La police italienne a arrêté jeudi cinq personnes dans le cadre d'une «vaste opération antiterroriste» conduite autour de Rome. Selon la presse, cette rafle viserait des proches du Tunisien Anis Amri, auteur de l'attentat sur un marché de Noël à Berlin en 2016.
Cette opération, menée également à Latina, ville voisine de Rome, était toujours en cours, a précisé un communiqué de la police. Des perquisitions ont aussi eu lieu à Caserta, Naples, Matera et Viterbe.
Parmi les cinq personnes arrêtées se trouverait un complice d'Anis Amri, un Tunisien de la ville de Latina qui aurait projeté de lui fournir des faux papiers de façon à lui permettre de se réfugier à l'étranger, ont indiqué les enquêteurs à l'agence de presse Agi.
Anis Amri, qui avait vécu dans le passé en Italie, avait été tué en décembre 2016 dans une banlieue de Milan lors d'un banal contrôle de police après quatre jours de traque à travers l'Europe. Les personnes arrêtées jeudi sont soupçonnées de «formation ou activité ayant pour finalité le terrorisme international» et «association de malfaiteurs pour falsifier des documents et favoriser l'immigration clandestine», a précisé l'agence de presse italienne Agi.
D'autres arrestations ont été effectuées ces derniers jours par les policiers italiens dans les milieux islamistes radicaux. Mercredi, un Italien d'origine marocaine, soupçonné de préparer un attentat au camion-bélier, a ainsi été mis sous les verroux.
Péninsule en alerte
Rien n'indique toutefois que ces cinq personnes ont directement participé aux préparatifs de l'attentat de Berlin ni qu'elles préparaient un attentat imminent en Italie, selon des sources judiciaires.
Dans une interview publiée par le quotidien La Stampa, le ministre de l'intérieur, Marco Minniti, a déclaré que les menaces que font peser sur la sécurité les partisans du groupe Etat islamique (EI) n'ont jamais été aussi grandes dans la péninsule.
Il explique ces menaces par la hausse du nombre de combattants djihadistes tentant de rejoindre l'Europe via l'Italie après les défaites de l'EI en Syrie et en Irak.
Depuis le début de l'année, les autorités italiennes ont expulsé 29 ressortissants étrangers, musulmans pour la plupart, qu'elles jugeaient dangereux pour la sécurité du pays.
ATS