vendredi 21 juin 2019
Le drone américain «a violé l'espace» iranien, coordonnées à l'appui
Le chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif a déclaré le 20 juin sur Twitter que le drone américain abattu par l'Iran, avait «violé l'espace aérien iranien». Le message est accompagné de ce qui est présenté comme les coordonnées de l'endroit où l'appareil a été descendu.
Le drone «a été touché [...] par 25°59'43" [de latitude Nord et] 57°02'25"[de longitude Est]», écrit Mohammad Javad Zarif.
L'Iran a en outre dénoncé une action américaine «provocatrice» et «très dangereuse» contre son «intégrité territoriale», dans une lettre au chef de l'ONU et au Conseil de sécurité.
Le drone espion américain abattu le 20 juin serait un appareil du modèle Global Hawk (du fabricant américain Northrop Grumman).
Le Pentagone avait confirmé l'incident. Néanmoins, le général américain Joseph T. Guastella, chef des forces aériennes du commandement central américain, avait déclaré que le drone se trouvait à 34 kilomètres des côtes iraniennes lorsqu'il a été abattu. «[Le drone] n'a violé l'espace aérien iranien à aucun moment durant sa mission», a précisé le général américain.
Le président américain Donald Trump avait quant à lui tweeté : «L'Iran a fait une énorme erreur !» Puis, il avait fait savoir qu'il n'excluait pas une réponse américaine au drone abattu... tout en évoquant l’hypothèse d’une erreur humaine.
Trump a ordonné des frappes sur l'Iran avant de se raviser in extremis
Le président américain Donald Trump aurait autorisé, dans la nuit du 20 au 21 juin, l’armée américaine à opérer des frappes sur l’Iran, en représailles à la perte d’un drone américain abattu par la république islamique, avant de se raviser. Les avions étaient dans les airs et les navires en position mais aucun missile n’a été tiré selon un responsable américain sous couvert d’anonymat, cité par le New York Times.
Après la réunion entre les responsables de la sécurité nationale et des dirigeants du Congrès, révélée par le quotidien, à la Maison Blanche le 20 juin au soir, les responsables diplomatiques et militaires américains s’attendaient à des frappes. Il n’en a rien été. L’un des objectifs était le système de missile sol-air S-125 Neva/Pechora, d’après un responsable du Pentagone cité par Newsweek, qui, selon les Etats-Unis, serait à l’origine de l’attaque du drone américain, alors que Téhéran affirme de son côté avoir fait usage de son système de défense aérienne «3e Khordad».