Tenues de camouflage blanches de rigueur pour les forces spéciales,
qui étaient déjà en place sur les toits de Davos lundi
Donald Trump ou pas, d'importants moyens sécuritaires ont comme chaque année été engagés pour le Forum économique mondial (WEF) de Davos, qui s'ouvre mardi. Des forces de police de tous les cantons et du Liechtenstein ainsi que l'armée sont mobilisées.
Jusqu'à 5000 soldats peuvent être déployés si besoin, a déclaré lundi le commandant de la police grisonne et chef de la sécurité du WEF, Walter Schlegel, à Davos. C'est la 17e fois que la grande muette assure la protection des personnes et des biens ainsi que la surveillance de l'espace aérien durant la manifestation.
L'espace aérien est verrouillé dans un rayon de 46 kilomètres autour de la station grisonne et jusqu'à 6000 mètres d'altitude. L'Autriche et l'Italie, pays voisins de la Suisse, sont impliquées dans le dispositif, a précisé le commandant de corps Aldo Schellenberg.
Depuis les attentats de Paris en 2015, le niveau d'alerte terroriste a augmenté en Suisse. Il s'agit de rester vigilant et de ne pas tomber dans la routine, pour Walter Schlegel. Le groupe Etat islamique (EI) constitue toujours une menace, tout comme les actes terroristes en général. Un individu isolé peut obtenir un niveau élevé d'attention en menant une action spectaculaire.
Budget de 9 millions de francs
Les frais de sécurité financés conjointement par la Confédération, le canton des Grisons, le WEF et la commune de Davos sont fixés comme les années précédentes à 9 millions de francs. Il est peu probable qu'ils soient dépassés, selon Walter Schlegel. L'intervention de l'armée se chiffre, elle, à 32 millions, soit le coût normal d'un cours de répétition.
Environ 3000 participants de 90 pays sont attendus au grand raout économique jusqu'à vendredi. Parmi eux, 120 bénéficient d'une protection internationale. Le président américain Donald Trump, qui s'était rendu au WEF l'an dernier, a cette fois annulé sa venue en raison de la crise budgétaire aux Etats-Unis. La Première ministre Theresa May et le président français Emmanuel Macron ne seront pas non plus de la partie.
Ueli Maurer vante les «valeurs suisses»
Le président de la Confédération Ueli Maurer a ouvert mardi le Forum de Davos, dans les Grisons, en faisant l'éloge des grandes «valeurs suisses». La liberté, la responsabilité et la démocratie directe doivent contribuer à construire un meilleur avenir.
Les Suisses rejettent les diktats. Le mot le plus présent dans la Constitution fédérale est le mot «liberté», mais la liberté est avant tout un devoir, a souligné Ueli Maurer dans son discours devant le Forum économique mondial (WEF). «Nous sommes libres d'accepter des responsabilités pour nous et pour les autres», a-t-il expliqué.
Le chef du Département fédéral des finances (DFF) a cité comme exemple le rejet il y a quelques années d'une initiative populaire réclamant une semaine de vacances supplémentaires. Selon lui, une semaine de vacances de plus ne constitue pas la bonne réponse aux nouveaux défis de la vie du travail. Il faut plutôt «performer et s'adapter», a-t-il souligné.
Espace de dialogue
Dans ce contexte, Ueli Maurer a salué le système suisse de démocratie directe, qui permet «un vrai dialogue» entre les élites et le peuple, au lieu d'un «monologue du haut vers le bas». Ce système prend certainement du temps, mais il débouche sur des solutions acceptables par tous.
A ses yeux, le WEF doit être le lieu «de discussions franches, entre égaux». Et le président de la Confédération d'appeler les participants du Forum à «construire un avenir basé sur nos valeurs» et à «utiliser à bon escient les nouvelles technologies». Ueli Maurer en a profité au passage pour rendre hommage à Klaus Schwab, le fondateur du WEF, qui a réussi à «concrétiser sa vision» et a créé «un réseau unique» dans la station helvétique.
Relations personnelles
Klaus Schwab a réussi à faire de cet événement, «sans agenda caché, indépendant et équilibré, dans la Suisse neutre», un lieu de contacts personnels. Ce sont les rencontres personnelles qui contribuent à une meilleure compréhension mutuelle, a-t-il ajouté.
«Les relations personnelles ouvrent des portes, utilisons-les pour ouvrir des portes ensemble», a lancé le conseiller fédéral, en présence des sept coprésidents de cette 49e édition du WEF, dont six «jeunes leaders» de moins de trente ans.
Le fondateur du WEF a une nouvelle fois souligné sa volonté de créer le débat pour une «globalisation 4.». La mondialisation a permis à des centaines de millions de personnes de sortir de la pauvreté, mais il faut désormais qu'elle soit «plus centrée sur l'humain, plus inclusive et plus durable».
3000 participants
Au total, plus de 3000 participants sont attendus à Davos jusqu'à vendredi, dont 65 chefs d'Etat et de gouvernement. Parmi les invités figurent le vice-président chinois Wang Qishan, le président brésilien Jair Bolsonaro, l'Allemande Angela Merkel, le Japonais Shinzo Abe, l'Israélien Benyamin Netanyahou, l'Espagnol Pedro Sanchez ou encore l'Italien Giuseppe Conte.
En outre, plus de 800 participants issus des Etats-Unis, dont des dirigeants de grandes entreprises mondiales, devraient faire le déplacement dans les Grisons. Grâce à eux, et malgré l'absence du président américain Donald Trump et de ses ministres, le forum est «bien placé pour faire office de plate-forme pour des discussions importantes sur la globalisation 4.0», ont estimé les organisateurs.
En outre, malgré l'absence physique des officiels américains, le secrétaire d'Etat Mike Pompeo devait intervenir en liaison vidéo mardi en fin d'après-midi.
Des services d'escort pour les participants du WEF
Le Forum économique mondial (WEF) réunit dès mardi l'élite mondiale à Davos (GR) pour discuter des principales crises actuelles. Au total, plus de 3000 participants sont attendus à Davos jusqu'à vendredi, dont 65 chefs d'Etat et de gouvernement. Et si le sommet attire l'élite de l'économie mondiale, il intéresse aussi les services d'escort-girls, comme le raconte mardi le journal Südostschweiz.
Le journal se fait ainsi l'écho d'une agence zurichoise qui a pris ses quartiers dans la station grisonne pour offrir ses services pendant le WEF. Il faut dire que ces dernières années, elle a reçu à plusieurs reprises des demandes d'hôtels qui cherchaient de la compagnie pour leurs clients, explique Juan, le directeur de Sensuallounge Luxury Escort. Comme les demandes étaient souvent à la dernière minute, l'agence a décidé de se rendre à Davos pour se faciliter la tâche.
Hôtels informés
Du coup, les établissements grisons ont été informés par e-mail de la présence des escort-girls zurichoises à Davos. Et selon Juan, la coopération se passe très bien. En règle générale, le client commande les services souhaités directement à la réception de l'hôtel qui contacte alors l'agence. Et le paiement s'effectue via la facture de l'hôtel, ceci en toute discrétion, explique-t-il à Südostschweiz.
Il faut alors 2 à 3 heures de préparation pour les filles et les garçons de l'agence afin de «répondre au plus près aux besoins du client».
Pas que du sexe
Selon l'agence, les participants du WEF ne recherchent pas tous forcément du sexe. Cela ne représenterait même qu'une petite partie des réservations. Beaucoup ont «juste besoin d'un peu de variété le soir, d'avoir une charmante compagnie et du soutien», affirme Juan. Ils veulent en clair décompresser, sans pour autant que cela débouche sur des relations intimes.
Evidemment, le directeur de l'agence ne dévoile pas qui sont ses clients. Mais vous savez qui vient au WEF et combien coûte un billet, souligne-t-il dans le quotidien. Et puisqu'on parle d'argent, combien coûte les services des escorts? Il faut compter environ 1000 francs pour deux heures, et chaque heure supplémentaire est facturée 3000 francs.
ATS