Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

jeudi 4 juin 2020

Le nouveau secrétaire général du FLN, est-il un responsable des services de renseignements marocains ?


Depuis toujours, le pouvoir algérien choisissait ses hauts responsables parmi les grosses pontes des services du renseignement du pays ou du moins parmi ceux qui ont montré « patte blanche ». Aujourd’hui, le patron du parti-Etat qui, d’après la phrasélogie officielle, a libéré l’Algérie du joug du colonialisme français aurait pour gendre un haut responsable de la Direction de la surveillance du territoire marocaine.

Abou Al Fadl Baadji titulaire d’une licence de droit de l’Université de Rabat, qui vient d’être élu d’une manière rocambolesque à la tête du FLN, est un avocat et ancien député de M’ssila sorti de nul part. L’homme qui vient de remplacer Mohamed Djemai, placé en détention pour « destruction de documents judiciaires et menaces », entretiendrait également des liens étroits avec Amar Saïdani. Ils seraient tous les deux propriétaires d’une briqueterie à Rabat, rapport le site Algérie patriotique.

Si cette information se révèle être vraie dans un pays où tous les citoyens passent dans le sas des services de renseignement et où être d’origine marocaine est pratiquement une insulte, cela veut dire une seule chose.

Soit que le FLN n’a plus d’importance aux yeux des décideurs, soit les héritiers du DRS ont perdu la main. Parce que, ne serait-ce que sur le plan symbolique, désigner un patron du FLN qui a des liens familiaux avec les services marocains est un sérieux coup de canif à toute la rhétorique révolutionnaire officielle algérienne.

Skandar Salhi