La nouvelle flotte devra assurer la police aérienne, 24 heures sur 24. Lors de tensions accrues, elle devra pouvoir intervenir en quelques minutes dans l'ensemble de l'espace aérien suisse.
La surface à couvrir par la défense sol-air doit être de 15'000 km2 au moins. Le système doit atteindre une altitude d'engagement de plus de 12'000 m et une portée supérieure à 50 km. Il n'est pas nécessaire de disposer d'une capacité de défense contre des missiles balistiques.
Concernant la maintenance des avions, des possibilités de coopération avec le pays du constructeur ou avec des États tiers utilisant le même système doivent être possibles. Le ministre de la défense entend renoncer à des helvétisations. Mais il estime judicieux que l'armée et l'industrie collaborent avec le fabricant pour le montage final.
RUAG a été désigné comme centre de compétences pour le matériel au lancement du projet d'achat de jets. Pour la défense sol-air, il est en principe souhaitable que la société assume aussi cette fonction, pour autant que le fabricant du système retenu ne dispose pas d'une succursale en Suisse.
Vols en Suisse
Une partie au moins des essais en vol et au sol doivent être effectués en Suisse pour tous les candidats entrant en ligne de compte pour l'acquisition du prochain avion de combat. Dans la mesure du possible, les jets seront pilotés par des pilotes suisses.
Guy Parmelin vise une politique de flotte à modèle unique. Une fois que tous les exemplaires seront livrés, les F/A-18 seront progressivement mis hors service. L'armée se débarrassera de ses Tiger auparavant.
Enfin, le ministre de la défense a précisé l'exigence de 100% d'affaires compensatoires liées à l'achat des avions de combat et de la défense sol-air: 60 % auprès de l'industrie liée à la sécurité (20% de participation industrielle directe, 40 % de participation industrielle indirecte) et 40 % auprès du reste de l'industrie.
La répartition régionale sera d'approximativement 65 % en Suisse alémanique, 30% en Romandie et 5% en Suisse italienne. Seuls 20% au maximum des affaires compensatoires générées avant la signature du contrat pourront être prises en compte.
Pour l'évaluation, il est tenu compte aussi bien des coûts d'acquisition des systèmes que des coûts d'exploitation pendant une durée d'utilisation de 30 ans. Mais pas des coûts des éventuels programmes de modernisation ou de maintien de la valeur ainsi que des frais de mise hors service, en raison de l'impossibilité de faire des prévisions fiables à ce sujet.
ATS