Des pilotes militaires devraient faire la promotion des jets en cas de référendum et de votation populaire sur l'achat des nouveaux avions de combat, selon le chef de l'armée Philippe Rebord. Un "non" forcerait à repenser en profondeur la défense aérienne.
Le gros avantage des pilotes militaires est qu'ils sont immensément crédibles, assure le Valaisan dans une interview parue samedi dans la Südostschweiz am Wochenende et la Schweiz am Wochenende. "Je peux expliquer moi-même la nécessité de cet achat d'un point de vue purement intellectuel, mais un pilote parle avec son coeur".
Que le peuple se prononce sur l'achat des nouveaux avions de combat devisé à huit milliards de francs au maximum est légitime, selon le chef de l'armée. Mais en cas de "non" dans les urnes, l'armée ne pourrait plus assurer la défense aérienne. "Nous devrions repenser à fond les concepts de sécurité et de défense", note-t-il, se disant néanmoins convaincu que les Suisses ne veulent pas renoncer à l'armée de l'air.
Question d'image
Philippe Rebord évoque également l'image de l'armée suisse. Interrogé, il estime que la consommation d'alcool dans les gares helvétiques par de nombreuses recrues représente un certain problème. Les contrôles dans les gares par la police militaire seront bien plus nombreux en 2018. Et de rappeler que "celui qui porte l'uniforme militaire est un ambassadeur de l'armée".
Un soldat a le droit de boire de la bière ou du vin lors des permissions, détaille-t-il. La consommation d'alcool dans les lieux publics - dans les trains ou les rues - n'est pas recommandée. Ce type de comportements ne transmet pas une bonne image. Selon M. Rebord, les contrôles de discipline et de tenue vestimentaire seront bientôt plus nombreux le dimanche soir lors du retour en caserne.
ATS