Pas besoin d'en faire plus pour contrer l'extrémisme au sein de l'armée suisse. Le National a enterré mardi par 110 voix contre 77 un texte du groupe PBD qui voulait renforcer les moyens de combattre les idéologies radicales.
La réponse à l'extrémisme, «c'est la tolérance zéro», et pas la liberté d'opinion, a lancé Martin Landolt (PBD/GL). Il est incompréhensible que le gouvernement ne veuille rien faire à ce propos.
Car l'armée suisse est confrontée à l'extrémisme, notamment de droite, et au djihadisme, selon le PBD. Les textes en vigueur limitent la marge de manoeuvre pour agir. L'armée peut prendre connaissance du contenu d'un casier judiciaire, mais aucune information concernant des procédures pénales en cours ne peut lui être communiquée, faute de base légale.
Pas impuissante
La marge de manoeuvre de l'armée est restreinte s'il n'y a pas eu d'acte violent commis, a reconnu le ministre de la défense Guy Parmelin. Les opinions, même radicales, ne sont en principe pas punissables car elles font partie de la liberté de conscience.
Mais l'armée n'est pour autant pas impuissante, selon Guy Parmelin. Tous les conscrits sont soumis à un contrôle de sécurité avant de se faire remettre une arme personnelle. Des informations sur d'éventuelles poursuites pénales en cours pourraient de plus être à l'avenir livrées à l'armée.
La discrimination raciale peut déjà être poursuivie par les autorités militaires sur le plan d'une procédure pénale militaire. Enfin, le service spécialisé Extrémisme dans l'armée est actif dans la prévention. Et les médecins ou psychologues traitants peuvent informer l'armée, s'ils constatent des signes inquiétants chez une personne.
ATS