Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

samedi 29 février 2020

Un officier du renseignement turc meurt en Libye


L'information a commencé à circuler après plusieurs jours de polémique. Ankara n'a pas réagi à ces dernières informations.

L'histoire a commencé quand l'ANL du maréchal Khalifa Haftar a affirmé avoir tué seize soldats turcs lors d'une frappe qui a visé le 18 février le port de la capitale. Samedi dernier, poussé par la polémique, le président turc Reçep Tayyip Erdogan a reconnu la perte de plusieurs de ses soldats en Libye puis il a admis la mort de deux soldats, sans toutefois donner ni date, ni lieu. La presse turque et l'opposition se sont emparées de l'affaire.

Aujourd'hui, de nouvelles informations permettent d'identifier un officier du service de renseignement national turc, le MIT. Il s'agirait du colonel Okan Altinay. Né en 1971, il supervisait les livraisons d'armes turques aux alliés libyens de Tripoli.

Selon l'Armée nationale libyenne, le colonel, habituellement basé dans la partie militaire de l'aéroport Matigua, s'était déplacé au port pour recevoir une cargaison d'armes.

« Nous avons frappé le port, suite à des informations bien précises qui nous sont parvenues du terrain »,  a affirmé Ahmad al-Mismari, porte-parole de l'ANL du maréchal Khalifa Haftar.

Les dépouilles de deux soldats ont été discrètement acheminées en Turquie à bord d'un avion civil libyen dans la nuit du 18 février. Ces derniers jours, la presse turque a affirmé, en citant la famille et les proches du colonel Okan Altinay, qu'il a été enterré discrètement et sans cérémonie militaire dans son village de la province d'Aydin, dans l'ouest de la Turquie.

Ces affirmations n'ont pas fait réagir le ministère turc de la Défense, ni les sources militaires officielles. Aucun bilan de pertes humaines turques n'a été donné.