vendredi 20 septembre 2019
Yémen : la coalition arabe frappe les rebelles houthis après les attaques en Arabie saoudite
Après l'attaque qui a ciblé deux sites pétroliers d'Aramco le 14 septembre, la coalition militaire menée par l'Arabie saoudite a annoncé avoir frappé les rebelles houthis le 19 septembre. Quatre sites situés au nord d'Hodeida ont été détruits.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite a annoncé avoir lancé, le 19 septembre, une opération militaire au Yémen contre les rebelles houthis, soutenus par l'Iran, la première depuis les attaques de drones sur des installations pétrolières saoudiennes la semaine dernière. La coalition a détruit quatre sites situés au nord de la ville portuaire de Hodeida (ouest du Yémen), utilisés par les Houthis pour assembler des bateaux télécommandés et des mines marines, selon un communiqué publié par l'agence de presse officielle saoudienne SPA.
Elle considérait ces sites comme des menaces à la sécurité maritime dans le stratégique détroit de Bab al-Mandeb et le sud de la mer Rouge. Peu avant l'annonce de cette opération militaire, la coalition avait affirmé avoir déjoué une attaque au bateau piégé, sans équipage.
«La force navale de la coalition a détecté une tentative de la milice terroriste houthie liée à l'Iran de commettre un acte hostile et terroriste imminent dans le sud de la mer Rouge en utilisant un bateau piégé télécommandé», avait indiqué la coalition dans un communiqué diffusé par SPA. Le bateau a été lancé «depuis le gouvernorat de Hodeida», dans l'ouest du Yémen, a-t-elle ajouté, sans savoir ce qu'il visait. Il a été détruit. Les rebelles houthis n'ont pas réagi.
Ces nouveaux développements surviennent alors que les tensions régionales avec l'Iran croissent à la suite de deux attaques simultanées la semaine dernière contre d'importantes installations pétrolières saoudiennes, qui ont réduit de moitié la production du royaume et provoqué la chute libre des cours de l'énergie. Les Houthis ont revendiqué ces attaques, mais Washington et Ryad en ont tenu responsable l'Iran, qui a nié.
La coalition est intervenue pour soutenir le gouvernement yéménite en 2015 lorsque le président Abedrabbo Mansour Hadi s'est enfui en exil en Arabie saoudite alors que les rebelles s'approchaient de son dernier réduit, Aden, deuxième ville du Yémen. Le conflit a fait des dizaines de milliers de morts, civiles pour la plupart, et plongé ce pays – le plus pauvre de la péninsule arabique – dans ce que l'ONU considère comme étant la pire crise humanitaire au monde.