Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

dimanche 30 décembre 2018

Benalla, le collaborateur zélé de Macron


Quelques heures après leur victoire en finale de la Coupe du monde en Russie, 4-2 contre la Croatie, les Bleus sont attendus par des centaines de milliers de personnes sous le «cagnard» des Champs-Elysées. L'équipe de France finira par décevoir ses fans les plus fervents, en traversant la plus belle avenue du monde en une vingtaine de minutes, contre plus de quatre heures pour la troupe de 1998 en son temps.

Longtemps, les Français ont cherché des coupables et il semblerait, de longs mois après, que le fautif se trouvait tout simplement à l'Elysée. Selon l'hebdomadaire du «Monde», Emmanuel Macron voulait que les idoles de tout un peuple soient sur son perron pour les journaux télévisés de 20 heures. Cela tombait bien, un certain Alexandre Benalla, son «homme à tout faire», était à bord du bus et les nouveaux maîtres du football mondial sont arrivés devant le chef de l'Etat à 19h51.

«La fan-zone commence à comprendre qu’elle s’est fait voler ses champions», écrit cette semaine «M, Le Magazine du Monde». mais il n'y a pas que les supporters qui ont été floués dans l'affaire. Car Alexandre Benalla n'allait pas s'arrêter en si bon chemin. L'«aide de camp» du président s'est ensuite approprié le trophée doré, que les joueurs et l'encadrement de l'équipe de France ont «cherché partout», dixit Philippe Tournon, l'attaché de presse de la sélection.

La suite vaut son pesant de cacahuètes: «Le jeune inconnu du bus l’a gardée avec lui et trimbalée pendant quelques jours et quelques nuits dans une malle en aluminium. Il l'a montrée à ses amis de l’Élysée et de la préfecture de police de Paris, l'a posée fièrement sur le bureau du commandant Jean-Yves Hunault, a proposé à Laurent Simonin, autre ponte de la préfecture, de l’admirer à son tour. Le nom de ce conseiller? Alexandre Benalla», écrit l'hebdomadaire, qui ajoute que «dans les moments délicats, Benalla sait tout faire, même faire accélérer le bus des Bleus sur les Champs-Élysées».