dont les noms ont circulé dans divers témoignages ou auditions.
C'est dans ce vivier qu'ont été identifiés plusieurs centaines de personnes appelées à livrer leur ADN, dans le cadre d'une campagne de prélèvements lancée il y a environ six mois. Quelque 200 personnes ont déjà été concernées par cette opération, ralentie par la pandémie de coronavirus. Les prélèvements doivent être comparées aux traces conservées dans le dossier.
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AFP
