« rien dans le crâne, tout dans le portable, djihadisme LOL »
On pourrait résumer cela en quelques mots : « crise d’adolescence radicale », « rien dans le crâne, tout dans le portable », « djihadisme LOL »…
La compagne de Redouane Lakdim, le terroriste de Trèbes, assassin de quatre personnes et qui en a blessé quinze autres, est en garde à vue depuis deux jours. Elle a 18 ans, non seulement ne renie rien de la folie meurtrière de son compagnon mais aurait regretté qu’il n’ait pas fait davantage de victimes dans cette France, pays de « mécréants ». Lorsque les policiers l’ont interpellée, elle aussi a crié « Allah akbar », et si elle nie toute implication dans l’équipée meurtrière de Lakdim, elle a curieusement posté, au matin de l’attentat, une sourate disant que « les mécréants étaient promis à l’enfer ».
Cette douce jeune fille se prénomme Marine. On nous dit qu’elle s’est convertie à l’âge de 14 ans, radicalisée à 15, devenant la compagne de Lakdim qu’elle avait, paraît-il, l’intention d’épouser prochainement. Elle a aujourd’hui 18 ans, est sans profession. On imagine qu’elle a dû passer moins de temps sur les bancs du collège que sur son smartphone.
Connue comme son petit ami pour des délits de droit commun, elle passait en effet beaucoup de temps à cracher sa haine de la France sur les réseaux sociaux, ce qui lui a valu d’être fichée S, elle aussi, pour sa radicalisation islamiste.
Dans cette époque où les agissements du porc Weinstein et de ses épigones ont entraîné le retour d’un féminisme larmoyant qui veut voir en toute femme une innocente victime, on hésite à se pencher sur ces adolescentes tentées par la sauvagerie meurtrière. Et pourtant, contrairement à une idée reçue, les jeunes filles sont majoritaires parmi les adolescents radicalisés. C’est en tout cas ce que disaient les chiffres du ministère de l’Intérieur en août 2016, quand, après l’assassinat du père Hamel à Saint-Étienne-du-Rouvray, une gamine de 16 ans a été arrêtée à Melun, en Seine-et-Marne. Elle était prête, elle aussi, à passer à l’acte.
Les faits sont là mais rien ne change dans les discours. La gauche continue de nier ce qui relève de l’évidence quand des salauds ne se réjouissent pas carrément de la mort d’un homme parce qu’il est militaire… On nous dira, comme toujours, que Redouane Lakdim sentait peser sur son dos le poids de la colonisation, de la relégation, de la misère, du chômage… Qu’au fond il n’a fait que venger la mémoire de ses pairs. On connaît la rengaine.
Et sa petite amie ? Mystère…
En ce mois d’août 2016, un policier de haut rang confiait au Figaro que les jeunes filles se laissent hameçonner par « le “kit de vie” qui leur est proposé : “trouver le prince charmant”, “s’engager dans l’humanitaire” et “fonder une famille pour repeupler un califat fantasmé” ». Piéger également par « le “pilonnage” de messages, parfois une centaine par jour, qu’elles reçoivent une fois sous influence de leur gourou : “Comment es-tu habillée ? Quelles prières as-tu faites ? Qui as-tu rencontré ? As-tu serré la main à un homme aujourd’hui ? Ne sors pas seule”. » Il ajoutait également que les filles seraient davantage « partantes » (alors pour la Syrie) car « elles pensent qu’elles ne seront a priori pas envoyées au combat comme les garçons ».
À cette même époque, le magazine Psychologies donnait la parole au thérapeute familial Serge Hefez qui suivait plusieurs de ces jeunes filles, converties à un islam extrémiste. Il y confiait la sidération de parents découvrant la seconde vie de leur adolescente : « Bien moins malmenées par la vie que d’autres, certaines adolescentes s’enflamment pour une cause qui présente surtout l’immense avantage de les opposer en tout point à leurs parents. »
Marie Delarue