L'APC556 est capable de percer des gilets pare-balles de classe 3
«Après les nombreux attentats qui se sont produits en Europe, nous avons considéré que nous ne disposions pas encore des ressources adéquates pour faire face à de telles attaques.» Ces propos du chef de la police cantonale de Bâle-Ville au journal interne des forces de l'ordre «Basilea Info». Afin de répondre à ces menaces d'un nouveau genre, la police disposera désormais d’un nouveau type d’armes, bien plus puissantes: des fusils d'assaut APC556 conçus par l'armurier Brugger & Thomet, basé à Thoune (BE).
Cette arme automatique, est, selon son fabricant, «une arme extrêmement sophistiquée convenant à tous les types d’unités spéciales». En outre, elle est nettement plus puissante que celle dont dispose actuellement le corps de police bâlois. L'APC556 est par exemple même capable de percer des gilets pare-balles de classe 3. Cela faisait du reste partie des critères imposés par la police cantonale de Bâle-Ville.
Chaque policier doit suivre un entraînement
Ceux qui ont pu tester ce fusil se sont montrés enthousiastes. Du reste, l'APC de calibre 5,56 mm a également été choisi par la police cantonale thurgovienne, qui en possède déjà. L'année prochaine, l'ensemble des policiers bâlois seront formés à l’utilisation de cette nouvelle arme.
Ce changement dans l'arsenal bâlois s'inscrit dans le cadre du plan de mesures «Radicalisation et terrorisme», approuvé par le Grand Conseil en 2018. Celui-ci prévoit de doter les forces de l'ordre d'armes automatiques plus puissantes mais aussi en plus grand nombre: 380 APC556 seront mis à disposition des policiers bâlois, contre 170 pistolets-mitrailleurs actuellement.
Incidents en Allemagne et en France
La police cantonale de Bâle-Ville ne devrait toutefois avoir recours à cette nouvelle arme que lors des situations d’urgence. Mais elle reconnaît avoir à gérer une menace plus marquée, après les attentats qui se sont déjà produits en Allemagne et en France, dont l'attaque qui avait fait 5 morts et 11 blessés, le 11 décembre 2018, au marché de Noël de Strasbourg, une ville située à moins de 150 km de Bâle. «Malheureusement, on ne peut pas exclure que des attaques terroristes se produisent chez nous», a commenté le chef de la police cantonale de Bâle dans «Basilea Info».
Les patrouilles équipées de ces armes automatiques sont d’ailleurs de plus en plus visibles lors d'événements importants, afin de renforcer le sentiment de sécurité de la population.