Des services secrets, nous ne savons que les échecs et rarement les succès. Si l'échec provoque l'anathème, l'ingratitude est fille de la victoire. Quand à la gloire, il faut l'oublier, elle est pour les autres...

mardi 17 juillet 2018

Le 10 juillet 2018: un pilote d'hélicoptère est mort en Côte d’Ivoire, en service commandé dans l’indifférence la plus totale


Il y a des jeunes adulés qui gagnent des millions en courant derrière un ballon, 
et ceux qui tombent pour pas un rond...


Qui a remarqué le 20 juillet 2018, alors que tous les Français applaudissaient des jeunes de 20 ans rendus millionnaires par un ballon, qu’un pilote d’hélicoptère peu ou prou du même âge était mort en Côte d’Ivoire, en service aérien commandé ?

Lieutenant Alexandre Arnaud 
A ceux qui sont si peu nombreux !




Il s’appelait Alexandre Arnaud. Un patronyme qui ne connaîtra jamais la notoriété de ceux que l’on scandait, l'autre soir, dans le stade. Sa mort a été totalement occultée par le Mondial de foot. Ainsi va la vie : pendant la guerre de 14, tout le monde connaissait les noms des vedettes, de Sarah Bernhardt ou d’Yvonne Printemps, personne ceux des anonymes poilus qui tombaient par grappes entières.

Le 10 juillet, le lieutenant Arnaud a été mortellement blessé dans l’accident de la Gazelle qu’il pilotait pour une mission d’entraînement au profit des forces ivoiriennes. Le chef de bord de l’appareil, également gravement blessé, a été évacué vers la France.

Titulaire de la médaille de bronze de la Défense nationale, célibataire et sans enfant, le lieutenant Arnaud est donc mort en service aérien commandé.

Mais lorsqu’un quotidien burkinabé – Aujourd’hui au Faso -, cité par Courrier International, écrit triomphalement : « Les partisans de l’extrême-droite ne doivent pas oublier que ce sont les immigrés qu’ils traitent de tous les noms d’oiseaux qui sont en train de faire de la France ce qu’elle est actuellement, et sera encore plus demain dans ce mondial », la moindre des justices commanderait de répondre à certains autres extrémistes, à l’autre bout de l’échiquier, qu’eux-mêmes, surtout, ne doivent pas oublier que ce sont les Français – non par un ballon mais par leur armée en opérations extérieures – qui sont en train de faire de l’Afrique ce qu’elle est actuellement, ou ce qu’elle devrait être, c’est-à-dire un continent en paix, parfois au prix de leur vie. Sans bruit et pour pas un rond.

Que le lieutenant Alexandre Arnaud repose en paix.
Semper Fidelis
TF121