Ce 22 juillet, l’entrée de la plateforme opérationnelle Désert [PfOD] de Gao, qui abrite une partie de la force française Barkhane ainsi qu’une cinquantaine de militaires estoniens et un détachement de la Royal Air Force [hélicoptères CH-47D Chinook] a été visée par une attaque à la voiture piégée.
« Il y a eu une attaque par un VBIED [Vehicle Borne Improvised Explosive Device, véhicule chargé d’explosif] à 15h45 locales, à l’entrée de la partie française du camp de Gao », a en effet indiqué le colonel Frédéric Barbry, le porte-parole de l’État-major des armées [EMA].
Ce dernier a fait état de trois militaires français et estoniens blessés. Leur pronostic vital n’est pas engagé, a-t-il rassuré. En outre, a précisé le colonel Barbry, « il n’y a pas eu d’intrusion dans le camp. »
L’an passé, précisément le 1er juillet, une attaque avec un VBIED avait visé une patrouille de la force Barkhane dans les rues de Gao. Un Véhicule blindé de combat d’infanterie [VBCI] avait été sévèrement endommagé et plusieurs militaires français furent blessés dans cet attentat.
Pour rappel, la protection de la PfOD de Gao est essentiellement assurée par un détachement d’infanterie estonien, par ailleurs équipé véhicules blindés Patria Pasi XA-188, d’un robot THeMIS et d’un mini-drone KX-4 Titan LE pour les missions de surveillance.
Le ministère estonien de La Défense a fait état de cinq blessés parmi ses soldats estoniens blessés. Une source sécuritaire malienne a expliqué à l’AFP, par la suite, que « trois kamikazes » se trouvaient bord du VBIED, peint « aux couleurs de l’ONU ». Son explosion a fait des blessés chez les civils, « dans le camp malien qui se trouve à côté de la partie française, dont deux enfants de moins de huit ans ».