mardi 20 novembre 2018
Des islamistes ont voulu frapper lors de la mobilisation des «gilets jaunes» le 17 novembre
Quatre hommes soupçonnés d’avoir voulu commettre un attentat le jour de la première mobilisation des «gilets jaunes» ont été mis en examen et placés en détention provisoire. L'un d'eux a admis soutenir Al-Qaïda.
«Ça va saigner le 17 novembre » : un SMS adressé par un individu radicalisé à sa fiancée a poussé les enquêteurs de la Sous-Direction antiterroriste (SDAT) à intervenir le 13 novembre à Saint-Etienne, dans la Loire, selon des informations du Parisien du 19 novembre. Quatre hommes au total auraient été mis en examen et placés en détention provisoire pour «association de malfaiteurs terroriste criminelle». Ils auraient eu l’intention de commettre une attaque terroriste le jour du lancement de la mobilisation des «gilets jaunes», profitant du fait que les policiers étaient mobilisés par ce mouvement contre la hausse des prix des carburants.
Le 13 novembre, trois de ces hommes ont été interpellés par la Sous-Direction antiterroriste à Saint-Etienne (Loire), d'après Le Parisien. Il s'agirait de deux frères âgés de 23 et 35 ans et qui étaient déjà connus pour radicalisation, ainsi que d'un homme âgé de 52 ans. Enfin, le cerveau de la bande, un jeune homme de 25 ans, aurait été extrait de prison pour être placé en garde à vue. Il aurait été déjà mis en examen pour une autre affaire de terrorisme islamiste en 2017. Cet individu décrit comme «très radicalisé» serait originaire de la région lyonnaise et aurait communiqué avec les autres hommes impliqués depuis sa prison, à l'aide d'un téléphone portable.
Une fois placés en garde à vue, les mis en cause n'ont pas caché leur radicalisation, selon Le Parisien. L'un aurait avoué soutenir le groupe terroriste djihadiste Al-Qaïda, un autre aurait déclaré vouloir se rendre au Yémen. Les enquêteurs auraient, lors de leurs perquisitions, découvert une clef USB contenant de la documentation pro-Daesh, ainsi qu'une arme de chasse et sept cartouches. De plus, les enquêteurs auraient établi qu'un des deux frères cherchait activement à se procurer un fusil d'assaut de type Kalachnikov.
Pour autant, l'un des suspects aurait assuré aux enquêteurs que leur projet aurait été un «braquage», et non un attentat.