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jeudi 20 décembre 2018

Une frappe aérienne française a éliminé au moins six jihadistes près de la frontière avec le Niger


Dans la nuit du 19 au 20 décembre, des éléments d’un groupe armé terroriste [GAT] ont été neutralisés au Mali, près de la frontière avec le Niger, par une frappe aérienne effectuée par un Mirage 2000 de la force française Barkhane.

Selon le porte-parole de l’État-major des armées [EMA], le colonel Patrik Steiger, « au moins six » jihadistes « ont été mis hors de combat et cinq motos ont été détruites ».

Les membres de ce GAT, circulant sur 8 motos, avaient été précédemment repéré au Niger puis surveillé par un drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] MQ-9 Reaper.

« Cela a permis de constater qu’ils avaient franchi la frontière pour pénétrer au Mali ainsi que de déterminer le caractère terroriste de ce groupe », a indiqué le colonel Steiger, qui n’a pas souhaité donner ces « critères » pour « ne pas renseignement utilisement » les jihadistes.

La frappe aérienne a été réalisée à 19H50 GMT, « avant l’intervention de commandos qui ont saisi la position de ce groupe terroriste « , a précisé le colonel Steiger. Le bilan exact de cette opération était toujours en cours d’évaluation au matin de ce 20 décembre.

Ce raid a été supervisé par le centre opérationnel interarmées [COIA] de la force Barkhane, qui, basé à N’Djamena, au Tchad, est chargé de la conduite des opérations terrestres et aériennes ainsi que de la rédaction des ordres en cours d’opération.

« Dès qu’une unité au sol a besoin d’un appui aérien, j’étudie nos moyens disponibles et leur position avant de décider quels moyens je peux proposer d’engager. Ensuite, je suis avec les autres officiers chargés de conduire les opérations la position précise des aéronefs engagés », a expliqué le lieutenant-colonel « Nicolas », responsable de la coordination des appuis aériens, sur le site de l’EMA.

Par ailleurs, le groupe visé par cette frappe aérienne est probablement celui qui avait été signalé quelques heures plus tôt par le Mouvement pour le Salut de l’Azawad [pro-Bamako]. Ce dernier a fait état d’individus « armés non identifiés » ayant « attaqué un campement de la communauté Touareg noire dans la localité d’Abanguilou dans le cercle d’Anderamboukan » et tué 6 personnes.

Le MSA « a lancé une poursuite et un accrochage avec ce groupe eu lieu sur la ligne frontalière avec le Niger », a-t-il ajouté, avant de donner le bilan de 3 tués dans ses rangs et « d’une dizaine de malfrats neutralisés ».