samedi 30 juin 2018
Salah Abdeslam rompt le silence
Salah Abdeslam, le seul survivant des commandos djihadistes du 13 novembre 2015, a été entendu par un juge le 28 juin. Rompant le silence qu'il avait pendant ses auditions, il s'est employé à justifier les attentats.
Le seul membre encore en vie des commandos djihadistes du 13 novembre 2015, qui a coûté la vie à 137 personnes et fait plus de 400 blessés, a justifié les attaques lors de sa septième audition devant un juge antiterroriste ce 28 juin, selon RTL. Une semaine après son hospitalisation pour une appendicite, Salah Abdeslam a été entendu pendant une heure par un juge.
Il aurait ainsi d'abord confirmé son souhait de ne pas avoir d'avocat, s'en remettant «à Allah». Dans un premier temps, Abdeslam s'en est pris à Emmanuel Macron, «dont la soif de puissance et de renommée appelle à faire couler le sang des musulmans», a-t-il estimé, «Nous ne vous attaquons pas parce que vous mangez du porc, vous buvez du vin ou vous écoutez de la musique, mais les musulmans se défendent contre ceux qui les attaquent», a-t-il expliqué. Il aurait aussi eu un message à l'attention des victimes des attentats, selon RTL : «Mettez votre colère de côté et raisonnez quelques instants, vous ne subissez que les erreurs de vos dirigeants.»
Salah Abdeslam a été arrêté le 18 mars 2016 à Molenbeek, en banlieue de Bruxelles, après quatre mois de cavale. Le 27 avril de la même année, il a été mis en examen à Paris pour assassinats terroristes. Il est resté muré dans le silence jusqu'en novembre 2017. Avant de choisir cette stratégie de défense, Salah Abdeslam s'était livré une seule fois, en expliquant aux enquêteurs belges de la fusillade de Forest avoir «renoncé» à se faire exploser le 13 novembre 2015.