L’été dernier, l’agence TASS avait indiqué que le drone de combat [UCAV] russe « Okhotnik » était sur le point d’entamer des essais visant à valider son comportement durant la phase de décollage. Et, visiblement, les délais ont été tenus si l’on en juge par les photographies de cet appareil diffusées via les réseaux sociaux.
Comme le fit la Chine avec, par exemple, ses avions de combat de 5e génération J-20 et FC-31, la Russie ne communique pas officiellement sur les avancées de son programme d’UCAV. D’où ces photographies mystérieusement apparues sur Internet. En clair, cela suggère une « fuite » délibérée.
Quoi qu’il en soit, ces clichés montrent un prototype ayant la forme d’une aile volante, au milieu d’une piste enneigée. En novembre 2018, une source du ministère russe de la Défense avait confié à l’agence TASS que l’Okhotnik avait réalisé ses premiers essais au sol à Novossibirsk [où il fait -20°c actuellement]. Selon cette dernière, l’appareil aurait accéléré pour atteindre la vitesse de 200 km/h, « conformément au programme d’essais ».
« Okhotnik a effectué un roulage au sol, une accélération et un arrêt au bout de la piste en mode entièrement automatisé », avait précisé cette source.
Initialement confié à Russian Aircraft Corporation MiG, ce programme de drone de combat a ensuite été repris par Sukhoï en 2011.
Selon les données disponibles [mais non confirmées], l’Okhotnik devrait être capable de voler à la vitesse de 1.000 km/h, grâce à turboréacteur à double flux Saturn AL-31. Selon les médias russes, sa masse serait de 20 tonnes mais il n’a pas été précisé s’il s’agissait ou non de sa masse maximal au décollage [masse de l’appareil + carburant + charge militaire + capteurs, ndlr]. Pour comparer, le nEUROn de Dassault Aviation pèse seulement 4,9 tonnes à vide et le X-47B américain est à peine plus lourd [6,3 tonnes].
Enfin, il a également été avancé que cet UCAV russe pourrait « mener de façon autonome des missions de combat », grâce à l’intelligence artificielle. Toutefois, il a aussi été précisé que la décision d’ouvrir le feu reviendrait à un humain.
Mais un détail intéressant a également été découvert sur la dérive d’un Su-57, c’est à dire l’avion de 5e génération que Sukhoï développe actuellement. En effet, sur une photographie, on y distingue la silhouette de ce qui semble celle de l’Okhotnik [ou d’un B-2 américain…]. Est-ce à dire que les deux appareils sont appelés à oeuvrer ensemble? Ou bien cela veut-il dire que le premier sert de banc d’essai au second?