mercredi 13 novembre 2019
«La mosquée du Petit-Saconnex, nous savons ce qu'il s'y passe»
«Aujourd'hui, nous savons ce qu'il se passe à la mosquée du Petit-Saconnex.» Dans une interview donnée à la RTS dans son journal de 19h30 dimanche, Monica Bonfanti, cheffe de la police genevoise, s'est longuement exprimée sur le risque terroriste, les Genevois partis faire le djihad et la mosquée genevoise, qui est selon le politologue Hasni Abidi «la plus problématique d'Europe».
Concernant la mosquée financée par l'Arabie saoudite, qui a été mise en cause dans plusieurs cas de radicalisation, la responsable de la police genevoise a indiqué que la police savait désormais ce qu'il s'y passe. En coopération avec le service de renseignement de la Confédération, la police genevoise «est informée en temps réel s'il y a un prédicateur qui est problématique, s'il prêche la violence ou cherche activement des candidats au djihad».
Parmi les 92 Suisses partis se battre en Irak ou en Syrie sous l'égide de Daech, neuf sont genevois. «Sur ces neuf, deux sont rentrés», indiquait Monica Bonfanti. Placés sous mandat d'arrêt puis emprisonnés, «ils sont désormais sur le territoire genevois au bénéfice de mesures de substitution».
Enfin, la cheffe de la police rappelait que la menace terroriste en Suisse restait élevée, comme dans le reste de l'Occident. Et que la Suisse, par sa centralité, pouvait servir de base logistique à l'organisation d'attentat ou de pays de transit. L'attentat le plus probable sur le territoire étant un acte isolé, ne nécessitant pas une logistique importante et pas forcément mandaté par Daech.