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mardi 30 avril 2019

Un béluga "espion" pour la Russie perdu en Norvège





Les pêcheurs de l’île d’Ingøya ont raconté avoir fait une étrange rencontre en mer de Barents, la semaine passée. Une baleine blanche (ou béluga) munie «d’une sorte de harnais» suivait leur bateau. Le cétacé se comportait bizarrement, essayant d’attraper les cordes de l’embarcation.

Manifestement habitué aux humains, il s’est facilement laissé débarrasser de son harnais, sur lequel des chercheurs ont trouvé une inscription en caractères cyrilliques. Cela confirmait leur soupçon que l’animal venait de Russie, à 300 km de là.

«On sait que la Russie a des bélugas domestiqués et que certains ont été relâchés et viennent parfois à la rencontre des bateaux», a expliqué Audun Rikardsen, spécialiste norvégien de la faune marine, à la chaîne NRK. Mais selon lui, le béluga repéré par des pêcheurs faisait partie d’un programme militaire.

Des dauphins déjà utilisés

«The Guardian» rappelle que, dans les années 1980, l’URSS avait utilisé des dauphins pour détecter des armes sous-marines en exploitant leur vision précise, leur furtivité et leur mémoire. Le programme avait pris fin dans les années 1990.

Mais en 2017, une télévision russe avait indiqué que la Marine avait acheté des phoques et des cétacés, dont des bélugas, pour ses très stratégiques bases navales de l’océan Arctique. Équipés de caméras ou d’armes, ces animaux seraient entraînés à surveiller les abords sous-marins des sites militaires. Au besoin, ils peuvent «aider à tuer des intrus pénétrant sur leur territoire».